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Publié le 11 Septembre 2013

Utilisation aiguë d'une cigarette électronique: dose de nicotine délivrée et effets subjectifs.
Lynne Dawkins, Olivia Corcoran. Psychopharmacology
http://rd.springer.com/article/10.1007%2Fs00213-013-3249-8

Rationel
Peu d'études ont montré si les e-cig délivraient des quantités mesurables de nicotine dans le sang.
Objectifs
Cette étude a mesuré les effets d'une e-cig de première génération (Skycig) utilisant un e-liquide à 18 mg/ml (nicotinémie, symptômes de manque, et envie irrésistible de fumer).
Méthode
14 vapoteurs réguliers (3 femmes), abstinents de vape depuis 12h, ont participé à une séance expérimentale durant 2h 1/2. Des prélèvements sanguins ont été fait, et des questionnaires remplis (symptômes de manque, envie irrésistible de fumer, effets subjectifs positifs et négatifs) à 4 occasions: avant de vaper, après 10 bouffées, après 60 minutes de vapotage libre, et après 60 minutes de repos.
Résultats
L'ensemble des échantillons sanguins n'ont été obtenus que pour 7 participants. La nicotinémie (concentration de nicotine dans le plasma) est passée de 0,74 ng/ml avant, à 6,77 ng/ml après 10 bouffées, et atteignant un pic maximal de 13,91 ng/ml après la période de vape libre. Les symptômes de manque et l'envie irrésistible de fumer ont été significativement réduits; des effets subjectifs positifs ont été ressentis, et très peu d'effets indésirables ont été constatés.
Conclusions
Ces résultats montrent que ce modèle de e-cig permet de délivrer des quantités fiables de nicotine après une utilisation aiguë dans ce groupe de vapoteurs réguliers. D'autres études seront utiles pour quantifier plus précisément l'absorption de nicotine en fonction du mode d'inhalation, et les relations avec la possibilité d'utiliser la e-cig pour l'arrêt du tabac ou la réduction du risque.

  Nouvelle étude de Dawkins, dosage de nicotine dans le sang après utilisation d'une e-cigarette de première génération  Nouvelle étude de Dawkins, dosage de nicotine dans le sang après utilisation d'une e-cigarette de première génération

Cette étude est intéressante, car malgré l'utilisation d'une e-cigarette de première génération, les nicotinémies (figure de gauche) obtenues sont relativement conséquentes. Des variations assez importantes entre les sujets ont cependant été constatées, mais c'est aussi le cas avec la cigarette conventionnelle. Le mode d'inhalation de chaque vapoteur peut en être la cause.

Elle montre aussi (figure de droite) que l'envie irrésistible de fumer est atténuée dès les premières bouffées (sujets abstinents depuis 12h).

Ces données permettent de comprendre pourquoi la e-cigarette s'avère efficace pour arrêter de fumer, ce qui arrive souvent chez les utilisateurs, même s'ils n'en avaient pas l'intention au départ.

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Publié le 9 Septembre 2013

Le but de cette étude a été d'étudier le comportement de vapoteurs ayant réussi à arrêter de fumer avec la cigarette électronique, ainsi que les bénéfices perçus, les effets indésirables et une estimation de leur dépendance à la e-cigarette par rapport au tabac.

Les analyses ont porté sur 111 sujets qui ont réussi à arrêter de fumer pendant au moins 1 mois en utilisant exclusivement une e-cigarette (soit de seconde génération de type eGo pour 90,9% d'entre eux, soit de troisième génération de type mod, pour 9,1% d'entre eux). L'abstinence de tabac était vérifiée par la mesure de la carboxyhémoglobine (celle qui est polluée par le monoxyde de carbone, et ne peut plus transporter l'oxygène dans le sang). Les taux de nicotine utilisés à l'initiation de l'étude, 1 mois après l'arrêt, et lors d'un entretien environ 8 mois après ont été recueillis. La dépendance à la e-cig a été évaluée en utilisant la première question du test de Fagerström (délai de la première cigarette ou première e-cig du matin), et comparée à celle à la cigarette avant l'arrêt.

