Publié le 29 Janvier 2015
. We are eager to see the smoking prevalence data, still not published !
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le tabac sans jamais oser le demander ! Everything You Always Wanted to Know About Tobacco But Were Afraid to Ask !
Publié le 29 Janvier 2015
. We are eager to see the smoking prevalence data, still not published !
Publié le 22 Janvier 2015
Le Dr Konstantinos Farsalinos vient de publier une nouvelle étude cherchant à comprendre pourquoi certains vapeurs continuent une consommation mixte avec des cigarettes de tabac. Les résultats sont assez évidents, encore fallait-il se poser et répondre à la question.
L'étude se résume ainsi.
Beaucoup de vapeurs réduisent leur consommation de cigarettes sans complètement cesser de fumer, ils sont communément appelés "double utilisateurs" (dual users), ou vapeurs mixtes, en comparaison avec les vapeurs exclusifs de e-cigarette (ou VP) qui ont complètement substitué leur consommation de tabac (vapeurs non-fumeurs). Issu d'une étude déjà publiée chez 19441 vapeurs, un échantillon de 3530 vapeurs mixtes a été apparié, selon le sexe et l'âge, à un groupe équivalent de vapeurs exclusifs (tous anciens fumeurs). Les vapeurs mixtes avaient une plus longue histoire tabagique, une plus faible consommation quotidienne de cigarettes, et une dépendance à la cigarette similaire, par rapport aux vapeurs exclusifs. Leur consommation quotidienne a été réduite après le début de l'utilisation du VP, passant de 20 à 4 cigarettes par jour. La plupart d'entre eux l'utilisaient quotidiennement, cependant ils étaient plus nombreux à être utilisateurs occasionnels que les vapeurs exclusifs. L'utilisation de VP avancé (troisième génération), et la quantité de liquide consommé par jour étaient plus faibles chez les vapeurs mixtes que chez les vapeurs exclusifs. La raison la plus importante pour l'utilisation du VP était de réduire leur tabagisme et l'exposition de leur entourage dans les deux groupes, mais des scores plus élevés ont été donnés à "éviter l'interdiction de fumer dans les lieux publics" par les vapeurs mixtes par rapport aux vapeurs exclusifs. Les facteurs prédictifs les plus puissants d'être un vapeur mixte, issus d'une analyse multivariée, étaient: une perception d'un risque lié au VP supérieure (OR* = 2,27, IC à 95% = 1,40 à 3,68), l'utilisation de dispositifs de première génération (OR = 1,98, IC à 95% = 1,47 à 2,66), l'utilisation de cartomiseurs pré-remplis (OR = 1,94, IC à 95% = 1,23 à 3,06) et l'utilisation occasionnelle du VP (OR = 1,62,
IC à 95% = 1.21 à 2.17).
* Un OR (ou rapport de cote, en français) exprime l'augmentation ou la diminution de chances qu'un événement se produise, en comparaison à un autre groupe. Par exemple un OR = 2,27 dans le premier cas, indique que les vapeurs mixtes sont 127% plus susceptibles d'avoir une perception d'un risque lié au VP supérieure que les vapeurs exclusifs.
Conclusions: Les résultats de cette étude indiquent que les vapeurs mixtes, qui n'arrivent pas à supprimer les dernières cigarettes tout en vapant, sont moins confiants dans le VP (perception d'un risque supérieur), et l'utilisent moins fréquemment que les vapeurs exclusif. Une autre étude américaine a récemment montré aussi que ceux qui réussissent à arrêter totalement de fumer sont ceux qui utilisent fréquemment et quotidiennement le VP.
Les auteurs concluent en précisant que cette enquête est transversale (ponctuelle dans le temps), et qu'on ne peut donc pas parler de causalité avec certitude, des études longitudinales (suivi des vapeurs sur plusieurs mois) sont nécessaires pour explorer davantage les raisons de l'utilisation mixte.
