Publié le 11 Mars 2013

La communauté des vapoteurs se mobilise contre le projet de Directive européenne qui menace la cigarette électronique. l’Association Indépendante Des Utilisateurs de Cigarette Electronique (AIDUCE) est née et propose d’écrire aux députés européens pour les alerter…

http://cigarette-electronique-recherche.fr/2013/02/1356-pour-une-cigarette-electronique-libre-nous-avons-besoin-de-vous/#more-1356

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Publié le 8 Mars 2013

Cher Gérard,

Je crois qu’il ne faut pas se tromper de débat. On est tous d’accord que le but principal c’est qu’un grand nombre de fumeurs arrêtent de fumer. C’est le fait d’inhaler de la fumée de tabac qui est dangereux, pas le fait d’inhaler de la nicotine.

Je pense que tu caricatures trop la réalité. Les vendeurs de e-cigarette, en tout cas en France, mais je crois aussi en Europe, sont conscient du rôle qu’ils jouent et ne prétendent pas comme tu le dis tromper le consommateur. Il existe une déontologie portée par le collectif des acteurs de la cigarette électronique http://www.cace-cigarette-electronique.com/ .

La cigarette électronique n’est pas un médicament, et ne doit pas le devenir de force. Elle n’est pas perçue comme telle par ses utilisateurs, et ne doit pas être présentée comme telle par les vendeurs (CACE le revendique). Elle doit rester un produit de consommation courante, contrôlé comme il se doit selon les règles européennes, avec des contrôles qualité et de sécurités respectant les normes en vigueur. Mais, ce n’est pas non plus un produit du tabac, et en conséquence ne doit pas subir les mêmes restrictions, sauf éventuellement l’interdiction de l’utiliser dans les lieux publics si les études montrent que la vapeur passive est nocive pour l’entourage. Rien n’étant définitif de ce côté là.

Je suis personnellement gêné par le fait que certains e-cigarettes ressemblent trop à des cigarettes. Ceci pourrait être réglementé si nécessaire. La majorité des utilisateurs utilisent plutôt des dispositifs que l’on devrait plutôt appeler des vaporiseurs ou vaporisateurs personnels (VP) qui sont loin de ressembler à une cigarette, et je préfère cela. Par ailleurs, si l’industrie du tabac s’y intéresse, c’est soit pour faire en sorte d’enterrer le produit, soit parce qu’elle se dit qu’il est peut-être temps de s’y mettre car la cigarette conventionnelle est menacée.

Il existe effectivement de nombreux modèles de e-cigarettes, mais je pense que cela va s’atténuer avec le temps, les utilisateurs faisant eux-même une sélection naturelle des produits. Il est d’ailleurs constaté partout, y compris dans certaines études scientifiques, que la qualité des produits s’améliore (dispositifs et e-liquides).

Enfin, sur la question de l’initiation au tabagisme dont on nous rabat les oreilles depuis quelques temps, c’est un faux problème, le dernier argument lorsqu’on n’en a pas vraiment de solide à opposer. Toutes les études sérieuses (faites à l’étranger) montrent qu’il y a effectivement des adolescents qui essayent la e-cigarette (tout comme ils essayent la cigarette, tellement plus facile à se procurer partout dans le monde, même si l’on n’a pas l’âge légal… tu sais très bien à quoi je fais allusion), mais dans des proportions très faibles. Pour l’instant l’utilisation courante chez les adolescents est anecdotique, et elle concerne en priorité ceux qui fument déjà. Mais surtout, il ne faut pas se tromper là encore de problème. Ce n’est pas en empêchant les fumeurs d’avoir accès à des produits moins dangereux (rappelons-nous l’exemple du snus suédois, interdit en Europe pour les mêmes raisons d’initiation chez les jeunes), mais surtout en omettant de leur dire que ces produits sont moins dangereux (ou comme l’OMS en disant à tort que tous les produits du tabac sont dangereux, sans aucune distinction de degré de dangerosité), que l’on va régler le problème du tabagisme, qui comme tu le sais, et on est bien d’accord là-dessus, cause bien trop de morts pour que l’on reste dans cette situation de status quo!

En attendant, je t’invite à lire les résumés scientifiques de la conférence de la Society for Research on Nicotine and Tobacco (SRNT) qui aura lieu la semaine prochaine à Boston : http://www.srnt.org/conferences/SRNT_2013_Abstracts_H.pdf , tu y trouveras de nombreux résumés sur la e-cigarette. La science est à l’œuvre !

Bien amicalement, Jacques Le Houezec

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Publié le 8 Mars 2013

Voici un poster que m’a envoyé son auteure canadienne (en anglais) :

Voilà, j’ai sélectionné tous les articles qui parlent de e-cigarette et qui seront présentés la semaine prochaine au congrès de la SRNT (Society for Research on Nicotine and Tobacco) à Boston, où je serai. Le document est ici.

Évidemment c’est en anglais. Ceux qui savent pourront en extraire les données intéressantes et les partager.

Le site www.treatobacco.net (en 11 langues, dont le français), dont je m’occupe, est en train de créer une page spéciale pour la e-cigarette recensant toutes les études. La page sera bientôt accessible, elle est en construction actuellement.

