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Publié le 15 Novembre 2013

My presentation at the E-cigarette Summit, London

Here is a link to the transcript of my presentation on nicotine safety at the recent e-cigarette Summit in London (12/11/2013).

http://www.e-cigarette-forum.com/infozone/Dr-Jacques-Le-Houezec

All the presentations from the other speakers are also available here:

http://www.e-cigarette-forum.com/infozone/e-cigarette-summit-presentations

Ma présentation sur la nicotine, ainsi que les présentations de tous les orateurs sont disponibles (en anglais) à partir des liens ci-dessus.

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Publié le 21 Septembre 2013

Depuis, je l'ai lu et voici ce que j'en dis:

https://www.facebook.com/ToutCeQueVousAvezToujoursVouluSavoirSurLeTabac

La revue du contenu du livre par vape-actu: http://vape-actu.fr/la-verite-sur-la-cigarette-electronique/

Professeur Jean-François Etter
Préface du docteur Gérard Mathern
La vérité sur la cigarette électronique

La France compte 14 millions de fumeurs, dont 80% déclarent vouloir arrêter de fumer. Car la cigarette coûte cher : à 7€ le paquet, elle provoque la mort de 73000 personnes par an en France. Or, arrêter de fumer est extrêmement difficile. Rien d’étonnant : la cigarette est classée, devant l'alcool, parmi les substances les plus addictives.
Un appareil est en train de révolutionner la vie de millions de fumeurs dans le monde : la cigarette électronique. Reproduisant le geste et la sensation de brûlure dans la gorge chers aux fumeurs, délivrant (ou pas) de la nicotine, ses bénéfices rapides sur la santé et le pouvoir d’achat en font un phénomène massif et global. En septembre 2013, 1,5 million de Français déclaraient « vapoter » régulièrement.
Que sont les e-cigarettes et les e-liquides ? Pourquoi un tel succès ? L’e-cigarette est-elle dangereuse pour votre santé ? Peut-elle vraiment vous aider à arrêter de fumer ? Peut-elle sauver des vies ? Est-ce une révolution dans la santé publique ? Que penser de l’entrée des cigarettiers dans ce marché ? Quelles normes et réglementations lui appliquer ?
Le professeur de santé publique Jean-François Etter et le docteur Gérard Mathern, spécialistes de la question, répondent du point de vue pratique, scientifique et médical, à toutes ces questions. Ils révèlent aussi un phénomène nouveau : le rôle majeur des consommateurs dans l’émergence et le développement d’une nouvelle alternative au tabac.
Jean-François Etter est politologue et professeur de santé publique à la Faculté de Médecine de Genève, spécialiste de la dépendance et de la prévention du tabagisme.
Gérard Mathern est pneumologue et tabacologue, président de l’IRAAT et membre de la société française de Tabacologie.

En librairie le 2 octobre 2013

Contact Presse
Dominique Fusco
01 45 49 82 32
dfusco@editions-fayard.fr

Un nouveau livre grand public sur la e-cigarette sort prochainement!

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Publié le 16 Septembre 2013

Cette analyse de la littérature scientifique très exhaustive est plutôt rassurante pour les vapoteurs. Elle a été faite dans le cadre des limites acceptables de la médecine du travail.

L'article en anglais, est disponible ici:

http://publichealth.drexel.edu/SiteData/docs/ms08/f90349264250e603/ms08.pdf

Je reviendrai sur le contenu plus en détail.

En attendant, les conclusions sont les suivantes:

