Articles avec #fausses idees tag

Publié le 24 Mars 2020

Le Dr Neal Benowitz est mon mentor, j'ai travaillé deux ans dans son laboratoire de San Francisco au début des années 90.

Le Dr Neal Benowitz a déclaré à MailOnline qu'il n'y avait «aucune donnée» pour soutenir la théorie selon laquelle le COVID-19 pourrait se propager à travers la vapeur de la cigarette électronique.

"Je crois comprendre que la vapeur de cigarette électronique expirée se compose de très petites particules d'eau, de propylène glycol et de glycérine et de produits chimiques aromatiques, et non de gouttelettes de salive", a-t-il déclaré.

«L'aérosol de vaporisation s'évapore très rapidement, tandis que les particules émises lors de la toux ou des éternuements sont de grosses particules qui persistent dans l'air pendant une période de temps relativement longue.

«Ainsi, je ne pense pas que les vapoteurs présentent un risque de propagation de COVID-19, à moins qu'ils ne toussent en expirant.»

Les commentaires du Dr Benowitz font suite à des rapports selon lesquels l'inhalation de vapeur secondaire est un moyen d'attraper le COVID-19.

 

https://www.dailymail.co.uk/news/article-8143385/Coronavirus-NOT-spread-vape-clouds-unless-e-cigarette-user-coughs.html?fbclid=IwAR3YRBUqhWtMXK-DfHpCTeXya6rTtja366XtLm6URzHt8yZkaRsawDWYq8A

Voir les commentaires

Publié le 11 Février 2020

Un article paru dans le Journal of Obstetrics and Gyneacology que nous attendions avec impatience, car présenté dans une conférence sous forme de poster, vient d'être publié.

Il confirme que vaper n'est pas plus nocif pour la femme enceinte que pour son bébé au cours d'une grossesse.

Cette étude prospective a été faite dans une maternité recevant près de 8500 naissances par an à Dublin, en Irlande. Une étude prospective (on a repéré les femmes vapoteuses lors de leur premier rendez-vous de consultation) a plus de poids qu'une étude rétrospective, où l'on demande a posteriori si les femmes étaient vapoteuses, car il y a dans ce cas des biais de rappel.

Le suivi de leur grossesse, après prise en compte de leur vapotage, a été comparé à un groupe de fumeuses au cours de leur grossesse et à un groupe de non-fumeuses.

Les mesures ont porté sur le décours de la grossesse (complications ou pas), le terme de la gestation et le poids de naissance des bébés.

Un total de 218 femmes vapoteuses exclusives et de 195 femmes vapofumeuses ont donné naissance à un bébé vivant. Les femmes vapoteuses étaient d'un statut socio-économique supérieur, 

Les femmes exclusivement vapoteuses ont eu un enfant dont le poids de naissance était de  3470 g (+/- 555 g), qui était similaire au poids de naissance des bébés nés de mères non-fumeuses (3471 g +/- 504 g, P = 0.97)  et significativement supérieur à celui des bébés nés de femmes fumeuses (3166 g +/- 502 g, P < 0.001). Les femmes vapofumeuses ont eu un enfant dont le poids de naissance n'était pas différent de celui des mères fumeuses  (3140 +/- 628 g).

Les vapoteuses exclusives ont eu un taux d'allaitement supérieur aux fumeuses  (48,6% vs. 27,2%, P < 0,001), mais était plus faible que celui des non-fumeuses (61,1%, P = 0,03).

Les femmes enceintes vapoteuses exclusives semblent être différentes de celles qui fument. Les femmes enceintes vapoteuses, au moment de cette étude, semblent appartenir à une catégorie socio-économique plus élevée que les femmes enceintes fumeuses, ce qui est généralement observé dans les études Britanniques, mais qui tend à se réduire.  Elles ont un taux de naissances planifiées supérieur, et ont eu tendance à prendre plus d'acide folique au cours de leur grossesse (l'acide folique est une vitamine essentielle indispensable pour prévenir les malformations du tube neural qui peuvent causer des problèmes tels que spina bifida ou l'encéphalie).

Cependant, plus de 40% des femmes enceintes sont des vapofumeuses. Ces vapofumeuses ne se distinguent pas de fumeuses concernant leurs données démographiques ou l'issue de la grossesse.

Un taux très important de non-fumeuses utilisaient la vape (8,4%, un taux nettement supérieur aux  0,5–1,4% rapportés habituellement chez les femmes non-fumeuses). Ces non-fumeuses ont été observées tout au long de l'étude, et il n'est pas possible de savoir s'il s'agissait d'ex-fumeuses ou de vraies non-fumeuses vapotant. La non déclaration du statut de fumeuses est chez les femmes enceinte bien connue.

Conclusions de l'étude :

L'arrêt du tabagisme est le mieux que peut faire une femme enceinte. Cependant, les méthodes d'arrêt du tabac conventionnelles ont une efficacité limitée, et beaucoup de femmes enceintes ont du mal à arrêter de fumer, et se tournent vers une réduction du risque. Cette étude suggère que le fait d'être vapoteuse exclusive permet la naissance d'un bébé de poids similaire à celui d'une femme enceinte non-fumeuse. Les modèles animaux suggèrent un risque neuro-tératogène de la nicotine sur le développement foetal du cerveau (SIC). Mais l'utilisation des substituts nicotiniques n'a pas montré de risque accru (NDLR : les substituts nicotiniques sont autorisés en France chez la femme enceinte depuis 1999, le Royaume Uni a suivi quelques années après). Cependant, la dose de nicotine obtenue avec les substituts nicotiniques est moindre qu'avec la vape (NDLR : c'est peut-être pour cela qu'ils sont moins efficaces utilisés seuls). Les auteurs se posent la question des autres composés de la fumée, comme les aldéhydes ou les nitrosamines (SIC).

NDLR : rappelons que la femme enceinte métabolise la nicotine deux fois plus vite que lorsqu'elle n'est pas enceinte. L'utilisation de liquides à plus fort taux de nicotine est donc conseillé aux femmes enceintes.

C'est pour toutes ces raisons que les tabacologues avertis utilisent de plus en plus l'association de patch + vape.

L'article en anglais peut être téléchargé ici : article 

Voir les commentaires

Publié le 15 Novembre 2019

Hier, je participais au E-cigarette Summit de Londres, et après mon intervention sur la nécessité de former les boutiques de vape et les professionnels de santé sur la nicotine et la vape, pour aider un maximum de fumeurs à sauver leur peau en passant à la vape, une journaliste de RTL (Marie Duhart) m'a appelé pour intervenir ce matin au journal de 6h15 (j'étais à Londres, donc j'ai mis mon réveil à 5h à cause du décallage horaire).