La majorité des participants (recrutés à l'hôpital où a eu lieu l'étude, ou sur un site grec d'utilisateurs de e-cig) étaient des hommes (84%), et une grande partie d'entre eux étaient des fumeurs de plus de 20 cig/j. L'analyse montre que 42% d'entre eux ont cessé de fumer au cours du premier mois d'utilisation et 19,8% dès le premier jour. Parmi les participants, 31,5% ont initié leur utilisation de e-cig avec un modèle de première génération, mais l'ont trouvé suffisant seulement pour réduire leur consommation, mais pas pour arrêter. Il est important de noter que 62,2% des participants avaient essayé d'arrêter de fumer dans le passé, soit sans aide (58,6%), soit en utilisant les méthodes pharmacologiques validées (30,6%).

Les concentrations en nicotine des e-liquides utilisés sont représentés sur la figure.

Farsalinos : Etude des doses de nicotine utilisées et du mode d'utilisation de la e-cigarette chez des fumeurs arrêtant de fumer

Ils ont tous démarré l'utilisation de e-cigarette avec des e-liquides > 5 mg/ml de nicotine, mais 74% d'entre eux ont utilisé des e-liquides > 15 mg/ml de nicotine. Seize pour cent (16,2%) ont dû augmenter leur dose initiale afin d'obtenir une substitution totale de leur tabagisme. Quatre ont augmenté de 18 à 24 mg/ml, 1 de 16 à 24 mg/ml, 1 de 12 à 24 mg/ml, 9 de 12 à 18 mg/ml, 2 de 9 à 18 mg/ml et 1 de 6 à 12 mg/ml. Aucun vapoteur n'a diminué sa dose avant d'arrêter de fumer. Au total 81% d'entre eux ont utilisé des e-liquides > 15 mg/ml.

Par contre, lors de l'entretien, environ 8 mois après, les taux de nicotine des e-liquides utilisés étaient significativement plus faibles que lors de l'initiation ou de l'arrêt du tabac (p < 0,001). La majorité, 64,9% utilisaient des taux plus faibles qu'au moment de l'arrêt du tabac, mais seulement 4,5% utilisaient un e-liquide sans nicotine (0 mg/ml) au moment de l'entretien. La diminution du taux de nicotine utilisé était dépendant de la durée de l'arrêt (p < 0,001). Après avoir pris en compte et ajusté en fonction du taux de nicotine utilisé pour arrêter de fumer, la durée d'utilisation de la e-cigarette était significativement associée à la réduction du taux de nicotine au cours de l'utilisation (régression logistique, p < 0,001).

Les effets indésirables ont été pour la plupart modérés et temporaires. L'irritation de la gorge (27%), et la toux (13,5%) ont disparu très rapidement, 7,2% ont rapporté des problèmes gastro-intestinaux ou des brûlures d'estomac, et 5,4% des palpitations qui ont disparu très rapidement. D'autres effets représentant moins de 5% des participants ont été des maux de tête, la somnolence, ou des problèmes d'endormissement, des douleurs thoraciques, et des saignements de nez et des gencives. Aucune réaction allergique n'a été observée. La plupart des participants (71,2%) ont rapporté une prise de poids après l'initiation de la e-cigarette. De plus, la plupart des participants ont rapporté une capacité accrue d'exercice physique (76,6%), et une amélioration du goût et de l'odorat (81,9%). Les autres bénéfices rapportés ont été moins de toux au réveil (58,6%) et un meilleur sommeil (22,3%).

En comparant la dépendance au tabac antérieure, et celle évaluée pour la e-cigarette, elle était significativement plus faible avec la e-cigarette, tant avec le score du Fagerström (1 question cotée de 0 à 3), la médiane étant de 2 (de 2 à 3) avec la cigarette, et de 2 (de 1 à 2) avec la e-cigarette, qu'avec la question d'évaluation de la dépendance sur une échelle de 1 à 100, la médiane a été de 83 (77-89) pour la cigarette, et de 59 (49-66) pour la e-cigarette, dans les deux cas la différence était statistiquement significative (p < 0,001).

L'étude est entre libre accès ici (en anglais):

http://www.la-press.com/evaluating-nicotine-levels-selection-and-patterns-of-electronic-cigare-article-a3858

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Publié le 8 Septembre 2013

Cigarette électronique contre patch, étude néo-zélandaise

(Text in English below)

L'étude de Chris Bullen, menée en Nouvelle-Zélande, et que l'on attendait tous est publiée sur le site du Lancet depuis hier soir, en accès libre http://download.thelancet.com/flatcontentassets/pdfs/S0140673613618425.pdf, de même qu'un commentaire de Peter Hajek http://download.thelancet.com/flatcontentassets/pdfs/S0140673613615342.pdf.

