Publié le 30 Juin 2014
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Le 26 mai 2014, cinquante-trois scientifiques spécialistes de la nicotine et des politiques de santé ont écrit au Dr Margaret Chan, Directeure général de l'OMS pour faire valoir que la réduction du risque fait partie de la solution concernant la mortalité et la morbidité liées au tabagisme, et nécessite une approche fondée sur les preuves pour proposer une réglementation.
En réponse, le professeur Stanton Glantz, de l'Université de Californie à San Francisco, a organisé une lettre faisant un certain nombre de critiques de la première lettre, en tentant de faire une critique scientifique sur l'e-cigarette.
De façon regrétable, plusieurs points soulevés dans cette lettre sont sans fondement scientifique et peuvent être trompeur pour les décideurs ou les non-spécialistes, s'ils la lise sans discernement. Le commentaire ci-dessous explique pourquoi les citations et les arguments utilisés ne prennent pas en compte un certain nombre de conclusions tirées de cette lettre.
En tant qu'autorité respectée, il est important que l'OMS et ses employés aient un point de vue impartial des preuves scientifiques présentées dans les articles sources. Le 26 Juin, nous avons de nouveau écrit à l'OMS un court commentaire scientifique afin d'identifier les erreurs d'interprétation de la lettre de M. Glantz, et afin d'expliquer pourquoi les citations et les arguments utilisés ne supportent pas les conclusions tirées. Le texte de la lettre est présenté ci-dessous.
__________________ le texte de la lettre du 26 juin ____________________
Commentaires à propos de la lettre demandant à l'OMS de traiter les cigarettes électroniques comme des produits du tabac ou des médicaments:
L'importance d'une présentation dépassionnée et de l'interprétation des preuves
A la suite de notre lettre à la Directrice générale de l'OMS du 26 mai 20141 le Pr Stanton Glantz a soumis une autre lettre («la lettre de Glantz»).2 Alors que notre lettre présentait le cas plus général de la réduction du risque tabagique et les principes qui devraient servir l'approche politique des alternatives au tabagisme à faible risque, la lettre de Glantz ne porte que sur l'e-cigarette.
Avant de rentrer dans les détails, nous insistons sur le fait que nous maintenons que notre position sur la réduction du risque reste valide et pertinente, et que les auteurs de la lettre au Dr Chan maintiennent ce qu'ils ont déclaré. Nous espérons que l'OMS et les Parties de la Convention Cadre (CCLAT) répondront de même.
Quant aux détails, il est regrettable que la lettre de Glantz ne fait que reprendre les exemples de données scientifiques mal interprétées qui ont déjà été critiquées par nombre de chercheurs.3,4 Nous pensons que les chercheurs ont l'obligation de présenter de la façon la plus objective possible les preuves scientifique et que les études citées doivent être pertinentes, correctement interprétées, et supportent les conclusions qui en sont tirées.
Ci-dessous, nous expliquons comment les conclusions présentées dans la lettre de Glantz ne correspondent pas aux conclusions des études citées.
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Contrairement à l'impression donnée, les enquêtes ont montré que l'utilisation d'e-cigarettes par les non-fumeurs est négligeable et que la prévalence tabagique diminue chez les jeunes
La lettre dit “… une augmentation rapide de l'utilisation de l'e-cigarette chez les jeunes, y compris de façon inquiétante chez les jeunes n'ayant jamais fumé de cigarettes”. L'enquête du CDC (National Tobacco Youth Survey) est citée pour étayer cette déclaration.5,6 En fait, le CDC dit “Entre 2011 et 2012, parmi tous les élèves de collèges et de lycées… l'utilisation courante d'e-cigarette a augmenté de 1,1% à 2,1% (p<0,05), et l'utilisation simultanée de cigarettes et d'e-cigarettes a augmenté, passant de 0,8% à 1,6% (p<0,05)”.6 Ainsi, la prévalence était en fait de 0,5% parmi les non-fumeurs dont certains ont certainement fumé précédemment et utilisent maintenant la e-cigarette à la place. De plus, l'utilisation courante était définie comme étant l'utilisation au cours des 30 derniers jours, mais pas l'utilisation régulière ou quotidienne.