Mais en fait non, un épisode de neige a annulé mon interview.

Pourtant j'avais préparé ce que j'avais à dire à propos de ce pauvre jeune qui est mort parce que personne ne lui a dit que ce n'était pas bien ve vaper un produit huileux !

Ce que je voulais dire ce matin sur l'antenne de RTL qui avait rapporté la mort d'un jeune Belge à cause "soit-disant de la vape" c'était ce qui suit :

Il y a un mois se tenait à Paris le 3ème Sommet de la vape où il a été clairement dit que l'épisode américain de cet été, fort regrettable pour les victimes, n'a rien à voir avec le vapotage.

Depuis, le CDC (Center for Disease Control) a enfin reconnu que ces morts inutiles sont dues à l'utilisation de cartouches céllées de cannabinoïdes frelatés contenant de l'acétate de vitamine E achetées dans la rue. Ce n'est même pas la vitamine E qui est en cause, mais son support huileux qui ne pose aucun problème lorsqu'il est avalé sous forme de gélules, ou appliqué sur la peau (ce qui est sa destination).

Mais les vapoteurs savent depuis longtemps qu'on ne doit pas inhaler de substances huileuses dangereuses pour les poumons (le propylène glycol et le glycérol, supports des liquides nicotinés, sont des alcools, pas des produits huileux).

Cependant, pour le cas malheureux qui nous occupe, comme ceux des dizaines d'américains morts des mêmes causes, les médias ont encore cédé aux sirènes de l' AFP qui depuis un certain temps se commet dans une campagne de désinformation qui un jour ou l'autre se retournera contre elle !

Ce que fait l'AFP depuis cet été est un crime qui résultera en centaines de milliers de morts inutiles en détournant, sans que l'on sache ses motivations, les fumeurs de la meilleure alternative au tabagisme qui soit, et qui selon Santé Publique France est la méthode préférée des français pour arrêter de fumer. 

Il est aussi du devoir des autorités de chaque pays, de mettre en garde leurs populations des dangers de consommer des produits frelatés que l'on trouve facilement dans la rue ou sur Internet. Les produits du vapotage ne sont pas concernés, on parle bien de produits illégaux et frelatés. L'absence de mise en garde de la part des autorités de santé est un crime !

Voir les commentaires

Publié le 16 Septembre 2015

Evidence about electronic cigarettes: a foundation built on rock or sand? Les preuves sur la cigarette électronique : basées sur le roc ou sur le sable ?

The original publication can be found here (paywall) / la publication originale est disponible ici (seulement aux abonnés): BMJ article

Prof Ann McNeill, Professor of Addictions, UK Centre for Tobacco and Alcohol Studies, National Addiction Centre, Institute of Psychiatry, King's College London, UK.

McKee and Capewell recently criticised Public Health England’s position on e-cigarettes (EC) [1] and our report underlying it [2], in a Lancet letter [3], the media [4], and now again in this BMJ article [5]. Their statement ‘directors of public health and the wider community desperately need advice on EC that is evidence based and free from any suspicion of influence by vested interests’ [5] is offensive.

We have an extensive track record of research dedicated to understanding smoking behaviour and helping smokers stop smoking, published hundreds of primary research articles on smoking, nicotine, and EC and have many years of clinical experience in smoking cessation treatments. During that time we have not taken any funds from the tobacco or EC industry. In contrast, McKee and Capewell are not experts in this field – they have carried out no tobacco dependence, smoking cessation, or EC research - but they have a history of warning smokers and health professionals about EC dangers [6-10]. This may explain their interest in trying to undermine the message that vaping is much safer than smoking and that the public misperception of the relative dangers needs to be corrected.

Several responses to their earlier accusations and inaccuracies have been published [11-14] which were ignored in their latest ‘analysis’. Space constraints allow us to address only a few errors in this latest piece.

1. Defining the role of e-cigarettes.

The analysis states that EC supporters ‘focus narrowly on existing smokers, comparing the device effects with those of smoking conventional cigarettes’ while EC opponents compare vaping with non-smoking and believe that it should be discouraged because of ‘concern about the uptake of EC among people, especially children and adolescents, who would not otherwise smoke and about their long term health effects’.

Comparing vaping with smoking is not a narrow focus. The fundamental task of tobacco control is to reduce death and disease caused by smoking. Switching from smoking to vaping avoids most of the risks of smoking (notwithstanding potential long-term effects) and smokers should be
encouraged to do so. The charge that EC should not be promoted because there is no clear
evidence that they are more effective than current stop-smoking medications is a non-sequitur.
EC currently are much more popular than other treatments and hence have much wider reach and potential for a major public health impact.

We share concerns about uptake of smoking and EC use among children (discussed below). Our
report carefully examined the relevant evidence and noted the continuing decline in cigarette
smoking, which is the only test of whether EC are ‘renormalising’ smoking that matters.

2. Dual use

McKee and Capewell’s statement that we rarely used this term is inaccurate. We did, additionally
making this clear statement ‘As per existing NICE guidance, all smokers should be supported to stop smoking completely, including ‘dual users’ who smoke and use EC’. These ‘dual users’ should not be castigated – most of them are trying to stop smoking and need clear messages about how they can best achieve that goal. In contrast to McKee and Capewell, our report provided some advice about how best to do that.

3. Health effects and quality of evidence

The estimate of relative risk is a matter of logic. Risky chemicals in tobacco smoke are either absent from EC vapour or present at levels much below 5%, and the key chemicals present in EC only are not expected to pose serious health risks. We explained this previously [11] and the accusations about the work of Nutt and colleagues and conflict of interests have been addressed elsewhere [15]. The authors highlight the dangers of formaldehyde - our report covered this false alarm extensively.

4. Gateway effect

The danger of EC luring children to smoking seems to be the core of the authors’ opposition to EC. They present as evidence for this a study suggesting that the same young people who try vaping also try smoking [16]. The authors of this paper acknowledged that their study provided no evidence of causation. EC have not promoted smoking or vaping in children in Great Britain. Daily vaping in non-smokers is extremely rare [17].