Cette étude a comparé l'efficacité d'une cigarette électronique (avec 16 mg de nicotine par cartouche, ou 0 mg, placebo), à un patch à 21 mg. Le traitement, avec un soutien possible par téléphone, mais pas obligatoire, a duré 13 semaines. Les résultats en termes d'abstinence sont assez faibles. A 6 mois, 7,3% (21/289) des fumeurs utilisant la e-cigarette à 16 mg (en fait les mesures de contrôle ont donnés des valeurs oscillant entre 10 et 16 mg), 5,8% (17/295) des utilisateurs de patch, et 4,1% (3/73) utilisateurs d'une e-cigarette placebo (0 mg nicotine) ont arrêté de fumer (vérifier par mesure du CO expiré). Les événements indésirables peu nombreux ont été identiques dans tous les groupes.

Il est à noter que, les utilisateurs de e-cigarette, avec ou sans nicotine, dans cette étude, ont montré une meilleure adhérence au traitement, que les utilisateurs de patch. A 6 mois, environ 30% de ceux utilisant la e-cigarette, contre seulement 8% pour le patch, continuaient d'utiliser le produit. Or, l'on sait qu'un traitement est d'autant plus efficace chez les fumeurs dépendants, qu'il est utilisé longtemps. Sans aucun doute, la gestuelle associée à la e-cigarette, plus proche du comportement du fumeur, joue un rôle crucial dans l'adhérence à ce produit.

Ces résultats sont plutôt faibles, et en ce qui concerne la e-cigarette, reflètent le fait que le modèle utilisé est un modèle qui est dépassé par la technologie actuelle, peu performant en termes de délivrance de nicotine sans doute, et que la même dose et le même arôme a été utilisé pour tous les fumeurs. Or, l'intérêt de la e-cigarette est d'offrir un large éventail de modèles, et de liquides aux arômes variés (les fumeurs commencent typiquement avec des arômes tabac, mais changent très vite pour des arômes fruités ou "gourmands"). L'évolution technologique et l'accroissement de la diversité de choix de e-liquides (de plus en plus fabriqués en France et en Europe) ont été permis par le fait que la e-cigarette est considérée pour l'instant comme un produit de consommation courante, et c'est ce qui en a fait son succès grandissant (le nombre d'utilisateurs double tous les ans, on estime à plus d'1 million le nombre de vapoteurs en France). Or, la nouvelle Directive tabac européenne voudrait en faire un médicament, ce qui serait une erreur, car l'obtention d'une AMM (autorisation de mise sur le marché) est très coûteuse, et toute innovation demande une modification d'AMM, elle aussi coûteuse. Le résultat risque d'être celui observé avec les différents substituts nicotiniques, qui n'ont pratiquement pas évolués depuis leurs lancements. Il serait dommageable pour la Santé publique, en imposant cette médicalisation par l’intermédiaire de la Directive européenne, de freiner cette évolution qui se mesure déjà par la baisse record des ventes de tabac en France au cours des 6 premiers mois de l'année (presque 9% en moins, du jamais vu!).

Il est donc urgent, puisque les décisions concernant la Directive européenne viennent d'être repoussées d'un mois, que les députés européens prennent la mesure du risque qu'ils font peser sur la Santé publique et la vie de millions de fumeurs, s'ils ne modifient pas le projet de Directive tabac en ce qui concerne la e-cigarette. En revanche, il faut qu'ils restent fermes sur les mesures contre le tabac, et même qu'ils aillent au-delà de ce qui est prévu (en particulier sur les paquets neutres et les avertissements sanitaires). Les vapoteurs (association AIDUCE, en France) de plus en plus nombreux, et électeurs potentiels, sauront s'en souvenir dans quelques mois lors des prochaines élections européennes.

In English

The new study by Chris Bullen, in New Zealand, that we were all wainting for is now published on The Lancet website (free access) http://download.thelancet.com/flatcontentassets/pdfs/S0140673613618425.pdf, as well as the comments from Peter Hajek http://download.thelancet.com/flatcontentassets/pdfs/S0140673613615342.pdf.

This study compared efficacy of an electronic cigarette (16 mg nicotine per cartridge, or 0 mg, placebo), to a 21 mg patch. Treatment, with a possible counseling by phone, but not mandatory, was for 13 weeks. The results in terms of abstinence are rather low. At 6 months, 7.3% (21/289) of smokers using an e-cigarette with 16 mg nicotine (in fact control measures gave variable contents of 10 to 16 mg), 5.8% (17/295) of patch users, and 4.1% (3/73) of placebo e-cigarette users (0 mg nicotine) quit smoking (verified by expired CO). Adverse events were not frequent and similar in each group.