  • Même en les comparant aux limites acceptables de l'exposition involontaire, dans le cadre de la médecine du travail, et en prenant beaucoup de précautions dans les hypothèses utilisées, l'exposition aux toxiques connus, lorsque l'on utilise une e-cigarette, est bien plus basse que les limites des seuils acceptables. C'est à dire que même en ignorant les bénéfices de l'utilisation de la e-cigarette (ndlt: arrêt ou réduction du risque) et le fait que l'exposition est volontaire et non subie, et même en comparant avec les niveaux d'expositions considérés comme inacceptables pour les gens ne l'utilisant pas, ou ne voulant pas l'utiliser, le niveau d'exposition ne devrait pas générer d'inquiétude ou d'appel à l'action.
  • Les inquiétudes concernant la nicotine ne s'appliquent qu'au vapoteurs qui ne souhaitent pas consommer de nicotine; une exposition volontaire (en fait, intentionnelle) est très différente d'une exposition à un contaminant.
  • Il n'y a aucun problème sérieux concernant les contaminants tels que les composés organiques volatiles (formaldéhyde, acroléine, etc...) dans les e-liquides eux-mêmes ou lorsqu'ils sont chauffés. Bien que ces composants soient présents, ils n'ont été détectés à des niveaux problématiques que dans quelques études, qui ont été réalisées à des températures de chauffe irréalistes.
  • L'inquiétude rapportée fréquemment à propos de la contamination des e-liquides par des quantités non négligeables d'éthylène glycol ou de diéthylène glycol, n'est basée que sur un seul échantillon d'un produit de technologie ancienne (et n'atteignant pas d'ailleurs des niveaux inquiétants pour la santé) et n'a jamais été répliqué.
  • Les nitrosamine spécifiques du tabac (NAST) sont présentes en faibles quantités (traces) et ne posent pas plus de problème (certainement moins d'ailleurs) de santé que les NAST trouvés dans les produits du tabac non fumés modernes (ndlt: snus suédois), qui ne présentent pas de risque mesurable en termes de cancers.
  • La contamination par les métaux semble aussi se faire à des niveaux ne posant pas de risques pour la santé, et les rapports alarmistes à propos de ces contaminations sont basées sur des hypothèses irréalistes concernant la forme moléculaire en jeu (ndlt: le cas du chrome).
  • La littérature actuelle tend à surestimer l'exposition et à exagérer les conséquences. C'est en partie dû à un discours rhétorique, mais résulte aussi de problèmes techniques. La confusion la plus évidente tient à la concentration de l'aérosol, qui en elle-même ne nous dis pas grand chose sur le risque sanitaire, par rapport à l'exposition totale de l'aérosol dilué par tout l'air inhalé au cours d'une journée. Il y a aussi un biais dans les précédents rapports en faveur de quelques cas isolés de fortes concentrations de composants chimiques dans plusieurs études, de telle sorte que l'exposition moyenne calculée est beaucoup plus élevée qu'elle n'est en réalité, parce que l'on omet les études où rien n'a été détecté.
  • Le contrôle chimique routinier des e-liquides est plus simple et moins coûteux que les mesures faites sur l'aérosol. En associant cela à la compréhension de l'effet de la composition d'un liquide sur le devenir d'un aérosol, et en fonction du comportement des vapoteurs, cela pourrait servir d'outil afin de s'assurer de l'innocuité des e-cigarettes.
  • Les seules expositions intentionnelles (donc, pas la nicotine) qui nécessitent plus de recherche, sont celles concernant le propylène glycol et la glycérine. L'exposition à ces produits ne présente pas de problèmes de santé connus, mais un tel niveau d'exposition est nouveau et nécessite plus de recherche afin de rassurer les consommateurs.

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Publié le 13 Septembre 2013

Le magazine vient de publier un commentaire en réponse aux nombreuses critiques qui lui ont été faites.

http://www.60millions-mag.com/actualites/articles/cigarette_electronique_precisions_sur_notre_etude

En particuliers sur la comparaison des toxiques recherchés par rapport à la cigarette conventionnelle. Je cite:

"Notre tableau montre que les teneurs en aldéhydes sont très variables selon le dispositif de cigarette électronique et/ou le liquide utilisé. Dans certains cas, les émissions de formaldéhyde, d’acroléine et d’acétaldéhyde sont très faibles. Dans d’autres cas, elles sont autrement plus élevées. Ces résultats prouvent donc qu’il est possible de proposer aux consommateurs des cigarettes électroniques dont les émissions de substances à risque sont limitées.

Les résultats obtenus par le chercheur polonais Goniewicz, publiés dans une revue scientifique à comité de lecture, sont du même ordre (Levels of selected carcinogens and toxicants in vapour from electronic cigarettes, Goniewicz et al. Tobacco Control, mars 2013).

Les voici, pour 15 bouffées :

La quantité de formaldéhyde était comprise entre 0,20 et 5,61 microgrammes ;
La quantité d’acroléine était comprise entre 0,07 et 4,19 microgrammes ;
La quantité d’acétaldéhyde était comprise entre 0,11 et 1
,36 microgramme.