Conclusions

We believe that there are much stronger grounds for criticising the stance of McKee and Capewell than for attacking the PHE position. The evidence of relative safety of EC and of the lack of any gateway effect is much stronger than any evidence to the contrary; misinforming smokers and health professionals about the relative risks of smoking and vaping is wrong; and discouraging smokers from using EC is irresponsible, however much the safe-sounding ‘precautionary principle’ is invoked. Overall however, we agree, as stated clearly in our report, that there remain areas of uncertainty and that ongoing careful monitoring of EC safety and of its population impact is necessary. If problems emerge, regulatory solutions need to be ready.

References
1 Public Health England: E-cigarettes: a new foundation for evidence-based policy and practice. PHE publications gateway number: 2015260
2. McNeill A, Brose LS, Calder R, Hitchman SC, Hajek P, McRobbie H. E-cigarettes: an evidence
update. A report commissioned by Public Health England 2015
3. McKee M, Capewell S. Electronic cigarettes: we need evidence, not opinions. Lancet Lond Engl. Published Online First: 4 September 2015. doi:10.1016/S0140-6736(15)00146-4
4. Boseley S. Public Health England under fire for saying e-cigarettes are 95% safer. The Guardian. 2015.http://www.theguardian.com/society/2015/aug/28/public-health-england-und...
(accessed 14 Sep2015).
5 McKee M, Capewell S. Evidence about electronic cigarettes: a foundation built on rock or sand? BMJ Published Online First: 2015. doi:10.1136/bmj.h4863
6 McKee M. E-cigarettes and the marketing push that surprised everyone. BMJ 2013;347:f5780. doi:10.1136/bmj.f5780
7 McKee M. Electronic cigarettes: peering through the smokescreen. Postgrad Med J 2014;90:607–9. doi:10.1136/postgradmedj-2014-133029
8 McKee M. Electronic cigarettes: proceed with great caution. Int J Public Health 2014;59:683–5. doi:10.1007/s00038-014-0589-z
9 Diethelm P, McKee M. Nicotine: not just an unregulated poison but now a potential chemical
weapon. Eur J Public Health. 2011 Dec;21(6):681. doi: 10.1093/eurpub/ckr148.
10 BMJ Investigation Examines Bitter Dispute over E-cigarettes in the Public Health Community - ScienceNewsline. http://www.sciencenewsline.com/articles/2015062423580006.html
(accessed 14 Sep2015).
11 McNeill A, Brose LS, Calder R, et al. E-cigarettes: the need for clear communication on relative risks. Lancet Lond Engl Published Online First: 31 August 2015.
doi:10.1016/S0140-6736(15)00079-3
12 O’Connor R, Fenton K. E-cigarettes: spelling out the available evidence for the public.
Lancet Lond Engl Published Online First: 2 September 2015. doi:10.1016/S0140-6736(15)00107-5
13 Britton J. E-cigarettes, Public Health England, and common sense. Lancet Lond Engl. Published Online First: 4 September 2015. doi:10.1016/S0140-6736(15)00145-2
14 Polosa R. E-cigarettes: Public Health England’s evidence based confusion? Lancet Lond
Engl Published Online First: 4 September 2015. doi:10.1016/S0140-6736(15)00133-6
15 Nutt D, Hulbert J. Blinded by smoke? Why do e-cigarettes provoke such irrational reactions?
Drug Science, independent committee on drugs. 2015.
http://drugscience.org.uk/blog/2015/08/27/blinded-smoke-why-do-e-cigaret... accessed 14 Sep2015).
16 Leventhal AM, Strong DR, Kirkpatrick MG, et al. Association of Electronic Cigarette Use With
Initiation of Combustible Tobacco Product Smoking in Early Adolescence. JAMA 2015;314:700–7. doi:10.1001/jama.2015.8950
17 West R, Brown J. Smoking in England 2007-2014. 2015.
http://www.smokinginengland.info/latest-statistics/ (accessed 14 Sep2015).

Competing interests: HM was an investigator on a 2008 study of e-cigarettes sponsored by
manufacturer Ruyan Group and conducted independently at University of Auckland. He has no links with any tobacco or e-cigarette manufacturers. The other authors declare no competing interests.

Traduction:

McKee et Capewell ont récemment critiqué la position de l'organisme de Santé publique anglais (PHE) sur la cigarette électronique (C) [1] et notre rapport le sous-tendant [2], dans une lettre au Lancet [3], auprès des médias [4], et maintenant à nouveau dans cet article du BMJ [ 5]. Leur déclaration selon laquelle " l'administration de la santé publique et de la communauté au sens le plus large a désespérément besoin de conseils sur la CE qui soient basés sur les preuve et soient libres de tout soupçon d'influence par des intérêts particuliers »[5] est une offense.

Nous sommes des chercheurs qui avons un bilan reconnu dans le domaine de la recherche dédiée à la compréhension du tabagisme et à l'aide à l'arrêt des fumeurs, nous avons publié des centaines d'articles de recherche sur le tabagisme, la nicotine, et la CE, et nous avons de nombreuses années d'expérience clinique dans le traitement de la dépendance tabagique. Pendant ce temps, nous n'avons reçu aucun subside de l'industrie du tabac ou de la CE. En revanche, McKee et Capewell ne sont pas des experts dans ce domaine - ils n'ont effectué aucune recherche sur la dépendance au tabac, le sevrage tabagique, ou la CE - mais ils n'ont fait qu'avertir les fumeurs et les professionnels de la santé sur les dangers de la CE [6-10]. Cela peut expliquer leur intérêt pour tenter de saper le message que la vape est beaucoup plus sûre que de fumer et que la perception erronée du public des dangers relatifs doive être corrigée.

Plusieurs réponses à leurs accusations et inexactitudes antérieures ont été publiées [11-14] qui ont été ignorées dans leur dernière «analyse». Les contraintes d'espace nous permettent d'aborder seulement quelques erreurs dans cet lettre.

1. Définir le rôle de la cigarette électronique.

L'analyse indique que les personne soutenant la CE se " focalisent sur les fumeurs actuels, en comparant les effets de la CE avec ceux du tabagisme » tandis que les opposants à la CE comparent la vape avec le fait de ne pas fumer, et estiment que l'on devrait décourager son utilisation en raison de « préoccupé par l'adoption de la CE par les gens, surtout les enfants et les adolescents, qui n'aurainet pas décidé de fumer autrement, ainsi que sur les effets sur la santé à long terme ».