It must be noted that e-cigarette users, with or without nicotine, showed a better adherence to treatment taht patch users. At 6 months, about 30% of e-cigarette users, versus only 8% for the patch, were still using the product. And we know that a treatment is more likely to be efficacious in tobacco dependent smokers that it is use for a long period. Without any doubt, the behavioural component of e-cigarette use, closer to smoking behaviour, play a crutial role in the adherence to this product.

These efficacy results are rather low, and concerning the e-cigarette, reflect the fact that the e-cigarette model used is outdated by the recent technology, probably poorly efficient in terms of nicotine delivery, and that the same dose and same falvour was used for all smokers. While, the main feature of actual e-cigarettes is to offert a large panel of models, and e-liquids with numérous flavours (smokers typically strat with tobacco flavours, but subsequently switch rather to fruit or sweet flavours). The technical evolution, and the increase in choices of e-liquids (more and more available from European makers) did allow the e-cigarette to be considered until then as a consummer product, and that is why it had such a success (the number of e-cigarette users double each year, in France it is estimated to be over 1 million). However, the new European tobacco products Directive (TPD) is planning to medicalise the e-cigarette, wich would be a mistake, as a medicine product authorisation would increase the costs, and that any innovation would request a modification of the authorisation, increasing again the costs. The result would be what we have seen happened with NRT, a lack of innovation since their respectives launches. It would be disastrous for Public Health, by imposing this regulation through the TPD, to stop this evolution which can be attested by the unprecedent decrease in tobacco sales in France during the last 6 first months of the year (nearly 9% decrease).

It is consequently urgent, since the decisions about the TPD have just been delayed for a month, that the European Members of the Parliament realise the risk they would put on Public Health, and the lives of millions of smokers, if they don't change the TPD project concerning the e-cigarette. However, they must stay strong on tobacco control measures, and eventually to go even further than planned (particularly on plain packaging and health warnings). The number of vapers (French association AIDUCE) is considerably increasing, and as potential voters, would remember that in a few months when European elections will take place.

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Publié le 30 Août 2013

Konstantinos Farsalinos on Vapoutrail TV last night!

et traduction sur le forum AIDUCE.
http://adherent.aiduce.fr/public/forum/viewtopic.php?f=22&t=822

and here on The Local, French news in English

http://www.thelocal.fr/20130830/e-cigarette-warning-could-have-an-adverse-effect-on-health

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Publié le 29 Août 2013

L'association indépendante des utilisateurs de cigarette électronique (AIDUCE) fait une mise au point sur "l'étude" de 60 millions de consommateurs.

http://www.aiduce.fr/aiduce-interpelle-60-millions-de-consommatauers/

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Publié le 27 Août 2013

Publié le 27 Août 2013

Publié le 27 Août 2013

An article on e-cigarette, published last weekend by the magazine "60 millions de consommateurs" is cited by all the medias since this morning, using its catchy title, promise of lots of sales and listenings!

However, when reading carefully, this article is based on a study of poor methodology. Why are the medias so hectic about it, without even taking the time to carrefully analyse what is written, and without referring to already published scientific studies of much better quality?

Nonetheless, "60 millions de consommateurs" is usually a very respectable magazine, doing very well in scrutinising in depth all consumer products. But this article, based on a protocol which I have read, is far from reflecting the usual rigor of this journal. In the article, a table summarizing the data indicates only the presence of assayed substances, mentionning in the text very significant quantities, but is failing to give a single number (since then, they have published some results on their website, see second table below). It is too easy to say something like this without an ounce of evidence. Other studies, like the one by Maciej Goniewicz et al, published in Tobacco Control this year (http://tobaccocontrol.bmj.com/content/early/2013/03/05/tobaccocontrol-2012-050859.abstract), have effectively shown that some toxic or cancerigenous substances could be found, but generally either as traces, or in proportions considerably lower than in tobacco smoke (9 to 450 lower, see table below).