N’oubliez pas de signer la pétition de AIDUCE !

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Publié le 5 Mars 2013

Mme Marisol Touraine
Ministre des Affaires sociales et de la santé
14, avenue Duquesne
75350 PARIS 07 SP

Rennes, 5 mars 2013

Chère Madame la Ministre,

Je vous ai entendu aujourd’hui sur France Info à propos de la cigarette électronique et de l’enquête que vous avez demandée à vos services. Je vous écris en tant que scientifique, spécialiste de la nicotine et de la dépendance au tabac depuis presque 30 ans (première thèse de science sur ce sujet en France) pour vous proposer de rencontrer vos services afin de leur exposer mon analyse sur la e-cigarette. J’ai déjà alerté certains députés européens à propos de la proposition de nouvelle Directive sur les produits du tabac. En particulier, concernant les e-cigarettes, à les classer pour la grande majorité comme des médicaments.

Alors qu’une réglementation raisonnée protégeant le consommateur (en contrôlant la qualité des e-cigarettes et des e-liquides associés) pourrait être un bienfait pour la santé publique, une réglementation trop contraignante, telle qu’elle est actuellement proposée dans le projet de Directive (en imposant aux fabricants de réglementer la e-cigarette comme un médicament), pourrait simplement priver les fumeurs d’une option considérablement moins nocive que la cigarette conventionnelle, qui par ailleurs est, elle, très peu réglementée et bien plus accessible.

Il est bon de rappeler à ce sujet, que chaque année 70 000 personnes meurent du tabac en France, plus de 500 000 en Europe, et plus de 5 millions dans le monde. Et comme l’a souligné récemment le rapport accablant de la Cour des comptes (http://www.ccomptes.fr/Actualites/A-la-une/Les-politiques-de-lutte-contre-le-tabagisme), les politiques de santé contre le tabagisme n’ont pas été à la hauteur, surtout en France, mais pas seulement, et le lobbying forcené de l’industrie du tabac n’y est pas étranger.

En Europe, l’Angleterre sort du lot et a mis en place une politique efficace depuis les années 2000. Cette politique a porté ses fruits et le nombre de fumeurs a considérablement baissé outre-Manche alors qu’il a augmenté en France entre 2005 et 2010 (à ce propos, nous manquons aussi cruellement de données récentes en France!).
L’Angleterre est aussi en avance concernant la réduction du risque tabagique et des recommandations, incluant la place de la e-cigarette, sont à l’étude par NICE, et seront disponibles prochainement http://guidance.nice.org.uk/PHG/52.

En France, la réglementation actuelle autorise la vente de cartouches contenant moins de 10 mg de nicotine, et de e-liquide ayant une concentration de moins de 20 mg/ml (il existe des concentrations supérieures, mais selon l’agence de réglementation des médicaments, l’ANSM, il faut alors une autorisation de mise sur le marché, comme pour un médicament http://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/Cigarette-electronique-Point-d-information). Cette situation satisfait pleinement pour l’instant les utilisateurs de e-cigarette. La proposition de nouvelle Directive imposerait une limite de 2 mg par cartouche, ou de 4 mg/ml pour les e-liquides. Pour un pharmacologue, cela indique que ces concentrations ne permettraient pas aux utilisateurs d’obtenir des concentrations sanguines suffisantes pour apaiser leurs symptômes de sevrage, et les obligeraient alors de continuer à fumer pour obtenir les doses de nicotine dont ils ont besoin, à cause de leur dépendance.

Or, tout l’intérêt de la e-cigarette est justement de permettre à son utilisateur d’abandonner rapidement la cigarette, comme en attestent les nombreux messages d’utilisateurs sur les forums de discussion qu’ils ont créés (ces discussions représentent un phénomène nouveau, jamais vu auparavant chez les fumeurs). Ils comptent tous d’ailleurs le nombre de cigarettes (qu’ils appellent «tueuses» ou «cancerettes») qu’ils n’ont pas fumées depuis qu’ils ont commencé la e-cigarette et l’indiquent dans leur signature sur ces forums. Considérant que la fumée de tabac contient, hormis la nicotine qui entretient la dépendance mais ne cause pas les maladies liées au tabac, plus de 7000 substances chimiques, dont le monoxyde de carbone et les gaz oxydants, toxiques pour le système cardio-vasculaire, et les substances cancérigènes, utiliser la e-cigarette permet à ces utilisateurs d’apaiser leur manque de nicotine en éliminant immédiatement l’exposition dangereuse à toutes ces substances toxiques.

Il serait dommage, à cause d’une réglementation trop stricte, d’arrêter ce phénomène qui pourrait enfin voir se réaliser ce que prédisait en 1991 l’un des pionniers de la recherche sur la dépendance tabagique, Michael Russell: «Ce n’est pas tant l’efficacité à court terme des nouveaux substituts nicotiniques comme aide à l’arrêt, mais plutôt leur potentiel à devenir des substituts à long-terme de la cigarette, qui fait de l’élimination du tabagisme un but réaliste… Ces futurs produits devraient être activement promus sur un marché ouvert afin d’entrer en compétition avec le tabac. Il faudra pour cela que les autorités de santé les approuvent, que leurs taxes soient faibles, et que les mouvements anti-tabac les soutiennent afin que l’éradication progressive du tabagisme soit un but atteignable.»