Goniewicz compare ses résultats avec les émissions dans la fumée d’une cigarette conventionnelle (tirée de l’étude suivante : Counts et al., Smoke composition and predicting relationships for international commercial cigarettes smoked with three machine-smoking conditions. Regul Toxicol Pharmacol 2005;41:185-227) :

Pour le formaldéhyde : entre 1,60 et 52 microgrammes ;
Pour l’acroléine : entre 2,40 et 62 microgrammes ;
Pour l’acétaldéhyde : entre 52 et 1
40 microgrammes.

Nos résultats, comme ceux de Goniewicz, montrent que les cigarettes électroniques testées qui émettent le plus de formaldéhyde et d’acroléine en libèrent dans les vapeurs des quantités équivalentes (et parfois supérieures) à ce qu’on retrouve dans la fumée des cigarettes conventionnelles les moins émettrices."

et fournit un tableau de résultats:

60 millions de consommateurs essaye de justifier son article

Cette façon de comparer les valeurs les plus élevées, relevées avec certaines e-cigarettes, par rapport aux valeurs les plus faibles obtenues avec la cigarette conventionnelle, est totalement dénuée de rigueur scientifique.

Il n'est absolument pas valide scientifiquement de choisir les valeurs qui vous arrange pour faire une telle comparaison. C'est l'ensemble de la dispersion des valeurs dans les 2 cas que l'on peut comparer, mais certainement pas en choisissant seulement celles qui justifie un texte sans aucun fondement scientifique "Nos résultats, comme ceux de Goniewicz, montrent que les cigarettes électroniques testées qui émettent le plus de formaldéhyde et d’acroléine en libèrent dans les vapeurs des quantités équivalentes (et parfois supérieures) à ce qu’on retrouve dans la fumée des cigarettes conventionnelles les moins émettrices."

Et c'est bien ce qu'à fait Goniewicz dans son article, scientifique, lui. Il fait le rapport des mesures entre la e-cigarette et la cigarette conventionnelle, mais ne "choisit" pas ses valeurs pour porter le doute sur ce produit. Comme on peut le voir dans le tableau de cet article:

60 millions de consommateurs essaye de justifier son article

Et il conclut que les concentrations de toxiques recherchés sont de 9 à 450 fois moindre dans la e-cigarette que dans la cigarette conventionnelle. Ca, c'est une approche scientifique, pas celle de 60 millions de consommateurs, qui continue de se discréditer auprès de la communauté scientifique, des vapoteurs, et du public. C'est bien dommage pour une revue qui ne nous a pas habitué à ce genre de procédés.

Par ailleurs, je relève un commentaire fait ce matin en bas de cette "mise au point" du magazine, qui nécessitera de la part du magazine une réflexion approfondie sur leur méthodologie: " Première réaction : comment expliquer les différence des substances détectées sur la E-Roll liquide Clopinette entre le produit avec nicotine et sans nicotine ? il ne me semble pas que la nicotine provoque un tel écart du simple au double."

Effectivement, comment expliquer de telles variations de mesures, lorsque la seule différence réside dans la présence ou l'absence de nicotine (même e-cigarette, même e-liquide, même arôme)? Nous attendons une justification de cette différence.

Vous pouvez trouver ici une réponse du Dr Farsalinos :

http://ecigarette-research.com/web/index.php/2013-04-07-09-50-07/130-60-millions-de-consommateurs2

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Publié le 30 Août 2013

Konstantinos Farsalinos on Vapoutrail TV last night!

et traduction sur le forum AIDUCE.
http://adherent.aiduce.fr/public/forum/viewtopic.php?f=22&t=822

and here on The Local, French news in English

http://www.thelocal.fr/20130830/e-cigarette-warning-could-have-an-adverse-effect-on-health

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Publié le 29 Août 2013

L'association indépendante des utilisateurs de cigarette électronique (AIDUCE) fait une mise au point sur "l'étude" de 60 millions de consommateurs.

http://www.aiduce.fr/aiduce-interpelle-60-millions-de-consommatauers/

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Publié le 27 Août 2013

Publié le 27 Août 2013

Publié le 27 Août 2013

An article on e-cigarette, published last weekend by the magazine "60 millions de consommateurs" is cited by all the medias since this morning, using its catchy title, promise of lots of sales and listenings!

However, when reading carefully, this article is based on a study of poor methodology. Why are the medias so hectic about it, without even taking the time to carrefully analyse what is written, and without referring to already published scientific studies of much better quality?