Comparer la vape et le tabagisme n'est pas une focalisation restrictive. La tâche fondamentale de la lutte antitabac est de réduire la mortalité et les maladies causées par le tabagisme. Passer du tabagisme à la vape évite la plupart des risques du tabagisme (nonobstant les effets potentiels à long terme) et les fumeurs devraient être encouragés à le faire. L'hypothèse selon laquelle la CE ne devraitt pas être encouragée parce qu'il n'y a pas de preuve claire qu'elle soit plus efficace que les médicaments d'aide à l'arrêt est un non-sens. La CE est actuellement beaucoup plus populaire que les autres traitements et a donc une portée beaucoup plus large et un potentiel d'un impact majeur sur la santé publique.

Nous partageons leurs préoccupations au sujet de l'adoption du tabagisme et de l'utilisation de la CE par les enfants (ci-dessous). Notre rapport a examiné attentivement les éléments de preuve pertinents et a noté un déclin continu de la cigarette, qui est le seul critère qui compte pour déterminer si la CE " renormalise '' l'acte de fumer.

2. Double utilisation

La déclaration de McKee et Capewell selon laquelle nous avons rarement utilisé ce terme est inexacte. Nous avons, en outre, fait cette déclaration claire " Selon les recommandations de NICE, tous les fumeurs devraient être encouragés à arrêter de fumer complètement, y compris les double utilisateurs qui fument et qui utilisent la CE." Ces utilisateurs mixtes ne devraient pas être fustigés - la plupart d'entre eux tentent d'arrêter de fumer et ont besoin de messages clairs sur la façon dont ils peuvent le mieux atteindre cet objectif. Contrairement à McKee et Capewell, notre rapport a fourni des conseils sur la meilleure façon de le faire.

3. Effets sur la santé et qualité de la preuve

L'estimation du risque relatif est une question de logique. Les substances chimiques à risque présentes dans la fumée de tabac sont soit absentes de la vapeur de CE ou présentes à des niveaux bien inférieurs à 5%, et les substances chimiques clés présentes dans la CE ne sont pas censées présenter de graves risques pour la santé. Nous l'avons expliqué précédemment [11] et les accusations sur le travail de Nutt et ses collègues et les conflits d'intérêts ont été abordées ailleurs [15]. Les auteurs mettent en évidence les dangers du formaldéhyde - notre rapport a couvert cette fausse alarme abondamment.

4. Effet passerelle

Le danger selon lequel la CE leurre les enfants vis à vis du tabagisme semble être au cœur de l'opposition des auteurs envers la CE. Ils présentent comme preuve une étude suggérant que les mêmes jeunes gens qui essaient de vaper essaient aussi de fumer [16]. Les auteurs de cette étude ont reconnu que leur étude n'a fourni aucune preuve d'un quelconque lien de causalité. La CE n'a pas promu le tabagisme ou la vape chez les enfants britanniques. L'utilisation de la CE par les non-fumeurs est extrêmement rare [17].

Conclusions

Nous pensons qu'il ya des raisons beaucoup plus fortes pour critiquer la position de McKee et Capewell que pour attaquer la position du PHE. La preuve de la sécurité relative de la CE et de l'absence de tout effet de passerelle sont beaucoup plus fortes que tous les éléments de preuve du contraire; désinformer les fumeurs et les professionnels de la santé sur les risques relatifs du tabagisme et de la vape est mal; et décourager les fumeurs d'utiliser la CE est irresponsable, malgré l'évocation du «principe de précaution».

Dans l'ensemble cependant, nous sommes d'accord, comme indiqué clairement dans notre rapport, qu'il reste des zones d'incertitude et que la surveillance attentive continue de la sécurité de la CE et de son impact sur la population est nécessaire. Si des problèmes surgissent, des solutions réglementaires doivent être prêtes.

Science Media Centre Roundup

Expert reaction to article questioning the evidence on the safety and efficacy underpinning PHE’s recommendation of e-cigarettes as an aid to quitting smoking, as published in the BMJ*

Les réactions des experts à l'article publié dans le BMJ

Prof Linda Bauld, Professor of Health Policy, University of Stirling, and CRUK/BUPA Chair in Behavioural Research for Cancer Prevention, Cancer Research UK, said:

“This analysis repeats views that have already been made by these public health colleagues regarding the recent Public Health England report on e-cigarettes. Their views have been previously published in the Lancet and several national newspapers. Their arguments against the PHE report and related evidence can be easily critiqued. Whether intentional or not, instead of promoting public health, the very considerable influence and energy of these colleagues is discrediting the work of the leading nicotine and tobacco researchers who authored the PHE report. This approach merely plays into the hands of the tobacco industry, who will be delighted to see this latest example of public health ‘in-fighting’. Meanwhile, smokers whose lives could be saved by switching to e-cigarettes, a less harmful alternative to tobacco, will be deterred from doing so by this latest attempt to create confusion. As leading clinicians, I would like to see McKee and Capewell focussing on how to prevent premature death and disease. In my opinion this analysis will just confuse members of the public, not serve them."

“On content, this analysis raises questions about the effectiveness of e-cigarettes for smoking cessation, querying the findings of the Cochrane review, but then goes onto say that ‘where there is uncertainty about risks… and harmfulness’. Yet the Cochrane review made clear that, in the studies reviewed, none found that smokers who used electronic cigarettes had increased health risks to smokers who did not use electronic cigarettes. Other evidence in the PHE report supports this conclusion. The analysis also asserts that e-cigarettes could be a gateway to tobacco smoking, yet neither the PHE report nor indeed a subsequent American study found evidence of a causal link between young people experimenting with electronic cigarettes and then using tobacco. In my opinion, careful and measured assessment of existing evidence on this topic is needed to inform the public, instead of creating alarm based on assertions not supported by studies to date.”

Traduction:

"Cette analyse répète les points de vue qui ont déjà été faites par ces collègues de santé publique concernant le récent rapport de Santé publique anglais sur les e-cigarettes. Leurs points de vue ont déjà été publiés dans le Lancet et plusieurs journaux nationaux. Leurs arguments contre le rapport PHE et les données connexes peuvent être facilement critiquées. Intentionnelle ou non, au lieu de promouvoir la santé publique, l'influence considérable et l'énergie de ces collègues est de discréditer le travail des principaux chercheurs travaillant sur la nicotine et le tabac qui ont rédigé le rapport du PHE. Cette approche joue simplement le jeu de l'industrie du tabac, qui sera ravie de voir ce dernier exemple de "combat" de la santé publique. Pendant ce temps, les fumeurs dont les vies pourraient être sauvées par le passage à l'e-cigarette, une alternative moins nocive pour le tabac, seront dissuadés de le faire par cette dernière tentative de créer la confusion. Comme d'éminents cliniciens, je voudrais voir McKee et Capewell mettre l'accent sur la façon de prévenir les décès prématurés et les maladies. À mon avis, cette analyse servira juste à semer le doute dans la population, et non pas à la servir."