My response to &quot;60 millions de consommateurs&quot;
My response to &quot;60 millions de consommateurs&quot;

This article from "60 millions de consommateurs" is pretending to have found significant quantities of formaldehyde, acrolein and acetaldehyde, and traces of metals (nickel and chrome). But still not a single number or even digit. Moreover, the study protocol is not detailed enough to interprete these results. In Goniewicz et al study, the levels found were 9 to 450 lower than those found in cigarette smoke. But in both cases, the production of e-cigarette vapor, using a modified smoking machine, does not correspond exactly to what normal use is. In the present study, the authors mentioned 3 seconds puffs, every 30 seconds, but do not specify the volume of the puffs (according to the protocol, puff volume was 47.5 ml). In the study by Goniewicz et al, based on the observation of a few vapers, puffs were of 70 ml, lasting 1.8 seconds every 10 seconds. A rythme probably to fast, and a very large puff volume, more than in the present study anyway. It is then very surprising that "60 millions de consommateurs" could have found larger values of toxic substances than in Goniewicz' paper (according to the data in the tables, this obviously not the case!).

When it comes to the analysis of e-cigarettes, e-liquids and their labeling, once more, the methodology is very poor. This article has reviewed mostly products that are not sold in specialised shops (we have lots of them in France now), and that are not of good quality. The model used mostly by vapers is certainly the eGo type. It was not tested or even mentioned in this study. French e-liquids of good reputation were not tested too. Why these choices ? Concerning the nicotine content, it is known that the assays are difficult due to the dilution into propylene glycol and glycerine. Consequently, before any publication, the assays must be repeated on each sample, neither in this article, nor in the protocol are mentioned the number of measures realised on each sample, it is nonetheless a standard practise. Coming to the lack of childproof caps mentioned in the article, it is pure misinformation, most of the e-liquids sold in specialised shops or on the internet have such caps, if not all.

Nevertheless, yes, quality controls are needed, using consumer protection existing laws. This would eliminate poor quality products, and leave the good ones. But in any case, no one can say that e-cigarette is as dangerous as tobacco cigarette, as we heard today on some medias. This is misinformation at least!

To obtain a better control, we just need State's will and good consumer products surveillance. We don't need to involve health authorities. Medicalised e-cigarette would be a big mistake, it would leave it in its current form, with no hope for evolution. If a marketing autorisation like for a medicine became mandatory, the cost for innovation would be exorbitant. On the contrary, by controlling products, without making it a medicine, consumers' pressure would drive future products towards better quality. This is what we have witnessed during the last 2 years, and the fact that vapers discuss about it, and advise new comers on internet forums helped fantastically the products' innovation. In France, the AIDUCE association is a perfect example.

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Publié le 26 Août 2013

L'article sur la e-cigarette, publié ce weekend par la revue "60 millions de consommateurs" est cité en boucle sur tous les médias depuis ce matin, en reprenant son titre accrocheur, promesse de ventes et d'écoute maximales!

Pourtant, à bien y regarder, cet article est basé sur une étude de piètre qualité méthodologique. Pourquoi, les médias se jettent-ils tous dessus, sans même prendre le temps de bien analyser ce qui est écrit, et sans même comparer avec les études scientifiques récentes de bien meilleure qualité?

Pourtant, "60 millions de consommateurs" est une revue très respectable, qui généralement fait des analyses assez poussées. Mais cet article, basé sur un protocole que j'ai pu me procurer, semble sortir de la rigueur habituellement observée. Dans l'article, le tableau résumant les résultats indique uniquement la présence des substances recherchées, mais mentionne dans le texte des quantités très significatives, certes, mais ne donne pas de chiffres (depuis, ils ont publié des chiffres sur leur site, voir le second tableau ci-dessous). C'est un peu facile de prétendre quelque chose mais sans donner de preuves. D'autres études, en particulier celle de Maciej Goniewicz, un chercheur qui publie depuis plusieurs années sur le sujet, (http://tobaccocontrol.bmj.com/content/early/2013/03/05/tobaccocontrol-2012-050859.abstract), ont montré qu'effectivement certaines substances toxiques ou cancérigènes pouvaient être trouvées, mais en général soit à l'état de traces, soit dans des proportions considérablement moindres que dans la fumée de cigarette (9 à 450 moindres pour l'article de Goniewicz, voir tableau ci-dessous).