Nous sommes, sur le site www.treatobacco.net, dont je suis le Directeur, en train de collecter l’ensemble des données scientifiques sur la e-cigarette, et nous allons les mettre en ligne prochainement.

Je me mets donc à votre disposition pour de plus amples renseignements concernant la e-cigarette et les données scientifiques dont nous disposons.

Veuillez agréer Madame la Ministre, l’expression de ma considération distinguée.

Jacques Le Houezec
Conseil en Santé publique, Dépendance tabagique
Honorary Lecturer, UK Centre for Tobacco Control Studies, University of Nottingham, England.
Directeur, www.treatobacco.net
Blog : http://jlhamzer.over-blog.com/

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Publié le 5 Mars 2013

The future Tobacco Products Directive, in its current version, proposes to maintain the ban on snus in Europe (snus is a smoke-free product available in Sweden that is considerably safer than cigarette) and to strongly regulate electronic cigarettes by limiting the dose they could deliver to such low levels that it would results in just killing the product for good.

Most of the Tobacco Control NGOs who can be heard in Brussels are totally opposed to lifting the ban on snus sales in Europe, and similarly oppose strong objections about e-cigarette sales. Their only goals seem to be willing to kill the tobacco industry, and to protect children from starting smoking , not to save the lives of millions of smokers. They pretend that liberalising sales of snus or e-cigarettes would favor adolescent initiation to smoking. For snus, because it would be easier for them to conceal their tobacco use (snus is put in the mouth and is not visible). For e-cigarette, because adolescents could be fooled by a product that could appear as safe.

The goal of the TPD is, at best, to reduce tobacco smoking in the EU by 2% in the next 5 years. This is far from what could and should be done. In France, as an example, the tobacco smoking prevalence increased from 2005 to 2010 after being on the decrease for the previous decade. Why? A report from the Cour des comptes published last December speaks for itself!

The WHO Framework Convention on Tobacco Control (FCTC) is a great achievement, and many provisions to control tobacco are evidence-based and represent a real improvement. However, the FCTC forgot about a very important aspect of tobacco dependence : tobacco harm reduction. The Tobacco Control community is currently mainly aiming at denormalising tobacco smoking wishing that it will convince all smokers to quit, and reduce youth initiation. It is a delusion. Tobacco use has been an addiction for thousands of years, despite the fact that cigarette smoking and the tobacco epidemic emerging from it is more recent. According to WHO, tobacco use killed about 100 million people in the 20th century, and if nothing is done to derail it, it may kill 1 billion people in the 21st century.

Tobacco harm reduction

I would suggest that you listen to Gerry Stimson (link below). His vision on the potential benefits emerging from snus and e-cigarette use on tobacco epidemic is a model. Harm reduction for IV drug addicts, with the introduction of needle exchange programmes or substitution, or for the use of condoms to avoid AIDS epidemic, were not accepted in one day. But currently, tobacco harm reduction is only supported by a few experts in the field.

Nicotine is partly responsible for tobacco dependence, but not harm. Nicotine is a pretty safe drug when used at doses a smoker or a « vaper » inhale. Tobacco harm is due to inhalation of smoke, whatever smoke it is (the one emanating from a barbecue is not less harmful !). Tobacco smoke contains over 7,000 substances, including more than 50 cancer causing substances, oxidant gases, and carbon monoxide (CO) highly harmful for the heart and the vascular system. The most immediate danger is coming from CO that bind to hemoglobin 200 times more strongly than oxygen itself, and so replaces oxygen in blood and reduces drastically its availability for body organs. This is one of the reasons for smoke free laws to take place, because second-hand smoke (the one that comes from a cigarette when not puffed by a smoker) is even more harmful than the smoke the smokers inhale (it is more concentrated in toxicants because combustion is less effective).

Using snus (a smokefree product), or an e-cigarette immediately stops smoke inhalation. The vapor produced by an e-cigarette contains mainly nicotine and its vector (propylene-glycol, glycerine, water, alcohol, and flavourings), none of the toxic substances from tobacco smoke. Consequently, before even considering long-term benefits, it is all the tobacco-related pulmonary diseases that are eradicated. Since there is no CO, most of the cardiovascular diseases are also eradicated. Try to imagine if only 20% to 30% of the smokers would immediately stop smoking and use snus or e-cigarettes. There would be immediate health benefits, and of course in the long run, huge health savings. And when it comes to savings, it will be both for the smoker and the health system, so the government, so the tax payer in the end.

But for all this to happen, it will need the support of our European Parlement representatives (MEP) to modify the current Tobacco Products Directive project, in order to allow the sales of snus in Europe*, and the e-cigarette to develop without extra burdens. The 4 mg/ml limit for e-liquids, or the 2 mg per cartridge, or a blood nicotine level of 4 ng/ml will not satisfy a smoker’s needs. Leaving the limit as it is in the project would mean killing the e-cigarette industry, and send back the smokers to smoke their cigarettes.