"Sur le contenu, cette analyse soulève des questions sur l'efficacité des e-cigarettes pour le sevrage tabagique, interrogeant les conclusions de la revue Cochrane, mais poursuit en disant que «lorsqu'il existe une incertitude sur les risques ... et la nocivité ». Pourtant, la revue Cochrane a dit clairement que dans les études examinées, aucune n'a constaté que les fumeurs qui ont utilisé la cigarette électronique n'ont augmenté leur risque de santé par rapport aux fumeurs qui ne l'utilisaient pas. Les autres éléments de preuve du rapport du PHE appuient cette conclusion. L'analyse affirme également que les cigarettes électroniques peuvent être une passerelle vers le tabagisme, mais ni le rapport du PHE, ni une étude américaine subséquente n'a trouvé des preuves d'un lien de causalité entre l'expérimentation des jeunes avec l'e-cigarette et l'utilisation subséquente de tabac. Selon mon opinion, l'évaluation prudente et mesurée des preuves existantes sur ce sujet est nécessaire pour informer le public, plutôt que de créer une alarme basée sur des affirmations non étayées par les études publiées à ce jour "

Prof Robert West, Professor of Health Psychology, UCL, said:

“The PHE report was produced in an attempt to pull together the available evidence and clarify some misunderstandings that had been created by widespread dissemination of incorrect reading of the available data."

“Unfortunately the BMJ analysis piece, by public health figures who had been involved in the original misunderstandings, will probably confuse the public and policy makers and further undermine the credibility of public health science. This topic requires careful, reflective analysis and research, not propaganda.”

Traduction:

"Le rapport du PHE a été produit dans une tentative de rassembler les éléments de preuve disponibles et de clarifier certains malentendus qui avaient été créés par une large diffusion de la lecture incorrecte des données disponibles."
"Malheureusement, l'article d'analyse du BMJ, par des personnalités de la santé publique qui avaient été impliquées dans les malentendus d'origine, n'apportera probablement qu'une confusion parmi le public et les décideurs, et ne servira qu'à miner davantage la crédibilité des scientifiques de santé publique. Ce sujet nécessite une analyse précise et attentionné, et des recherches, mais pas de la propagande."

Prof Paul Aveyard, Professor of Behavioural Medicine, University of Oxford, said:

“ In my opinion, McKee and Capewell appear unable to see the forest for the trees. While they pick individual studies, the totality of evidence is clear. We have many years of scientific understanding to draw on that tells us about the safety of nicotine and its effectiveness in helping people quit smoking. Electronic cigarettes are devices to deliver the nicotine that people who smoke need without the harmful constituents of cigarettes. Electronic cigarettes themselves are new, but the science they draw on is well-established. "

“ The key facts are that electronic cigarettes have become much the most popular aid to help people stop smoking. During this same period, smoking prevalence has fallen, while the success rate of quit attempts has risen. Reassuringly, the prevalence of smoking in young people is at an all-time low. "

“ McKee and Capewell invoke the precautionary principle to suggest greater restrictions on electronic cigarettes. Instead, the precautionary principle suggests that we should not change policy when all the indications are that electronic cigarettes are supporting people to stop smoking. ”

Traduction:

" Selon moi, McKee et Capewell semblent incapables de voir l'arbre qui cache la forêt. Alors qu'ils choisissent seulement certaines études, la totalité de la preuve est claire. Nous avons de nombreuses années de compréhension scientifique pour affirmer ce que nous disons à propos de la sécurité de la nicotine et de son efficacité à aider les gens à arrêter de fumer. La cigarette électronique est un dispositif qui fournit de la nicotine aux fumeurs qui en ont besoin, sans les constituants nocifs de la fumée de cigarette. La cigarette électronique est récente, mais la science sur son usage est bien établie. "

" Les faits principaux sont que la cigarette électronique est devenue l'aide la plus populaire pour aider les gens à arrêter de fumer. Au cours de cette même période, la prévalence du tabagisme a diminué, tandis que le taux de succès des tentatives d'arrêt a augmenté. Fait rassurant, la prévalence du tabagisme chez les jeunes est à son plus bas niveau. "

" McKee et Capewell invoquent le principe de précaution pour suggérer de plus grandes restrictions sur la cigarette électronique. Au lieu de cela, le principe de précaution suggère que nous ne devrions pas modifier la politique lorsque tous les indicesmontrent que la cigarette électronique aide les gens à arrêter de fumer. "

John Britton, Professor of Epidemiology, UK Centre for Tobacco and Alcohol Studies, Division of Epidemiology and Public Health , University of Nottingham, said:

I was invited by the BMJ to review an earlier draft of this manuscript. This published version is much improved on the authors original submission, but a number of criticisms still pertain which, in the order in which they arise in the text, are as follow:

1. McKee and Capewell are concerned that many smokers use electronic cigarettes alongside
smoking (‘dual use’) rather than quitting completely. Their position is at odds with NICE guidance
on tobacco harm reduction (PH45[1]) which encourages dual use not because cutting down on
smoking reduces hazard (it doesn’t) but because people who do so are more likely to quit.

2. Products that deliver nicotine are effective cessation aids. That is why the UK Medicines and
Healthcare Products Regulatory Agency does not require clinical trial data for new nicotine products, only evidence that they deliver nicotine. Early generation electronic cigarettes delivered low doses of nicotine. Newer devices do rather better. Those that deliver nicotine are effective.

3. The precautionary principle, in relation to treatments for smoking, requires not that alternatives to smoking are not harmful, but that they are less harmful than continued smoking. The PHE review concludes that electronic cigarettes are much less hazardous than smoking, so the recommendation that smokers use them is entirely consistent with the precautionary principle.

4. McKee and Capewell allude to serious methodological flaws in many studies of electronic
cigarettes, and conflicts of interest among a proportion of authors involved in generating this
evidence. However the reality is that all evidence has imperfections, and the job of the scientist is
to make the best interpretation of what is available. This is what PHE has tried to do. It is true that
many people researching electronic cigarettes have been funded by electronic cigarette companies to study their products, but this does not necessarily represent a conflict of interest: doing contract work for companies doesn’t invariably turn decent people into liars.