La lettre fait aussi référence à une étude Coréenne, et déclare qu'elle a montré “une accélération rapide de l'utilisation d'e-cigarettes chez les jeunes”.7 En fait, l'étude a montré que “… 4,7% étaient des utilisateurs courants (dans les 30 derniers jours) d'e-cigarettes (3,6% d'utilisateurs de cigarettes et d'e-cigarettes et seulement 1,1% d'utilisateurs exclusifs d'e-cigarettes).” Ce pourcentage une fois de plus représentait “une quelconque utilisation au cours des 30 derniers jours”. Les auteurs de l'enquête Coréenne ont indiqué: “Il était rare pour les étudiants ayant arrêté de fumer d'utiliser régulièrement l'e-cigarette”.
Clairement il est important de continuer à surveiller l'évolution, mais des déclarations alarmistes à propos d'une augmentation dramatique de l'utilisation de l'e-cigarette ne sont basées sur aucunes données des enquêtes citées.
De plus, si les potentiels fumeurs ont utilisé des e-cigarettes plutôt que de fumer, cela représente clairement un gain pour la santé publique si pour cette raison ils n'ont pas commencé à fumer. A l'opposé, le problème le plus sérieux serait que l'e-cigarette mène au tabagisme par un effet de « porte d'entrée ». En fait le rapport du CDC déclare “…la prévalence de l'utilisation de produits du tabac parmi les collégiens et les lycéens était de 6,7% et 23,3%, respectivement”, alors que pour 2011 les estimations étaient de “7,5% pour les collégiens et de 24,3% pour les lycéens”.6 Donc, la prévalence du tabagisme diminue chez les jeunes américains.
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L'hypothèse selon laquelle l'utilisation conjointe d'e-cigarettes et de cigarettes n'apporte aucun bénéfice de santé n'est pas validée par les preuves
Etablir le bénéfice ou les méfaits potentiels de l'utilisation conjointe dépend de l'estimation de l'absorption de substances toxiques comparée à ce qu'elle serait si les fumeurs n'utilisaient pas d'e-cigarettes. Les étude longitudinales sont essentielles pour contrôler que ce sont bien les fumeurs les plus dépendants qui essayent l'e-cigarette afin de réduire leur consommation (selon les données dont nous disposons à propos des substituts nicotiniques), et nous avons besoin de marqueurs biologiques de l'exposition aux substances toxiques afin de déterminer si l'utilisation d'e-cigarettes fait que les fumeurs fument de façon moins intensive. Ne pas reconnaître ce fait est une tromperie. De plus, il a été montré que l'utilisation conjointe de substituts nicotiniques et de tabac est liée à l'abstinence tabagique dans le futur.8 Des études avec suffisamment de puissance statistique doivent être réalisées avec l'e-cigarette avant que toute affirmation à propos de l'utilisation conjointe puisse être faite, dans un sens comme dans l'autre.
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L'affirmation que les e-cigarettes minent les efforts d'arrêt n'est étayée par aucune preuve – ce qu'on observe est plutôt l'inverse
Le fait que la proportion d'utilisateurs d'e-cigarettes est plus important chez les fumeurs que chez les ex-fumeurs est utilisé dans la lettre pour étayer l'hypothèse que l'utilisation d'e-cigarettes inhibe les tentatives d'arrêt. Ceci est basé sur un raisonnement fallacieux et une incompréhension des probabilités conditionnelles. La proportion relative d'utilisateurs d'e-cigarettes chez les fumeurs et les ex-fumeurs dépend de nombreux facteurs, incluant les utilisateurs d'e-cigarettes qui arrêtent de fumer, puis consécutivement arrêtent l'e-cigarette, et les fumeurs qui l'utilisent juste pour réduire leur consommation de tabac.
Afin d'établir si l'utilisation conjointe d'e-cigarettes et de cigarettes de tabac a une influence sur l'arrêt du tabac nécessite une étude longitudinale au cours de laquelle les utilisateurs d'e-cigarettes au début de l'étude sont suivis afin de déterminer s'ils arrêtent de fumer, même lorsque des facteurs confondants sont pris en compte. Cela peut rester sous l'influence de facteurs non pris en compte, mais offre au moins une façon d'aborder la question. Cela nécessiterait aussi de comparer ce qui se passe avec les substituts nicotiniques, car il a été montré que l'utilisation de substituts nicotiniques tout en fumant prédit un arrêt du tabac dans le futur.
Une étude citée dans la lettre a suivi 949 fumeurs entre 2011 et 2012, et n'a trouvé aucune association entre l'utilisation d'e-cigarette (rapportée par 88 fumeurs) et l'arrêt du tabac.9 Cette étude n'a PAS trouvé que “les fumeurs qui ont utilisé des e-cigarettes avaient moins de chances d'arrêter le tabac”. La puissance statistique pour trouver une telle association, positive ou négative, était faible.