Publié le 22 Janvier 2015
Mise à jour à 21h45
Voici un schéma qui explique simplement les résultats de cette étude:
Mise à jour à 21h45
Voici un schéma qui explique simplement les résultats de cette étude:
Mise à jour à 15h10
Sur le blog du Dr Farsalinos: Verified: formaldehyde levels found in the NEJM study were associated with dry puff conditions. An update
"Selon le Post Reddit et le courriel de l'auteur, l'atomiseur avait une résistance de 2,1 Ohm. Cela signifie que à 3,3 volts, la puissance délivrée est d'environ 5,5 watts, et à 5 volts elle était de 12 watts. Il est plus qu'évident que les résultats montrant des niveaux très élevés de formaldéhyde sont le résultat d'une surchauffe. Le manque d'expérience sur les e-cigarettes et aucun contact avec les utilisateurs peuvent entraîner de telles résultats erronés et irréalistes, ce qui peut créer de la confusion et la désinformation tant dans la communauté scientifique et entre les utilisateurs et utilisateurs potentiels d'e-cigarette. Enfin, il est extrêmement important que chaque étude évaluant la chimie de la vapeur d'e-cigarette se doit de mentionner en détail l'équipement utilisé.
Je dois d'abord dire que je ai l'expérience de recherches personnelles sur l'utilisation d'atomiseurs à résistance en haut. J'ai essayé d'utiliser un tel clearomiseur dans mon étude évaluant les niveaux de nicotine dans le plasma après utilisation d'e-cigarette. Dans cette étude, nous avons utilisé une batterie EVIC fixée à 9 watts. Malheureusement, il était impossible pour la plupart des vapoteurs d'utiliser le clearomiseur selon leurs conditions préférées, en raison d'un goût de brulé (dry-puff). Seule une petite minorité qui prenaient des bouffées très courtes ont été en mesure de l'utiliser à 9 watts. Donc, je ai dû changer le clearomiseur pour un Evod à résistance en bas, qui a très bien fonctionné à 9 watts. En fait, la durée moyenne de bouffée des participants à cette étude était de 3,5 secondes. Donc, le clearomiseur à résistance en haut utilisé à 9 watts était en surchauffe à une durée de bouffée de moins que les 4 secondes utilisées dans l'étude du NEJM. Ce ne est pas la première fois que le clearomiseur s'est avéré insuffisant et a abouti à un phénomène de dry-puff, immédiatement détecté par les vapoteurs; dans notre étude de topographie de la vape j'ai spécifiquement mentionné: «À l'origine notre intention était de tester un autre clearomiseur (" eGo-C ", Joyetech); Toutefois, certains utilisateurs ont connu une surchauffe de l'atomiseur et un phénomène connu sous le nom "dry-puff" (désagréable, goût de brûlé causée par une arrivée insuffisante de liquide au niveau de la résistance, de sorte que le taux d'évaporation est plus élevé que l'arrivée de liquide; voir la section Discussion pour plus de détails). Ils ont dû abaisser la durée de bouffée et augmenter l'intervalle inter-bouffées afin d'éviter ce phénomène. En réponse à cela, la eGo-C a été remplacé par l'"Epsilon" et on a demandé aux participants de revenir pour des enregistrements avec le nouveau clearomiseur. Tous les résultats avec l'atomiseur eGo-C ont été rejetés ". Les auteurs de l'étude NEJM auraient dû lire notre étude et auraient dû connaître l'existence de ce phénomène."
Mise à jour 11h05, 22/01/15*
Une fois de plus certains journalistes sautent à pieds joints sur une étude, cherchant à dénigrer le vaporisateur de nicotine (VP), en utilisant des titres sensationnels, et sans prendre la peine d'analyser réellement la validité de cette étude.
Une lettre, publiée dans le New England Journal of Medicine, détaille une expérience faite en laboratoire en utilisant un vaporisateur de seconde génération à 3,3 et à 5,0 volts, avec une durée de bouffée de 4 secondes, sans préciser le type et la valeur de la résistance employée. A 3,3 volts ils n'ont pas pu mesurer d'émission de formaldéhyde (substance cancérigène), mais à 5,0 volts ils ont mesuré des quantités supérieures à celles émises par une cigarette de tabac.
Sur son blog, le Dr Farsalinos critique sévèrement cette étude, et propose tout d'abord une autre interprétation de ce qui a été réellement mesuré. Selon lui, "les auteurs n'ont pas trouvé du formaldéhyde [ndlr: dans la vapeur produite], mais des hémiacétals de formaldéhyde."
Un hémiacétal est un groupe fonctionnel formé par réaction d'un aldéhyde et d'un alcool ou un composé chimique contenant ce groupe fonctionnel. Dans le cas du VP, il s'agit de formaldéhyde-propylène glycol ou de formaldéhyde-glycérol (on rappelle ici que le propylène glycol et la glycérine végétale sont des alcools, et non des corps gras!). Or, selon le Dr Farsalinos, "il n'existe aucune preuve que les hémiacétals soient toxiques ou cancérigènes. Il est même possible que la formation d'hémiacétals protège des dommages causés par le formaldéhyde. Et cependant, les auteurs les ont considérés comme du formaldéhyde et ont calculé un risque de cancer."