5. I share McKee and Capewell’s concerns over the funding of the MCDA study which generated
the 95% estimate for harm relative to tobacco cigarettes. I was invited to take part in that study and declined for reasons that included uncertainty over this matter. However, whether the estimate of reduction in risk of 95% is valid, or whether the true figure is greater or less than 95%, matters less than the self-evident fact that long-term use of electronic cigarettes is likely to be substantially less hazardous than smoking tobacco. Encouraging smokers of tobacco cigarettes to switch to electronic cigarettes therefore makes sense.

6. Renormalisation of smoking, and gateway progression to smoking among children, are legitimate concerns. However, UK surveys are consistent in demonstrating that use of electronic cigarettes among young people is confined almost entirely to those who are already experimenting with or are regular smokers, and hence is likely to reduce rather than add to smoking uptake. There is no evidence that renormalisation is occurring.

7. From what is known of the content of electronic cigarette vapour, harm to bystanders is likely to be negligible. Discouraging use in enclosed spaces is therefore justifiable for reasons of courtesy or preference, but not on the grounds of any appreciable health risk.

8. There is no excuse for inaccurate or misleading product labels, or for failing to protect children
against accidental ingestion of nicotine, but these concerns are easily remedied and should not be used to undermine the potential contribution that electronic cigarettes can make. An electronic cigarette with an inaccurate label is far less of a hazard than a tobacco cigarette.

9. The tobacco industry strongly opposes all restrictions on its business, and especially the
restrictions imposed by the new EU Tobacco Products Directive (TPD [2]). That the tobacco industry chose to oppose some of the provisions for electronic cigarettes does not however mean that electronic cigarettes are bad for public health.

10. I agree that electronic cigarettes should be regulated to ensure that they are safe, and effective, and have in the past supported the view that light touch medicines regulation may be the best way to achieve that. Subsequent experience indicates however that I was wrong, and that the complexity and cost of the medicines licensing route is unsuited to the rapid development and innovation that is occurring in the nicotine market, and at present at least is counterproductive to public health. Requiring medicines licensing would remove all currently available electronic cigarettes from the market, and drive hundreds of thousands of users back to tobacco.

In my view McKee and Capewell fundamentally misunderstand the health potential of electronic
cigarettes, which offer smokers, for the first time, a population-level consumer-led solution to an
otherwise lethal dependence on tobacco smoking. In producing their report, PHE are attempting
to ensure that an innovation with the potential to save millions of lives is capitalised upon, rather
than discarded through misplaced and inappropriate precaution.

References

1. National Institute for Health and Care Excellence. Tobacco: harm-reduction approaches to smoking (PH45). NICE: http://www.nice.org.uk/nicemedia/live/14178/63996/63996.pdf; 2013 (accessed 12 June 2013)
2. European Parliament and Council. Directive 2014/40/EU of the European Parliament and of the Council of 3 April 2014 on the approximation of the laws, regulations and administrative provisions of the Member States concerning the manufacture, presentation and sale of tobacco and related products and repealing Directive 2001/37/EC. Official Journal of the European Union: http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/PDF/?uri=OJ:JOL_2014_127_R... 2014

Competing interests: I chair the Public Health England (PHE) Tobacco Control Implementation Board , co-authored a 2013 report on electronic cigarettes for PHE, chair the Royal College of Physicians Tobacco Advisory Group, and am a member of the board of trustees at Action on Smoking and Health. I am director of the UK Centre for Tobacco and Alcohol Studies.

Traduction:

J'ai été invité par le BMJ à examiner une version antérieure de ce manuscrit. Cette version publiée a été beaucoup améliorée par les auteurs par rapport à la soumission originale, mais un certain nombre de critiques demeurent. Selon l'ordre dans lequel elles apparaissent dans le texte, mes critiques sont les suivantes:

1. McKee et Capewell craignent que de nombreux fumeurs utilisent la cigarette électronique en même temps que de fumer (« double usage ») plutôt que d'arrêter complètement. Leur position est en contradiction avec les recommandations sur la réduction des risques tabagiques (PH45 [1]), qui encouragent le double usage, non pas parce que cela réduit les risques (ce n'est pas la cas), mais parce que les gens qui le font sont plus susceptibles d'arrêter de fumer.

2. Les produits qui délivrent de la nicotine sont des aidesà l'arrêt effecaces. Voilà pourquoi le Royaume-Uni et l'agence du médicament n'ont pas besoin de données d'essais cliniques pour les nouveaux produits délivrant de la nicotine, la seule preuve nécessaire est qu'ils diffusent de la nicotine. Les cigarettes électroniques de première génération délivraient de faibles doses de nicotine. Les nouveaux appareils font un peu mieux. Ceux qui diffusent de la nicotine sont efficaces.

3. Le principe de précaution, par rapport aux traitements réservés aux fumeurs, ne nécessite pas que les alternatives au tabagisme ne soient pas nocives, mais qu'elles soient moins nocives que continuer de fumer. La revue du PHE conclut que la cigarette électronique est beaucoup moins dangereuses que de fumer, de sorte que la recommandation que les fumeurs l'utilise est entièrement compatible avec le principe de précaution.

4. McKee et Capewell font allusion à de graves lacunes méthodologiques dans de nombreuses études sur la cigarette électronique, et des conflits d'intérêt parmi certains auteurs impliqués dans la génération de cette preuve. Cependant la réalité est que toutes les preuves ont des imperfections, et le travail du scientifique est de faire la meilleure interprétation de ce qui est disponible. Ceci est ce que le PHE a essayé de faire. Il est vrai que beaucoup de gens faisant de la recherche sur la cigarette électronique ont été financés par les fabricants de cigarettes électroniques pour étudier leurs produits, mais cela ne représente pas nécessairement un conflit d'intérêt: faire un travail sous contrat pour des entreprises ne transforme pas toujours les honnêtes gens en menteurs.

5. Je partage les préoccupations McKee et Capewell à propos du financement de l'étude ADM qui a généré l'estimation de 95% de réduction des risques par rapport aux cigarettes. J'ai été invité à participer à cette étude et j'ai refusé pour des raisons telles que l'incertitude sur cette question. Toutefois, que l'estimation de la réduction du risque de 95% soit valable, ou que le chiffre réel soit supérieur ou inférieur à 95% importe moins que le fait que l'utilisation à long terme d'une cigarette électronique est susceptible d'être beaucoup moins dangereux que le fait de fumer. Encourager les fumeurs de cigarettes à passer à la cigarette électronique est donc logique.