En ce qui concerne l'étude de Vickerman et coll.,10 qui est citée comme preuve que l'e-cigarette décourage les fumeurs d'arrêter, les auteurs ont insisté sur le point suivant: “Le récent article publié par le Dr Katrina Vickerman et ses collègues a été mal interprété par les nombreuses personnes qui ont écrit à son propos. Cette étude n'a jamais eu l'intention d'évaluer l'efficacité de l'e-cig comme moyen d'arrêter de fumer”.11
De façon similaire aux autres citations utilisées dans cette partie de la lettre, l'étude de Popova et Ling n'a pas montré que les fumeurs avaient moins de chances d'arrêter avec l'e-cigarette.12 Les auteurs déclarent eux-même: “Parce qu'il s'agit d'une étude transversale, nous n'avons pas pu déterminer si l'utilisation de produits alternatifs au tabagisme a conduit à l'arrêt du tabac, ou si ceux qui ont essayé d'arrêter de fumer — pour quelque raison que ce soit— ont utilisé des produits alternatifs au tabac”.
Les seules études qui ont été spécifiquement conçues pour déterminer l'efficacité des e-cigarettes dans l'arrêt du tabac ont été mentionnées dans la lettre, mais ont été minorées. L'étude ASCEND13 a été critiquée comme biaisée par rapport aux substituts nicotiniques parce que des bons de retrait dans les pharmacies ont été envoyés aux participants randomisés pour recevoir un patch de nicotine. Les auteurs ont expliqué qu'un tel biais était improbable parce que les analyses, tant selon le protocole qu'en intention de traiter, ont montré des résultats similaires, et que donc le fait que certains participants randomisés pour recevoir un patch ne se le sont pas procuré ne permet pas d'expliquer les résultats de l'étude. L'étude a montré qu'une e-cigarette de première génération (qui délivrait peu de nicotine) avait une efficacité similaire au patch dans l'aide à l'arrêt. En fait cette étude n'avait pas une puissance statistique suffisante pour détecter autre chose qu'une large différence d'efficacité.
Une étude réalisée par Brown et coll.14 a évalué l'efficacité réelle de l'e-cigarette comme aide à l'arrêt dans la population. L'étude a montré que les fumeurs utilisant l'e-cigarette pour arrêter de fumer étaient plus susceptibles de rapporter une abstinence continue que ceux qui utilisaient des substituts nicotiniques achetés sans ordonnance, ou ceux n'utilisant aucune aide pour arrêter de fumer. Les signataires de la lettre ont critiqué cette étude en déclarant que 80% des fumeurs ayant utilisé des e-cigarettes n'ont pas arrêté de fumer ; ils ont ajouté qu'aucune comparaison n'a été faite avec “l'utilisation de thérapies avec un suivi de qualité.”
L'arrêt sans aide donne en général un succès de moins de 5% à 12 mois. Le fait qu'une majorité de personnes qui utilise une méthode particulière d'arrêt sans succès a été utilisé par certains (sans doute en tant que sujet de polémique puisque la logique fait défaut) pour démontrer que la méthode est inefficace. La comparaison correcte, bien sûr, doit être faite par rapport à ceux ayant essayé d'arrêter sans aide. Par conséquent, le fait qu'une forte proportion de fumeurs qui utilisent les e-cigarettes pour arrêter de fumer ne parviennent pas à arrêter et continuent à utiliser l'e-cigarette n'a aucune incidence sur la question de savoir si elles aident à l'arrêt. Ce qu'il est nécessaire de comparer c'est le taux de succès chez ceux n'ayant pas utilisé l'e-cigarette, après ajustement en fonction des facteurs confondants. Donc, le fait que la majorité des fumeurs ne parvient pas à arrêter de fumer avec une méthode donnée ne signifie pas que la méthode n'améliore pas les taux de réussite.
Les auteurs de l'étude ont précisé qu'ils n'ont pas pu directement comparer les résultats de l'e-cigarette à l'aide à l'arrêt avec suivi car l'étude manquait de puissance statistique, mais ont indiqué qu'en moyenne les résultats sont meilleurs lorsque les fumeurs utilisent les services d'aide à l'arrêt disponibles au Royaume-Uni. La question critique est de savoir s'il y a des preuves que l'utilisation croissante d'e-cigarettes pour arrêter de fumer s'est faite au détriment de méthodes potentiellement plus efficaces, mais les données montrent que ce n'est pas le cas.
