Publié le 17 Décembre 2013
Voici une nouvelle étude publiée par l'équipe de K. Farsalinos. C'est une enquête réalisée chez plus de 4500 participants ayant répondu à un questionnaire sur internet. Les résultats ont été interprétés en fonction du statut tabagique des participants, soit encore fumeurs, soit ayant arrêté de fumer. La grande majorité étaient des ex-fumeurs (91,1%), les fumeurs ayant réduit considérablement leur quantité de tabac fumé, passant en moyenne de 20 à 4 cigarettes par jour. Dans les deux groupes, la durée moyenne du tabagisme était de 22 ans, et l'utilisation d'une e-cig était de 12 mois. En moyenne, tous les utilisateurs utilisaient 3 arômes différents de façon régulière, et les ex-fumeurs passaient plus régulièrement d'un arôme à l'autre au cours de la journée (69,2%) que les fumeurs (58,3%). Les arômes tabac sont les plus utilisés lors de l'initiation (68 à 69%), mais ce sont les arômes de fruits qui l'emportent par la suite. Sur une échelle de 1 (pas important du tout) à 5 (très important), les participants ont indiqué que la variabilité des arômes était un facteur important (score = 4) pour réduire ou arrêter de fumer. La grande majorité des participants ont rapporté qu'une restriction sur le nombre des arômes disponibles rendrait l'utilisation de la e-cig moins agréable et voire ennuyeuse. Et 48,5% que cela accroîtrait leur envie de fumer, et 39,7% que cela leur aurait été moins facile de réduire ou d'arrêter de fumer. De plus, plus le nombre d'arômes utilisés est important, plus les chances d'arrêts sont grandes (p=0,038).
Les auteurs concluent que la diversité des arômes est un facteur important et qu'elle est le résultat d'une demande des utilisateurs pour leur satisfaction à vaper. Cette diversité contribue à la fois au plaisir ressenti et à faciliter la réduction ou l'arrêt du tabac. Ils concluent aussi que compte tenu de la faible utilisation de la e-cig chez les jeunes, une restriction législative sur les arômes pourrait mettre en danger les bénéfices de la vape chez les utilisateurs, sans gain en termes de santé publique chez les jeunes.