6. La renormalisation du tabagisme, et l'effet passerelle vers le tabagisme chez les enfants, sont des préoccupations légitimes. Cependant, les enquêtes au Royaume-Uni démontrent que l'utilisation de la cigarette électronique parmi les jeunes est confinée presque exclusivement à ceux qui ont déjà essayé de fumer ou qui sont des fumeurs réguliers, et donc est susceptible de réduire plutôt que d'ajouter à l'adoption du tabagisme. Il n'y a aucune preuve que la renormalisation soit en cours.

7. Selon ce qu'on connait de la composition de la vapeur de cigarette électronique, la nuisance à autrui est susceptible d'être négligeable. Décourager l'utilisation dans des espaces clos est donc justifié pour des raisons de courtoisie ou de préférence, mais pas sur les motifs d'un risque appréciable pour la santé.

8. Il n'y a aucune excuse pour que les étiquettes des produits soient inexactes ou trompeuses, ou pour avoir omis de protéger les enfants contre l'absorption accidentelle de nicotine, mais ces préoccupations sont facilement résolues et ne doivent pas être utilisées pour porter atteinte à la contribution potentielle que la cigarette électronique puisse faire. Une cigarette électronique avec une étiquette erronée est beaucoup moins risquée qu'une cigarette de tabac.

9. L'industrie du tabac s'oppose fermement à toutes les restrictions de son activité, et notamment les restrictions imposées par la nouvelle directive sur les produits du tabac de l'UE (TPD [2]). Que l'industrie du tabac ait choisi de s'opposer à certaines des dispositions concernant la cigarette électronique ne signifie cependant pas que la cigarette électronique soit mauvaise pour la santé publique.

10. Je suis d'accord que la cigarette électronique soit réglementée afin d'assurer qu'elle soit sûre et efficace, et j'ai soutenu dans le passé le point de vue qu'une réglementation inspirée de celle du médicament puisse être la meilleure façon d'y parvenir. L'expérience depuis a montré que je me suis trompé, et que la complexité et le coût d'une réglementation inspirée de celle du médicament est inadaptée au développement et à l'innovation rapide qui se produit dans le marché de la nicotine, et à l'heure actuelle au moins, est contre-productive pour la santé publique. Réclamer une réglementation inspirées du médicament supprimerait toutes les cigarettes électroniques actuellement disponibles sur le marché, et conduirait des centaines de milliers d'utilisateurs à un retour vers le tabac.

À mon avis McKee et Capewell méconnaissent fondamentalement le potentiel de santé de la cigarette électronique, qui offre pour la première fois aux fumeurs une solution de large échelle, et menée par les consommateurs, qui est une alternative à la dépendance létale qu'est le tabagisme. Dans la production de son rapport, le PHE tentent de veiller à ce qu'une innovation ayant le potentiel de sauver des millions de vies soit capitalisée, plutôt que rejetée au profit d'un principe de précaution inapproprié.

Voir les commentaires

Publié le 6 Juin 2014

Nicotine Poisoning in an Infant

Scroll down for English version.

Un article publié dans le New England Journal of Medicine va encore sans doute faire les gros titres ! Il est clair qu'il ne faut pas laisser les liquides pour vaporisateur de nicotine à la portée des enfants, c'est la responsabilité des parents, tout comme ils sont sensés le faire pour les produits ménagers. Mais cette article rapporte une fois de plus des chiffres faux concernant la dose létale de nicotine.

Un extrait de l'article traduit ici:

Nous rapportons le cas d'un enfant qui a été victime d'un empoisonnement accidentel en buvant du "e-liquide".

Un garçon de 10 mois a développé des vomissements, une tachycardie, une respiration difficile, et une ataxie du tronc, après avoir ingéré une «petite» quantité de e-liquide contenant de la nicotine. Le magasin qui vend le produit a indiqué qu'il contenait une concentration en nicotine de 1,8% (18 mg par ml) et des quantités inconnues d'huile de wintergreen (salicylate de méthyle), de la glycérine et du propylène glycol.

... Le vomissement est commun avec les expositions par voie entérale....
De petites ingestions peuvent être mortelles. Avec une dose létale médiane comprise entre 1 et 13 mg par kilogramme de poids corporel, une cuillère à thé (5 ml) d'une solution de nicotine de 1,8% pourrait être létale pour une personne de 90 kg.

Heureusement, le niveau de conscience de notre patient, le taux en oxygène de l'hémoglobine, et le taux de salicylate dans le sérum, ainsi que la radiographie thoracique et son profil métabolique de base, étaient tous normaux. Le garçon n'a pas besoin de traitement antidote (généralement de l'atropine ou de la scopolamine pour lutter contre l'activité cholinergique) e
t a récupéré en 6 heures, après l'ingestion de la nicotine.

C'est en fait encore une fois la démonstration que la dose toxique ou létale de nicotine est bien supérieure à ce que ces auteurs rapportent. La dose létale est estimée entre 500 mg et 1000 mg, non pas bue, mais absorbée. Comme le souligne l'article les premiers symptômes sont des nausées et des vomissement, ce qui fait qu'une grande partie de la nicotine est vomie, et donc n'est pas absorbée. Et par ailleurs, prétendre que 5 ml d'un e-liquide à 18 mg/ml est suffisant pour tuer une personne de 90 kg est faux. Cet exemple d'empoisonnement le montre, tout comme le dernier cas recensé de tentative de suicide par une patiente psychiatrique qui a bu une dose de 1500 mg de nicotine. Tout comme cet enfant, cette ingestion n'a pas eu de conséquences chez la patiente qui l'a fait.

Espérons que la presse lise l'article de Science & Avenir : E-cigarette. Combien de nicotine faut-il pour tuer un homme ? avant de faire des gros titres de cet article.

_____________________________________

An article published in the New England Journal of Medicine will probably still make headlines! It is clear that parents should not leave e-liquids at reach of children. It is the responsibility of parents, just as they are supposed to do for household products. However, this article reports again false figures for the lethal dose of nicotine.

An excerpt from the article:

We report a case of a child who was poisoned by e-cigarette refill liquid (“e-liquid”).

Vomiting, tachycardia, grunting respirations, and truncal ataxia developed in a 10-month-old boy after he ingested a “small” amount of e-liquid nicotine. The vaping (or “vape”) shop that compounded the product reported that it contained a nicotine concentration of 1.8% (18 mg per milliliter) and unknown concentrations of oil of wintergreen (methyl salicylate), glycerin, and propylene glycol.

... Vomiting is common with enteral exposures.
... Small ingestions could be deadly. With an estimated median lethal dose between 1 and 13 mg per kilogram of body weight, 1 teaspoon (5 ml) of a 1.8% nicotine solution could be lethal to a 90-kg
person.