*(many smokefree products are available for sale all over Europe, only snus is banned when all the experts agree that it is considerably less harmful than these products).

Then why not just regulating e-cigarettes, as many people propose ? Well, just because this phenomenon has developed naturally among smokers by word of mouth, and that it seems to satisfy them. It is the first time in history that such a phenomenon is observed. It would then be non-constructive to over-control it. It just needs that consumers protection apply, and that safety and quality controls, even stronger than usual, are set up. But for no means e-cigarettes should be controlled like medicines. If some companies wishes to do it, it should then be possible and made clear in the Directive, but it should not apply to all. We know too well in the smoking cessation community that barriers to treatment de-route smokers from even trying to stop smoking. This is why we advocated in the past that all nicotine replacement therapies (NRT) should be sold over the counter (OTC), without requiring a prescription. I personally advocated at the time, that they should have been made available in tobacconists (they are only available in pharmacies in France, not even in general stores). But even when available OTC, most smokers don’t use them, the majority of them quit cold turkey. And this is not because of a lack of efficacy, as we hear too often. Used at sufficient dosage, and for long enough (often the use of patch + oral form is best), NRT helps smokers to quit.

And finally, if we leave the Directive in its current form, it will not help smokers, but it will certainly helps the cigarette industry. Their strong lobbying are very efficient in Brussels (as we could hear during the meeting of the ENVI Committee from representatives from tobacco growing countries. The speeches on the toxicity of contraband or counterfeit cigarettes was directly inspired from the tobacco industry). We need to act urgently in order to offer to European smokers the best protection. We should stop to lie to smokers, like WHO does, in saying that all tobacco products are equally harmful. This is simply not true. Tobacco smokefree products are safer than combustible products, snus is safer than most tobacco smokefree products, and e-cigarettes is probably not more harmful than many other consumer products. To finish, I would like to cite a pioneer in tobacco research that I had the privilege to know, Michael Russell, who in 1991 had this vision:

‘It is not so much the efficacy of new nicotine delivery systems as temporary aids to cessation, but their potential as long-term alternatives to tobacco that makes the virtual elimination of tobacco a realistic future target. … Such products should be actively promoted on the open market to compete with tobacco products. They will need health authority endorsement, tax advantages and support from anti-smoking movement if tobacco use is to be gradually phased out altogether.’

Sent on 5 March to Mrs Linda McAvan (linda.mcavan@europarl.europa.eu), rapporteure on Tobacco Directive http://www.europarl.europa.eu/meps/en/2327/LINDA_MCAVAN.html

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Publié le 28 Février 2013

Cet article rapporte la connaissance de l’existence et « l’utilisation » de la e-cigarette aux USA entre 2010 et 2011.

En 2010 les questionnaires étaient en partie envoyés par courrier (n= 4184 personnes), et en partie à partir d’un site internet (n=2505). En 2011, tout passait par le site internet (n=4050). Les résultats principaux sont indiqués dans le résumé ci-dessous.

Results: In 2010, overall awareness of e-cigarettes was 38.5% (mail survey) and 40.9% (web survey); in 2011, awareness was 57.9% (web survey). Ever use of e-cigarettes among all respondents was 2.1% in the 2010 mail survey, 3.3% in the 2010 web survey, and 6.2% in the 2011 web survey. Ever use of e-cigarettes was significantly higher among current smokers compared with both former and never-smokers, irrespective of survey method or year. During 2010–2011, ever use increased among both sexes, those aged 45–54″years, non-Hispanic Whites, those living in the South, and current and former smokers.

Conclusions: Awareness and ever use of e-cigarettes increased among U.S. »adults from 2010 to 2011. In 2011, approximately
1 in 5 current smokers reported having ever used e-cigarettes. Continued surveillance of e-cigarettes is needed for public health
planning.

Pour les détails, c’est là, en dessous. Pour la connaissance de l’existence de la e-cigarette, rien de bien étonnant compte tenuedu fait que l’on en parle tout de même de plus en plus (même s’il faut tenir compte qu’il s’agit ici de données de 2010 et 2011). On remarque quand même que les plus au courant sont les fumeurs, les moins au courant les non fumeurs.

Pour ce qui est de « l’utilisation », je la mets entre guillemets, parce que la question était : “Have you ever tried any of the following products, even just
one time?” Respondents who selected “electronic cigarettes or e-cigarettes” were considered ever e-cigarette users.

Ce qui veut dire: « Avez-vous essayé ne serait-ce qu’une fois un de ces produits (plusieurs produits présentés)? Si la personne sélectionnait « la cigarette électronique ou e-cigarette » elle était considérée comme utilisateur (sic!).

Alors en analysant le tableau ci-dessous on voit que:

1. c’est surtout les tranches d’âge 18-24 et 35-44 qui sont les plus « utilisateurs ».

2. ce sont surtout les revenus moyens, du Middle West qui « l’utilisent ».

3. ce sont principalement les fumeurs qui l’ont « utilisé », avec une augmentation non négligeable entre 2010 et 2011, pour atteindre environ 20% des fumeurs.