Le problème de ce type de recherches est qu'elles sont conduites par des personnes ne connaissant pas grand chose à la vape. Ce qui est important pour analyser ces résultats ce n'est pas les volts délivrés par la batterie, mais la puissance en watts appliquée à la résistance. Les auteurs ne mentionnent même pas la valeur de la résistance qu'ils ont utilisé. Encore une fois, le Dr Farsalinos, qui a fait de nombreuses études sur le sujet, essaye d'y voir plus clair. Il utilise pour cela les données présentées dans l'étude. Il dit: "Les auteurs rapportent que 5 mg de liquide ont été vaporisés à 3,3 volts. Selon des mesures que j'ai réalisées, une telle consommation de liquide correspond à des bouffées de 4 secondes à 6-7 watts. La résistance devait donc être de 1,6 à 1,8 ohms. Ce qui à 5 volts donne une puissance de 14-16 watts. Ce qui est une valeur très élevée pour la plupart des atomiseurs du commerce (exceptés certains reconstructibles qui peuvent supporter une telle puissance). Il est donc évident que l'atomiseur a été surchauffé, ce qui bien sûr résulte en une production très élevée de formaldéhyde. Ce que les auteurs ignorent, c'est que ces conditions, connues sous le nom de dry-puff, sont facilement détectées par les utilisateurs de VP. Cela produit un goût insupportable, et personne n'utilise un VP dans ces conditions, et n'est donc jamais exposé à de telles concentrations de formaldéhyde."
Voilà pourquoi il faut toujours être critique lorsque l'on lit une étude scientifique publiée, et surtout lorsqu'elle est accompagnée d'un dossier de presse pour la faire connaître. C'est notre rôle de scientifique, on ne prend jamais les résultats d'une étude (surtout ceux rapportés dans le résumé) pour argent comptant. Cela aurait dû d'ailleurs être fait par les relecteurs qui ont accepté la publication de cette lettre dans le NEJM, ce qui ne semble pas être le cas. C'est aussi pour cela que les journalistes devraient, s'ils n'ont pas la formation nécessaire pour cela, toujours faire appel à un expert avant de reprendre tous en chœur une dépêche de l'AFP (ce qui est de plus en plus monnaie courante, car il faut réagir vite pour être le premier à publier!). C'est dommage que cette course à l'information soit généralisée à ce point, car elle n'est bonne pour personne, ni pour le lecteur, qui se retrouve en fait désinformé et qui va peut-être hésiter à utiliser un VP s'il est fumeur, ni pour les journaux qui se décrédibilisent à long terme.
Dans le cas présent, la dépêche de l'AFP contenait bien un commentaire de Peter Hajek, modérant les résultats de cette étude. Cela n'a pas empêché certains journaux de mettre un titre bien racoleur et qui est la seule chose que les gens vont retenir (n'est-ce pas BFMTV, et même Le Monde ?). Pourtant hier, le Ministre de la Santé du Quebec vantait les mérites du VP, ce que je n'ai vu repris nul part dans nos journaux, c'est bien dommage.
* Les chercheurs ont utilisé un clearomiseur CE4 avec une résistance de 2,1 ohms, sur une iTaste VV. Personne n'utilise une tension de 5V sur un tel clearo, ça brûle, c'est sûr!
https://www.reddit.com/r/electronic_cigarette/comments/2t8lo7/researchers_find_high_levels_of_cloaked_form_of/cnwwl8v
Publié le 12 Janvier 2015
novembre 2014 : http://www.ofdt.fr/ofdt/fr/tt141224.pdf
Selon les données de l'OFDT, les ventes de cigarettes ont reculé de 6,1 % en novembre 2014 par rapport à novembre 2013. La chute amorcée en 2013 se confirme bien sur 2014. Sur le cumul janvier-novembre 2014 on observe une baisse de 5,8% par rapport à la même période en 2013.
Il en va toujours de même pour le tabac à rouler, dont les ventes baissent de 5,3% en novembre 2014 (-4,3% sur le cumul janvier-novembre).