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Ne pas quantifier le risque relatif par rapport au tabac crée une impression fausse chez les non-experts.
Il est trompeur de présenter les taux de substances toxiques présents dans la vapeur d'e-cigarette sans les comparer à ceux de la fumée de cigarettes. Ainsi, la lettre stipule que des nitrosamines sont présentes dans la vapeur d'e-cigarette, mais omet de dire que le niveau d'exposition quotidien est près de 1800 fois plus faible qu'avec des cigarettes de tabac.15 De même, la présence de métaux lourds16 est aussi indiquée d'une façon qui crée une impression trompeuse de risque. La pharmacopée américaine a établi des limites de sécurité pour l'exposition quotidienne aux métaux lourds lors de l'utilisation de médicaments inhalés.15,17 En ce qui concerne le plomb et le nickel (Pb et Ni), l'estimation de l'exposition quotidienne par l'e-cigarette est 6 fois inférieure aux limites de sécurité, et pour le chrome (Cr) elle est 70 fois inférieure.
Des assomptions sont également faites à propos des particules de la vapeur. Pour les particules ultra-fines, aucune mention n'est faite de la composition de la matière particulaire. En fait, les particules de plus basse taille sont celles de la vapeur d'eau 18 qui ne comportent aucun risque pour la santé.
De façon similaire, il est trompeur de rapporter des cas d'empoisonnement accidentels sans les comparer avec d'autres substances et sans quantification.19,20 Le nombre de cas est très faible comparé, par exemple, aux produits ménagers.20
L'hypothèse de base de la réduction du risque n'est pas que les produits de nicotine de substitution soient inoffensifs, mais qu'ils offrent une réduction du risque d'au moins 95% par rapport à la cigarette, et offrent une alternative viable pour les fumeurs qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas cesser d'utiliser la nicotine. Le défi est de trouver un cadre approprié pour réaliser les possibles gains de santé publique, tout en gérant les risques résiduels.
En conclusion, nous sommes préoccupés par ce qui nous apparaît comme une tentative d'influencer la politique par des distorsions de la preuve. Nous comprenons bien que les signataires de la lettre de Glantz partagent nos inquiétudes concernant tout ce qui pourrait minimiser les efforts pour diminuer le fardeau que représentent les maladies et les morts prématurées dues au tabagisme, et nous devons travailler ensemble avec ce même but. Cependant, il est impératif que les scientifiques de renom accomplissent leur mission avec soin et fassent tous les efforts pour être objectif lors de la présentation et l'interprétation des preuves. Les décideurs politiques se doivent ensuite d'être critiques par rapport au raisonnement scientifique, qu'il soit présenté par les scientifiques, les activistes ou les groupes d'intérêt.
Références
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See for example: Michael Siegel, Glantz review article is little more than an unscietific hatchet job on e-cigarettes, 14 May 2014 http://tobaccoanalysis.blogspot.be/2014/05/glantz-review-article-is-little-more.html and Clive Bates, Cease and desist: making false claims about the gateway effect, 13 March 2014 http://www.clivebates.com/?p=2053
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For a direct response to Professor Glantz’s criticisms of our letter to Dr Chan, see Konstantinos Farsalinos. Abuse of evidence and argument: a response to Stanton Glantz' criticisms of an expert letter to WHO on tobacco harm reduction, 12 June 2014 http://www.ecigarette-research.com/web/index.php/2013-04-07-09-50-07/2014/166-glantz-response-cvd
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Relue et approuvée par:
Professor David Abrams Professor Tony Axéll Professor Pierre Bartsch Professor Linda Bauld Professor Ron Borland Professor John Britton Ass. Professor Chris Bullen Prof. André Castonguay Dr Lynne Dawkins Prof. Jean François Etter Dr Karl Fagerström Dr Konstantinos Farsalinos Dr Guillermo González Dr Nigel Gray Professor Peter Hajek Professor Wayne Hall Professor John Hughes Professor Martin Jarvis Professor Didier Jayle Professor Martin Juneau Professor Demetrios Kouretas Professor Lynn Kozlowski Dr Eva Králíková Dr Murray Laugesen |
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Note: ce commentaire est approuvé par l'ensemble des signataires originaux de notre lettre au Dr Chan du 26 mai qui ont été contactés et disponibles pour relire ce document au 28 juin (mise à jour). Se rapporter à la lettre originale pour les affiliations.