4. par contre les non fumeurs n’ont pas modifié leur comportement entre 2010 et 2011, et ceux qui ont « utilisé » la e-cigarette représentent 1,3%. De quoi en faire des gorges chaudes, n’est-ce pas !! Surtout lorsqu’on lit en conclusion du résumé ci-dessus : « En 2011, environ 1 fumeur sur 5 a utilisé la e-cigarette. Une surveillance de la e-cigarette est nécessaire pour la planification de la Santé publique. »

La connaissance et « l’utilisation » de la e-cigarette aux USA !

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Publié le 26 Février 2013

Le projet de Directive européenne sur les produits du tabac, dans sa version actuelle, propose de maintenir l’interdiction de vente en Europe du snus (un tabac non fumé vendu en Suède, considérablement moins dangereux que la cigarette) et d’encadrer de façon drastique la vente de cigarettes électroniques en limitant la dose de nicotine qu’elles peuvent délivrer à des taux tellement bas que cela représenterait un arrêt de mort pour ce produit.

La plupart des organisations non gouvernementales qui sont entendues à Bruxelles, sont totalement opposées à la levée de l’interdiction de vente du snus, et s’opposent de la même manière à la e-cigarette. Leur seul but semble être de vouloir exterminer l’industrie du tabac et de soit disant prévenir l’initiation au tabagisme des jeunes. Ils jugent en effet, qu’en libéralisant un produit comme le snus ou la e-cigarette, on favoriserait l’initiation. Pour le snus parce qu’il serait plus facile aux adolescents de « cacher » leur tabagisme (le snus se met dans la bouche et n’est pas visible de l’extérieur), pour la e-cigarette parce que l’on pourrait les séduire avec un produit qui serait vu comme moins nocif.

Tout le problème est là. Le projet de Directive se donne pour but, au mieux, de réduire de 2% la prévalence du tabagisme en Europe, dans les 5 ans à venir. Elle ne s’attaque pas vraiment au problème. En France, entre 2005 et 2010, la prévalence du tabagisme a réaugmenté après avoir diminué progressivement durant la décade précédente. Pourquoi? Le rapport de la Cour des comptes publié en décembre dernier est éloquent !

La convention cadre pour lutter contre le tabagisme de l’OMS (CCLAT) est une bonne chose, et nombre des propositions de contrôle du tabac sont fondées et vont dans le bon sens. Cependant, la CCLAT a oublié un aspect très important, la réduction du risque tabagique. Tout le contrôle du tabac à l’heure actuelle, vise uniquement a éradiquer le tabagisme en espérant que tous les fumeurs vont arrêter de fumer. C’est un leurre. Le tabagisme est une addiction qui existe depuis plusieurs millénaires, même si l’épidémie tabagique induite par l’introduction de la cigarette industrielle est plus récente, mais a déjà eu des effets dévastateurs au 20ème siècle, tuant environ 100 millions d’individus, et nous promet bien pire au 21ème siècle si l’on n’enraye pas cette épidémie; 1 milliard de morts, selon l’OMS !

La réduction du risque

Pour les anglophones, je vous suggère d’écouter Gerry Stimson, son discours sur le bénéfice potentiel du snus et de la e-cigarette pour enrayer l’épidémie tabagique est un modèle. La réduction du risque, dans le domaine des drogues injectées avec les programmes d’échanges de seringues ou les drogues de substitution, ou dans celui du SIDA avec l’utilisation du préservatif, ont eu du mal à s’imposer. Pour l’instant, dans le domaine du tabac, seule une poignée d’experts la défend.

Gerry Stimson on tobacco harm reduction

Le danger du tabagisme ne réside pas dans la dépendance à la nicotine. La nicotine n’est pas une substance dangereuse aux doses que s’administre un fumeur ou un vapoteur ou vapeur, c’est selon ! Le danger réside dans le fait d’inhaler de la fumée, quelle qu’elle soit d’ailleurs (celle d’un barbecue n’est pas moins nocive !), celle du tabac contenant environ 7000 substances, dont une cinquantaine de cancérigènes, des gaz oxydant et du monoxyde de carbone (CO) très mauvais pour le cœur et les vaisseaux. Le danger le plus immédiat vient justement du CO, qui prend la place de l’oxygène dans le sang et a une affinité pour l’hémoglobine (qui transporte l’oxygène dans le sang) 200 fois supérieure à celle de l’oxygène. C’est l’une des raisons qui a motivé l’interdiction de fumer dans les lieux publiques, car la fumée passive (celle qui s’échappe des cigarettes même lorsqu’on ne tire pas dessus) est encore plus nocive que celle qu’inhale le fumeur (elle est plus concentrée en toxiques, car la combustion est moins forte).

Utiliser du snus (une sorte de tabac à chiquer moderne), ou une e-cigarette, supprime immédiatement l’inhalation de fumée. La vapeur produite par la e-cigarette contient principalement de la nicotine et son vecteur (propylène glycol, glycérine végétale, eau, alcool, arômes), aucune des substances dangereuses de la fumée. En conséquence, avant même d’envisager d’autres bénéfices à long terme, ce sont toutes les maladies pulmonaires qui sont éradiquées. Comme il n’y a plus de CO, c’est aussi une très grande partie des maladies cardiovasculaires (cœur et vaisseaux). Imaginez donc, si ne serait-ce que 20% ou 30% des fumeurs passaient immédiatement au snus ou à la e-cigarette. Il y aurait des bénéfices de santé immédiats, et bien sûr aussi à long terme, énormes. Or, qui dit bénéfices de santé, dit bénéfices tout court, pour le système de santé, donc l’Etat, donc nous au bout du compte.

