La ecigarette ne présente pas de risque réel de vapotage passif
Publié le 23 Avril 2013
C’est la conclusion d’une étude française publiée dans la Revue des maladies respiratoires http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0761842513000855
Bertholon JF, Becquemin MH, Roy M, Roy F, Ledur D, Annesi Maesano I, Dautzenberg B. Comparaison de l’aérosol de la cigarette électronique à celui des cigarettes ordinaires et de la chicha.
La cigarette étudiée est la Cigarettec « ZenAttitude » avec (16 mg) et sans nicotine. La taille des particules de l’aérosol dans le courant primaire (celui inhalé par le vapoteur) et dans le courant tertiaire (rejeté par le vapoteur) on été analysés à l’aide d’un impacteur électrostatique à basse pression, ainsi que la décroissance au cours du temps de la concentration de l’aérosol dans l’air. Le courant primaire a été généré par une série de 10 bouffées successives de 100 ml. Le courant tertiaire a été mesuré à partir de vapeur exhalée par 3 volontaires (les auteurs?). La décroissance de la concentration de l’aérosol dans l’air a été étudié dans une pièce fermée non ventilée de 60 m3 après exhalaison de 20 bouffées par chaque vapoteur.
La taille des particules (diamètre médian D50 exprimé en µm) du courant primaire est environ 2 fois plus élevée (0,60 µm) que celle de la cigarette ou de la chicha (0,27 µm). Pour le courant tertiaire, elle est de 0,29 à 0,34 µm, contre 0,30 µm pour la cigarette et 0,25 µm pour la chicha.
A partir de ces mesures, il ressort que le dépôt dans les voies aériennes total est de 26% pour la ecigarette (contre 23,5 pour la cigarette et la chicha), et au niveau alvéolaire de 14% (contre 14,5% pour la cigarette et la chicha). [Note personnelle : Ceci suggère que l'absorption de la nicotine avec la ecigarette devrait être suffisante pour produire des nicotinémies significatives]
Le point le plus intéressant en terme de vapotage passif, est que la demi-vie de l’aérosol (courant tertiaire) de la ecigarette est très courte (11 secondes) par rapport à celle de la fumée de tabac (>17 minutes) et que la majorité se disperse rapidement sous forme gazeuse. Le risque de vapotage passif semble donc, selon les auteurs être très limité, mis à part la présence éventuelle de nicotine résiduelle dans l’air ambiant (non mesuré dans l’étude) et sur les surfaces où elle peut se déposer.