Nonetheless, "60 millions de consommateurs" is usually a very respectable magazine, doing very well in scrutinising in depth all consumer products. But this article, based on a protocol which I have read, is far from reflecting the usual rigor of this journal. In the article, a table summarizing the data indicates only the presence of assayed substances, mentionning in the text very significant quantities, but is failing to give a single number (since then, they have published some results on their website, see second table below). It is too easy to say something like this without an ounce of evidence. Other studies, like the one by Maciej Goniewicz et al, published in Tobacco Control this year (http://tobaccocontrol.bmj.com/content/early/2013/03/05/tobaccocontrol-2012-050859.abstract), have effectively shown that some toxic or cancerigenous substances could be found, but generally either as traces, or in proportions considerably lower than in tobacco smoke (9 to 450 lower, see table below).

My response to "60 millions de consommateurs"
My response to "60 millions de consommateurs"

This article from "60 millions de consommateurs" is pretending to have found significant quantities of formaldehyde, acrolein and acetaldehyde, and traces of metals (nickel and chrome). But still not a single number or even digit. Moreover, the study protocol is not detailed enough to interprete these results. In Goniewicz et al study, the levels found were 9 to 450 lower than those found in cigarette smoke. But in both cases, the production of e-cigarette vapor, using a modified smoking machine, does not correspond exactly to what normal use is. In the present study, the authors mentioned 3 seconds puffs, every 30 seconds, but do not specify the volume of the puffs (according to the protocol, puff volume was 47.5 ml). In the study by Goniewicz et al, based on the observation of a few vapers, puffs were of 70 ml, lasting 1.8 seconds every 10 seconds. A rythme probably to fast, and a very large puff volume, more than in the present study anyway. It is then very surprising that "60 millions de consommateurs" could have found larger values of toxic substances than in Goniewicz' paper (according to the data in the tables, this obviously not the case!).

When it comes to the analysis of e-cigarettes, e-liquids and their labeling, once more, the methodology is very poor. This article has reviewed mostly products that are not sold in specialised shops (we have lots of them in France now), and that are not of good quality. The model used mostly by vapers is certainly the eGo type. It was not tested or even mentioned in this study. French e-liquids of good reputation were not tested too. Why these choices ? Concerning the nicotine content, it is known that the assays are difficult due to the dilution into propylene glycol and glycerine. Consequently, before any publication, the assays must be repeated on each sample, neither in this article, nor in the protocol are mentioned the number of measures realised on each sample, it is nonetheless a standard practise. Coming to the lack of childproof caps mentioned in the article, it is pure misinformation, most of the e-liquids sold in specialised shops or on the internet have such caps, if not all.

Nevertheless, yes, quality controls are needed, using consumer protection existing laws. This would eliminate poor quality products, and leave the good ones. But in any case, no one can say that e-cigarette is as dangerous as tobacco cigarette, as we heard today on some medias. This is misinformation at least!

To obtain a better control, we just need State's will and good consumer products surveillance. We don't need to involve health authorities. Medicalised e-cigarette would be a big mistake, it would leave it in its current form, with no hope for evolution. If a marketing autorisation like for a medicine became mandatory, the cost for innovation would be exorbitant. On the contrary, by controlling products, without making it a medicine, consumers' pressure would drive future products towards better quality. This is what we have witnessed during the last 2 years, and the fact that vapers discuss about it, and advise new comers on internet forums helped fantastically the products' innovation. In France, the AIDUCE association is a perfect example.

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Publié le 26 Août 2013

L'article sur la e-cigarette, publié ce weekend par la revue "60 millions de consommateurs" est cité en boucle sur tous les médias depuis ce matin, en reprenant son titre accrocheur, promesse de ventes et d'écoute maximales!

Pourtant, à bien y regarder, cet article est basé sur une étude de piètre qualité méthodologique. Pourquoi, les médias se jettent-ils tous dessus, sans même prendre le temps de bien analyser ce qui est écrit, et sans même comparer avec les études scientifiques récentes de bien meilleure qualité?