Mais pour que cela arrive, il faudrait que nos représentants au Parlement européen modifient le projet actuel de Directive sur les produits du tabac, afin d’autoriser la vente de snus en Europe* et permettre à la e-cigarette de se développer sans lui mettre des bâtons dans les roues. La limite de 4 mg/ml pour les e-liquides, ou de 2 mg pour les cartouches celées, ou une nicotinémie (concentration plasmatique de nicotine) de 4 ng/ml, ne peuvent pas satisfaire un fumeur. Laisser cette limite dans le projet reviendrait à tuer l’industrie de la cigarette électronique et renvoyer les fumeurs vers leurs chères cigarettes !

*(il faut tout de même savoir que tout un tas d’autres produits du tabac non fumé, dont le tabac à priser, mais aussi des tabacs à « chiquer » sont autorisés à la vente en Europe, cette interdiction ne concerne que le snus, dont il est prouvé, noir sur blanc, qu’il est considérablement moins nocif que ces autres produits)

Pourquoi ne pas encadrer simplement la e-cigarette, comme le propose certains ? Tout simplement parce que ce phénomène s’est amplifié par le simple bouche à oreille parmi les fumeurs, ce qui signifie que le produit les satisfait. C’est la première fois dans l’histoire qu’une telle chose arrive. Il ne faut donc pas, en voulant trop l’encadrer tuer ce mouvement. Il convient bien sûr que la réglementation de protection des consommateurs s’exerce pleinement, et que des contrôles de sécurité et de qualité, même éventuellement renforcés, soient mis en place. Mais en aucun cas il ne faut contraindre la e-cigarette à être réglementée comme un médicament. Si certaines entreprises souhaitent le faire, il faut le prévoir dans la Directive et ne pas les empêcher de le faire, mais il ne faut en aucun cas l’imposer à toutes. Nous savons dans le domaine de la tabacologie combien les barrières à l’accès au traitement sont un frein à l’arrêt du tabac. C’est en ce sens que nous avons milité pour que les substituts nicotiniques soient délivrés sans ordonnances dans les pharmacies, j’avais même soutenu à l’époque l’idée qu’il faudrait les vendre aussi dans les bureaux de tabac. Or l’on s’aperçoit que même en vente sans ordonnance, les substituts nicotiniques ne sont pas utilisés par la majorité des fumeurs, seule une petite portion d’entre eux le fait. Et qu’on ne viennent pas me dire que c’est parce que ça ne marche pas, c’est faux ! Bien utilisés, suffisamment longtemps (c’est long un sevrage) et à dose suffisante (souvent de fortes doses avec association patch + forme orale sont nécessaires) ils sont efficaces.

Pour finir, si l’on en reste là avec ce projet de Directive européenne, c’est un tapis rouge que l’on déploie pour l’industrie de la cigarette. Le puissant lobby du tabac est bien implanté à Bruxelles (il n’y avait qu’à entendre certains représentants de pays producteurs de tabac hier lors des auditions du Comité ENVI pour en être convaincu. Le discours sur la nocivité des cigarettes contrefaites ou de contrebande est directement inspiré du discours de l’industrie du tabac). Il est urgent de réagir et d’offrir aux fumeurs européens une politique de santé publique qui soit à la hauteur des enjeux. Arrêtons de mentir aux fumeurs en leur disant, comme le fait l’OMS, que tous les produits du tabac sont également nocifs. C’est faux, les produits non fumés le sont moins que les produits fumés, le snus l’est moins que les autres produits non fumés, et la cigarette électronique ne présente probablement pas plus de danger que la consommation d’autres produits de consommation courante. Je voudrais pour terminer, rappeler une citation de Michael Russell, l’un des pionniers de la recherche sur le tabac que j’ai eu la chance de connaître et d’apprécier :

«Ce n’est pas tant l’efficacité à court terme des nouveaux substituts nicotiniques comme aide à l’arrêt, mais plutôt leur potentiel à devenir des substituts à long-terme de la cigarette, qui fait de l’élimination du tabagisme un but réaliste… Ces futurs produits devraient être activement promus sur un marché ouvert afin d’entrer en compétition avec le tabac. Il faudra pour cela que les autorités de santé les approuvent, que leurs taxes soient faibles, et que les mouvements anti-tabac les soutiennent afin que l’éradication progressive du tabagisme soit un but atteignable.»

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Publié le 25 Février 2013

Cet article est inspiré et reprend en partie les arguments développé par Clive Bates sur son blog : http://www.clivebates.com/?p=890

Le Comité ENVI (Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire) du Parlement européen, s’est réuni hier 25 février 2013 afin d’entendre les présentations de témoins invités à commenter le projet de Directive sur les produits du tabac. Si le comité ENVI ne modifie pas certains articles de la future Directive, cela risque non seulement d’affecter la Santé publique européenne, mais aussi de protéger l’industrie de la cigarette!