Ma réponse à &quot;60 millions de consommateurs&quot;
Ma réponse à &quot;60 millions de consommateurs&quot;

L'article de "60 millions de consommateurs" prétend avoir trouvé des quantité significatives de formaldéhyde, d'acroléine et d'acétaldéhyde et des traces de métaux. Mais encore une fois, sans citer de chiffres. Par ailleurs, le protocole de l'étude n'est pas assez détaillé pour interpréter ces résultats. Dans l'étude de Goniewicz, les taux retrouvés étaient 9 à 450 fois inférieurs à ceux de la cigarette conventionnelle. Mais dans un cas comme dans l'autre, le mode de production des bouffées de e-cigarette, par une machine à fumer transformée, ne correspond pas forcément à une utilisation normale. Dans l'étude de "60 millions de consommateurs" il est mentionné des bouffées de 3 secondes, toutes les 30 secondes, mais sans préciser le volume des bouffées (après calcul, en lisant le protocole, elles sont de 47,5 ml). Dans celle de Goniewicz, basée sur l'observation de quelques vapoteurs, les bouffées étaient de 70 ml, duraient 1,8 secondes toutes les 10 secondes. Un rythme sans doute trop rapide et un volume de bouffée très important, plus que dans cet article en tout cas. Il est donc surprenant que "60 millions de consommateurs" ait trouvé des valeurs plus importantes (au vu des chiffres publiés, ce n'est effectivement pas le cas!).

Quant à l'analyse des e-cigarettes, des e-liquides et de leur étiquetage, là encore, la méthodologie employée est médiocre. La revue a surtout testé des produits vendus hors des boutiques spécialisées, et certainement de piètre qualité. Le modèle le plus utilisé par les vapoteurs, l'eGo, n'a même pas été testé ici. Les e-liquides de marques françaises réputées n'ont pas non plus été testés. Pourquoi ces choix ? Pour ce qui est des teneurs en nicotine, il faut savoir que l'analyse chimique est rendue difficile par le fait que la nicotine est diluée dans le propylène glycol et la glycérine, ni l'article, ni le protocole ne mentionne le nombre de mesures réalisées sur chaque échantillon, c'est pourtant une pratique courante. Quant au manque de bouchons de sécurité mentionné dans l'article, c'est de la pure désinformation, la plupart des marques vendues en boutique ou sur internet en portent, si ce n'est toutes.

Malgré tout, oui, il est nécessaire que des contrôles de qualité aient lieu, dans le cadre de la protection des consommateurs. Cela permettrait d'éliminer les mauvais produits, au profit de ceux de qualité. Mais en aucun cas on ne peut prétendre que la e-cigarette est aussi dangereuse que la cigarette conventionnelle, bien au contraire, comme on a pu l'entendre aujourd'hui sur certains médias. C'est de la désinformation!

Pour un meilleur contrôle, il suffit d'une volonté de l'Etat et de la répression des fraudes, mais les autorités de santé n'ont pas besoin d'intervenir. Médicaliser la e-cigarette serait une erreur, cela la figerait dans sa forme actuelle, avec peu d'espoir d'évolution. En effet, si une autorisation de mise sur le marché devenait nécessaire, le coût de l’innovation deviendrait exorbitant. Au contraire, en contrôlant les produits, mais sans pour cela en faire un médicament, la pression des consommateurs fait évoluer les produits vers plus de qualité. C'est ce que l'on a observé au cours des 2 dernières années, et le fait que les vapoteurs discutent entre eux et se conseillent sur les forums de discussion a énormément aidé à cette évolution. L'association AIDUCE en est le parfait exemple.

Ici, la traduction en français de l'analyse du Dr Farsalinos:

http://www.absolut-vapor.com/addiction-tabac/la-cigarette-electronique-est-elle-cancerigene-le-docteur-farsalinos-repond-a-60-millions-de-consommateurs/

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Publié le 21 Juin 2013

Pourquoi vouloir faire de la e-cigarette un médicament? Pas la peine il est déjà en route... Un inhalateur pulmonaire de nicotine va être testé dans une étude en Nouvelle-Zélande.

716 fumeurs vont être recrutés et suivis pendant 7 mois. La moitié recevra l'inhalateur avec de la nicotine et l'autre moitié un placebo. Tous les fumeurs porteront aussi un patch de nicotine et devront réduire progressivement leur consommation de cigarettes pendant 1 mois avant d'arrêter complétement.

Cet inhalateur deviendra donc un médicament pour l'arrêt du tabac, et les médecins pourront le prescrire. Laissons donc à la e-cigarette son statut de produit de consommation courante, pour atteindre les fumeurs qui ne seront toujours pas prêts à franchir le seuil du cabinet du médecin ou de la pharmacie.

http://www.stuff.co.nz/national/health/8822875/Nicotine-inhaler-gives-instant-hit

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