Les ventes de traitements pour l’arrêt du tabac se stabilisent depuis l'automne, avec une progression de 11,8% en novembre 2014 par rapport à novembre 2013, mais en cumul de janvier à novembre, elles reculent de -26.2%. Ce sont les patchs une fois de plus qui sont les plus touchés (+2.9% en novembre, mais -48% sur le cumul janvier-novembre). Les consultations en tabacologie sont plutôt stables (+2%), par contre le nombre d’appels à Tabac info service a lourdement chuté (-31%), après une reprise éphémère le mois dernier, sans doute due à la campagne de l'INPES lancée fin septembre, mais qui s'essouffle.
Après une remontée des ventes de tabac en septembre, il semble bien que la tendance à la baisse soit maintenue cette année.
According to OFDT data, cigarette sales decreased by 6.1 % in November 2014 compared to November 2013. The downward trends observed in 2013 seem to be confirmed this year. The cumulative data for January-November 2014 still represent a decrease of 5.8% compared to last year.
A similar trend is observed for roll-your-own tobacco, which decreased by 5.3% in November 2014 (-4.3% for January-November), compared to last year.
Sales of smoking cessation treatments have been stable during this automn, and progressed by 11.8% in November 2014 compared to November 2013, but continue to decline by -26.2% for January-November. Patches are still the most affected form of treatment (+2.9% in November, but -48% between January-November 2014). Smoking cessation centers received a rather stable number of new patients (+2%), but the number of calls to the quitline (Tabac info service) has fallen dramatically (-31%), after a short increase in October, certainly due to a mass media campaing from INPES (National Institute for Prevention and Health Education) launched at the end of September, but which clearly has lost interest from the smokers.
After an increase in the sales of tobacco in September, it seems that the trends for 2014 are in the same vein as last year.
Publié le 4 Janvier 2015
Merci à toutes les boutiques désirant participer à cette étude, de me contacter par courriel à jlhamzer@gmail.com - je suis encore loin du compte !
Bonjour,
Le Dr Farsalinos est sur le point de démarrer une étude au Canada dans les boutiques de vape. Je suis chargé pour ma part de faire la même chose en France. L'intitulé de l'étude est “Profil des utilisateurs de cigarette électronique au Canada et en France : enquête d'un échantillon représentatif de la clientèle de boutiques de cigarettes électroniques”
But. Evaluer un échantillon représentatif des vapeurs canadiens et français en termes de: antécédents tabagiques et statut actuel, modes d'utilisation de l'e-cigarette, bénéfices perçus et effets secondaires, utilisation mixte (tabac et e-cigarette) et risque de rechute.
Si nous obtenons un échantillon représentatif (c'est pour cela que nous effectuons un recrutement en boutique et non pas sur internet), l'étude aura un très fort impact sur les autorités réglementaires. Pour cela, nous avons besoin que les responsables des boutiques suivent à la lettre les instructions. Il est préférable de dire que vous ne pouvez pas participer à l'étude si vous ne pouvez pas suivre les instructions, plutôt que de créer des problèmes dans la collection des données. Nous voulons montrer des résultats réalistes, pas des résultats truqués ou « trop beaux pour le croire ». Par exemple, éviter la participation des utilisateurs mixtes, résulterait en une observation irréaliste, et personne ne voudrait prendre en compte les résultats de l'étude.
Conseil. L'enquête doit être réalisée dans la boutique par vos clients. Vous devrez leur fournir un accès à internet sur un ordinateur, un ordinateur portable ou une tablette. Les clients doivent remplir le questionnaire SANS être supervisés par vous. Vous leur fournirez l'accès au site internet de l'enquête, mais pendant leur participation vous ne devez PAS influencer leurs réponses.
Nous sommes conscient qu'il est très difficile de demander à chaque client de participer à l'enquête, à cause du manque de temps, et d'un probable grand nombre de personnes ne voulant pas y participer. En conséquence, nous avons décidé de ne demander leur participation qu'à 1 client sur 3. Afin que l'échantillon soit représentatif, nous utiliserons une méthode appelée « échantillonnage aléatoire systématique », et vous devrez absolument respecter cet échantillonnage. Pour avoir un échantillon représentatif, le nombre de boutiques par région sera proportionnel à la population (entre 1 et 14 boutiques par région seront nécessaires).
Si, en tant que responsable d'une boutique, vous êtes intéressé(e) à participer, contactez-moi par courriel : jlhamzer@gmail.com
Avec mes meilleurs vœux pour la nouvelle année,
Jacques Le Houezec