La Directive sur les produits du tabac couvre de nombreux aspects du contrôle du tabac, comme les avertissements sanitaires, les emballages, la contrebande etc…, mais elle concerne aussi le tabac non fumé, le tabac oral (snus), les produits contenant de la nicotine comme la e-cigarette ou de nouveau produits du tabac (ou celui-ci est chauffé mais pas brûlé), mais aussi la réglementation des émissions de fumée des produits combustibles. Elle devrait donc couvrir le concept de réduction du risque tabagique. Si l’on ne fait rien de plus qu’actuellement, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a prévu 1 milliard de morts au 21ème siècle (contre 100 millions au 20ème siècle!). Alors que la réduction du risque devrait être menée par des stratégie prenant en compte le marché, les consommateurs et une réglementation adaptée, aucun expert ayant une crédibilité dans ces domaines n’a été invité par le comité ENVI. Par contre l’association européenne des fabricant de cigarettes y sera représentée!

Tout comme Clive Bates, j’ai aussi envoyé une lettre à certains membres du comité ENVI: voir Ma lettre à Madame Sandrine BELIER, députée européenne.

La Directive doit promouvoir la réduction du risque et non protéger l’industrie de la cigarette

Les bénéfices. Le phénomène de la e-cigarette est mondial et s’est répandu à très grande vitesse, en partie grâce aux utilisateurs (vapeurs ou vapoteurs) qui partagent leurs expériences sur des forums de discussions sur internet. C’est un phénomène nouveau, les fumeurs n’ont jamais communiqué ainsi lorsqu’ils essayaient d’arrêter de fumer, et qui semble tellement bien fonctionner que nombre d’utilisateurs semblent abandonner rapidement la consommation de cigarettes conventionnelles. Ce phénomène a pu se développer parce que la e-cigarette est efficace, et procure aux vapeurs une sensation de satisfaction, qui leur rappelle la sensation obtenue avec la cigarette et qu’ils appellent le « hit ». C’est quelque chose de tout à fait nouveau par rapport aux substituts nicotiniques (traitement nicotinique de substitution ou TNS), qui délivrent lentement une dose de « fond » de nicotine qui atténue les effets du sevrage, mais ne procure pas se plaisir. C’est une différence FONDAMENTALE !
Avec la e-cigarette, nous tenons probablement le produit qui pourrait entrer en compétition avec la cigarette et à terme réduire considérablement son utilisation, voire la faire disparaître. C’est la vision qu’avait un des pionniers de la recherche sur la dépendance au tabac, Michael Russell, en 1991 quand il disait : «Ce n’est pas tant l’efficacité à court terme des nouveaux substituts nicotiniques comme aide à l’arrêt, mais plutôt leur potentiel à devenir des substituts à long-terme de la cigarette, qui fait de l’élimination du tabagisme un but réaliste… Ces futurs produits devraient être activement promus sur un marché ouvert afin d’entrer en compétition avec le tabac. Il faudra pour cela que les autorités de santé les approuvent, que leurs taxes soient faibles, et que les mouvements anti-tabac les soutiennent afin que l’éradication progressive du tabagisme soit un but atteignable.» Avec cette nouvelle Directive européenne, l’Europe a la possibilité de devenir le chef de file de cette transformation.

Les risques. La e-cigarette ne doit pas être considérée comme étant sans risque, mais compte tenu de sa composition ce risque est considérablement moindre que le risque lié au tabagisme, d’au moins deux ordres de magnitude, soit 99% moins dangereuse selon les estimations plausibles actuelles. Le risque le plus important n’est pas lié à son utilisation, mais à l’ingestion accidentelle de nicotine contenue dans les cartouches ou les flacons de e-liquide (encore que la toxicité de la nicotine ingérée n’est pas forte, car en milieu acide dans l’estomac elle est peu absorbée, et subit de toute façon un très fort effet de premier passage hépatique, la dégradant à près de 70%). Ceci risque peut être pris en compte par un étiquetage approprié et des flacons évitant l’ouverture accidentelle, en particulier par les enfants. Des traces de contaminants cancérigènes comme les nitrosamines ont été retrouvés dans certains e-liquides, mais des traces similaires sont retrouvées dans les TNS (contenant eux aussi de la nicotine extraite du tabac), mais aussi dans l’alimentation. Les concentrations sont très faibles et ne présentent apparemment pas de risque important pour la santé. En tout état de cause, ce risque est infime par rapport à celui des goudrons, du monoxyde de carbone (CO) et des gaz oxydant de la fumée de tabac.