Pourtant, "60 millions de consommateurs" est une revue très respectable, qui généralement fait des analyses assez poussées. Mais cet article, basé sur un protocole que j'ai pu me procurer, semble sortir de la rigueur habituellement observée. Dans l'article, le tableau résumant les résultats indique uniquement la présence des substances recherchées, mais mentionne dans le texte des quantités très significatives, certes, mais ne donne pas de chiffres (depuis, ils ont publié des chiffres sur leur site, voir le second tableau ci-dessous). C'est un peu facile de prétendre quelque chose mais sans donner de preuves. D'autres études, en particulier celle de Maciej Goniewicz, un chercheur qui publie depuis plusieurs années sur le sujet, (http://tobaccocontrol.bmj.com/content/early/2013/03/05/tobaccocontrol-2012-050859.abstract), ont montré qu'effectivement certaines substances toxiques ou cancérigènes pouvaient être trouvées, mais en général soit à l'état de traces, soit dans des proportions considérablement moindres que dans la fumée de cigarette (9 à 450 moindres pour l'article de Goniewicz, voir tableau ci-dessous).

Ma réponse à "60 millions de consommateurs"
Ma réponse à "60 millions de consommateurs"

L'article de "60 millions de consommateurs" prétend avoir trouvé des quantité significatives de formaldéhyde, d'acroléine et d'acétaldéhyde et des traces de métaux. Mais encore une fois, sans citer de chiffres. Par ailleurs, le protocole de l'étude n'est pas assez détaillé pour interpréter ces résultats. Dans l'étude de Goniewicz, les taux retrouvés étaient 9 à 450 fois inférieurs à ceux de la cigarette conventionnelle. Mais dans un cas comme dans l'autre, le mode de production des bouffées de e-cigarette, par une machine à fumer transformée, ne correspond pas forcément à une utilisation normale. Dans l'étude de "60 millions de consommateurs" il est mentionné des bouffées de 3 secondes, toutes les 30 secondes, mais sans préciser le volume des bouffées (après calcul, en lisant le protocole, elles sont de 47,5 ml). Dans celle de Goniewicz, basée sur l'observation de quelques vapoteurs, les bouffées étaient de 70 ml, duraient 1,8 secondes toutes les 10 secondes. Un rythme sans doute trop rapide et un volume de bouffée très important, plus que dans cet article en tout cas. Il est donc surprenant que "60 millions de consommateurs" ait trouvé des valeurs plus importantes (au vu des chiffres publiés, ce n'est effectivement pas le cas!).

Quant à l'analyse des e-cigarettes, des e-liquides et de leur étiquetage, là encore, la méthodologie employée est médiocre. La revue a surtout testé des produits vendus hors des boutiques spécialisées, et certainement de piètre qualité. Le modèle le plus utilisé par les vapoteurs, l'eGo, n'a même pas été testé ici. Les e-liquides de marques françaises réputées n'ont pas non plus été testés. Pourquoi ces choix ? Pour ce qui est des teneurs en nicotine, il faut savoir que l'analyse chimique est rendue difficile par le fait que la nicotine est diluée dans le propylène glycol et la glycérine, ni l'article, ni le protocole ne mentionne le nombre de mesures réalisées sur chaque échantillon, c'est pourtant une pratique courante. Quant au manque de bouchons de sécurité mentionné dans l'article, c'est de la pure désinformation, la plupart des marques vendues en boutique ou sur internet en portent, si ce n'est toutes.

Malgré tout, oui, il est nécessaire que des contrôles de qualité aient lieu, dans le cadre de la protection des consommateurs. Cela permettrait d'éliminer les mauvais produits, au profit de ceux de qualité. Mais en aucun cas on ne peut prétendre que la e-cigarette est aussi dangereuse que la cigarette conventionnelle, bien au contraire, comme on a pu l'entendre aujourd'hui sur certains médias. C'est de la désinformation!

Pour un meilleur contrôle, il suffit d'une volonté de l'Etat et de la répression des fraudes, mais les autorités de santé n'ont pas besoin d'intervenir. Médicaliser la e-cigarette serait une erreur, cela la figerait dans sa forme actuelle, avec peu d'espoir d'évolution. En effet, si une autorisation de mise sur le marché devenait nécessaire, le coût de l’innovation deviendrait exorbitant. Au contraire, en contrôlant les produits, mais sans pour cela en faire un médicament, la pression des consommateurs fait évoluer les produits vers plus de qualité. C'est ce que l'on a observé au cours des 2 dernières années, et le fait que les vapoteurs discutent entre eux et se conseillent sur les forums de discussion a énormément aidé à cette évolution. L'association AIDUCE en est le parfait exemple.

Ici, la traduction en français de l'analyse du Dr Farsalinos:

http://www.absolut-vapor.com/addiction-tabac/la-cigarette-electronique-est-elle-cancerigene-le-docteur-farsalinos-repond-a-60-millions-de-consommateurs/

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