Les seuils proposés par la Directive. Les vapeurs, comme les fumeurs, contrôlent la quantité de nicotine qu’ils s’administrent en modifiant le nombre et l’intensité des bouffées qu’ils prennent. C’est quelque chose qui ne peut être réalisé avec le TNS, ce qui explique peut être en partie son efficacité modérée dans l’aide à l’arrêt, mais qui surtout pointe le fait qu’il ne faut pas comparer les doses de TNS à celles des e-cigarettes ou des e-liquides. Plus la vapeur de e-cigarette est concentrée en nicotine, plus il est facile pour une personne dépendante du tabac d’obtenir la dose de nicotine qui va satisfaire son besoin et atténuer ses symptômes de manque. En France, les e-liquides ont une concentration en nicotine qui varie de 0 mg/ml (sans nicotine) à moins de 20 mg/ml (selon les normes imposées par l’ANSM, au-delà de ces concentrations une autorisation de mise sur le marché (AMM), comme un médicament, serait nécessaire). On trouve généralement dans le commerce les doses de 0, 6, 11 et 16 ou 18 mg/ml. Le projet de nouvelle Directive, dans son article 18.1, propose de limiter la concentration des e-liquides disponibles dans le commerce sans AMM à 4 mg/ml, ou à une dose qui ne produirait pas de concentrations plasmatiques de nicotine (nicotinémie) plus élevées que 4 ng/ml (la nicotinémie d’un fumeur se situe entre 30 et 50 ng/ml environ, et une cigarette permet d’obtenir une nicotinémie de l’ordre de 10 à 15 ng/ml). Un tel seuil ne permettrait donc pas de palier au manque de nicotine d’un fumeur, et conduirait donc le vapeur à continuer de fumer. Elle nécessiterait aussi que les fabricants souhaitant vendre des e-liquides plus concentrés remplissent les conditions d’une demande d’AMM, comme pour un médicament, et seraient alors régis par la Directive 2001/83/EC du médicament. Mais ceci serait-il :

  • Approprié? Les e-cigarettes ne sont pas des médicaments. Ces produits sont des alternatives à la cigarette, mais délivrent de la nicotine de façon beaucoup plus sûre. Tels qu’ils sont vendus actuellement, ces produits ne sont pas des variantes du TNS et les fabricants ne les présentent pas comme des produits d’aide à l’arrêt du tabac. Ils devraient plutôt être considérés comme des produits de consommation courante et réglementés par les lois de protections des consommateurs, qui sont très bien développées en Europe (appareils électriques, alimentation, cosmétiques, substances toxiques). Une réglementation appropriée peut être trouvée pour la e-cigarette.
  • Proportionné? La Directive du médicament impose des contraintes substantielles de coûts et de restrictions, qui incluent la réalisation d’essais cliniques, d’analyses bénéfice/risque, de pharmacovigilance, de normes de fabrications « stériles », et nombre de contraintes concernant l’emballage, l’étiquetage et la vente. Le processus d’autorisation est lent et nécessiterait une demande séparée pour chaque produit (il existe un très grand nombre de types et de modèles de e-cigarettes). Ces contraintes pousserait sans doute un grand nombre de compagnies à déposer le bilan, et à laisser la place à l’industrie du tabac, à l’industrie pharmaceutique, voire à créer un marché parallèle et de la contrebande.
  • Juste? Imposer cette réglementation stricte à la e-cigarette, sans le faire pour la cigarette conventionnelle avec laquelle elle est en compétition, créerait un déséquilibre en faveur de la cigarette. Ce serait au détriment de la réduction du risque tabagique.

Ces arguments sont développés plus en détail dans un livre écrit par le Professeur Jean-François Etter, de l’Université de Genève. La cigarette électronique : une alternative au tabac ?

2. le snus et les autres tabacs non fumés

A suivre…

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Publié le 24 Février 2013

Une étude anglaise vient de comparer l’association entre consommation d’alcool et de tabac chez les jeunes élèves anglais entre 2004 et 2006 pour le tabac (de 14 à 16 ans) et entre 2004 et 2007 pour l’alcool (14 à 17 ans). Cela représente les données de 13 635 élèves.

Les résultats montrent que le pourcentage d’élèves consommant de l’alcool (à partir d’une fois par mois, jusqu’à une à deux fois par semaine ou plus) passe de 26% à 14 ans à 71% à 17 ans, et que parallèlement, ceux qui fument (à partir d’une cigarette par semaine, jusqu’à une cigarette par jour ou plus) passent de 12% à 14 ans à 27% à 16 ans. Les élèves des classes sociales les moins favorables sont plus fumeurs, mais boivent moins d’alcool que ceux des classes les plus aisées. Les deux comportements sont fortement associés. Les élèves qui boivent sont 3 fois plus nombreux à fumer que ceux qui ne boivent pas, et réciproquement, ceux qui fument sont 3 fois plus nombreux à boire de l’alcool que ceux qui ne fument pas. La progression dans le temps des deux comportements est aussi fortement corrélée.

En conclusion, les consommations d’alcool et de tabac sont fortement corrélées chez les adolescents à partir de l’âge de 14 ans (limite inférieure de l’étude) et évoluent parallèlement pendant l’adolescence.

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S009174351300039X

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Publié le 24 Février 2013

Un nouvel article de Clive Bates sur la réduction du risque tabagique à l’intention du comité ENVI de la Commission européenne, qui va réaliser des auditions demain à propos de la future Directive européenne sur les produits du tabac. C’est ici http://www.clivebates.com/?p=890

Voir en particulier (c’est en anglais, j’essayerai d’en faire rapidement un résumé en français):

1. E-cigarettes (Nicotine Containing Products)

2. Oral tobacco (snus) and other smokeless tobacco

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