Fortunately, our patient's levels of consciousness, hemoglobin oxygen, and serum salicylate, as well as findings on chest radiography and his basic metabolic profile, were all normal. The boy did not require antidote therapy (usually atropine or scopolamine to combat cholinergic activity) and recovered baseline health 6 hours after ingesting the poison.

This is actually once again demonstrated that the toxic or lethal dose of nicotine is much higher than what these authors report. The lethal dose is estimated between 500 mg and 1000 mg, not ingested, but absorbed. As noted in the article, the first symptoms are nausea and vomiting, which makes that much of the nicotine is vomited, and therefore is not absorbed. And also claim that 5 ml of e-liquid 18 mg/ml is sufficient to kill a person of 90 kg is false. This example of nicotine poisoning shows it, as well as the last case of attempted suicide by a psychiatric patient who drank a dose of 1500 mg of nicotine. Like this child, this ingestion had no consequences in the patient who did it.

Hopefully the press will read the paper from Brend Mayer How much nicotine does it take to kill a man? before making headlines with this article.

Voir les commentaires

Publié le 25 Mars 2014

Mise à jour 26 mars: on continue dans la diffamation et la désinformation...

http://cevenol.blog.lemonde.fr/2014/03/26/les-croises-de-lecig/#comment-42

Hier, 24 mars, Marc Schindler publiait un article dans Médiapart reprenant un article du NY Time : E-cigarette : « C’est le Far-West »

N'étant pas abonné à Médiapart, il est impossible de répondre à cet article sur leur site. Pourtant ce Monsieur m'a diffamé dans son article, laissant entendre que comme tous les scientifiques qui supportent l'e-cigarette, je devais être financé par cette industrie.

Marc Schindler a cependant posté son article sur un autre blog où il est possible de répondre, ce que j'ai fait:

Jacques Le Houezec dit : 25 mars 2014 à 13:50

Cher Monsieur,
N’ayant pu laisser un message sur votre publication de Médiapart, c’est ici que je vous répondrais.
Nous assistons depuis quelques temps à une désinformation totale sur l’e-cigarette. Les journalistes, ou la plupart d’entre eux, reprennent sans analyse les dépêches de l’AFP ou des articles comme celui que vous avez mis en avant. Avez-vous enquêté, êtes-vous allé dans une boutique vendant des e-cigarettes en France? Je ne le pense pas. Vous auriez un tout autre discours.
La dernière étude californienne, qui a fait grand battage hier, est de la science de rebuts. La communauté du contrôle du tabac monte des études bidons et s’en sert médiatiquement pour diaboliser l’e-cigarette. Même l’American Cancer Society a critiqué de façon virulente cette étude (voir le blog de Clive Bates, http://www.clivebates.com/?p=2073 traduit ici http://www.ma-cigarette.fr/groupe-de-recherche-ouvre-a-nouveau-le-geyser-de-boue-sur-la-cigarette-electronique/).
Quant à l’article du NY Times que vous reprenez, ce n’est qu’une série de déclarations à charge, sans aucun fondement. J’ai honte pour le toxicologue qui ne connaît même pas la toxicité de la nicotine. Celle-ci a été surévaluée depuis plus de 150 ans, mais un article récent de Bernd Mayer a remis les choses dans le contexte. La dose létale de nicotine n’est pas comme on le prétend de 30 à 60 mg de nicotine ingérée, mais au minimum de 500 à 1000 mg absorbés (or, les premiers symptômes de l’intoxication sont les nausées et les vomissements, qui font qu’une grande partie est vomie), et une récente tentative de suicide par une patiente psychiatrique, qui avait avalé 1500 mg de nicotine, ne s’est conclue que par une forte intoxication, mais sans aucune conséquence grave (voir ma présentation ici http://www.e-cigarette-forum.com/infozone/Dr-Jacques-Le-Houezec ou ici en français http://data.over-blog-kiwi.com/0/60/75/08/20140325/ob_6a99bf_conference-cnam-24-01-2014-jlh.pdf).
Vous reprenez les données des centres anti-poison, avez-vous consulté les intoxications par la cigarette de tabac, ou par les produits ménagers? C’est ici : https://aapcc.s3.amazonaws.com/pdfs/annual_reports/2012_NPDS_Annual_Report.pdf
Comparez les chiffres ! Ce qui ne doit pas empêcher les utilisateurs de mettre hors de portée des enfants leurs produits, comme ils doivent le faire je l’espère avec les produits ménagers dangereux.
Enfin, je voudrais souligner la diffamation dont vous faites preuve me concernant. Tout d’abord, merci, mais je ne suis pas professeur. Je suis docteur en science et travailleur indépendant, Consultant en santé publique et dépendance au tabac. Je travaille depuis 30 ans sur la nicotine (j’ai été formé d’ailleurs à San Francisco dans le laboratoire du professeur Neal Benowitz). Je suis consultant pour le secteur public (je rédige par exemple la Lettre de la SFT pour les tabacologues avec une subvention de la DGS), mais aussi privé, pour des laboratoires fabricant des substituts nicotiniques ou des médicaments d’aide à l’arrêt du tabac. Je n’ai jamais travaillé ni pour l’industrie du tabac, ni pour celle de l’e-cigarette (j’ai failli accepter un contrat de NJOY, cité dans ma présentation de Londres, mais en fait je l’ai décliné car je n’était pas en phase avec ce fabricant américain). Je vous demanderai donc de corriger votre article, car en le lisant on pourrait croire le contraire. Je vous conseille aussi de bien lire les déclarations d’intérêts des professeurs Farsalinos et Polosa, vous réviserez j’en suis sûr votre jugement hâtif.
Pour terminer, vous me citez dans votre article, pourtant vous ne m’avez jamais contacté. Je ne sais même pas d’où sort cette citation, il aurait été convenable de mettre un lien, puisque vous l’avez repris sans doute d’une de mes interventions.
Merci de m’avoir permis, en publiant ici votre article, d’y répondre, car j’étais très frustré et en colère hier soir en le découvrant sans avoir la possibilité d’y répondre. C’est chose faite. Je suis à votre disposition pour de plus amples informations si vous le désirez.
Bien cordialement,
Jacques Le Houezec

Ce soir il m'a répondu par courriel ceci:

Cher Monsieur,

Je vous remercie d'avoir pris la peine de répondre à ma chronique sur mon blog du Monde. Je précise que je n'ai aucune compétence scientifique, je suis un journaliste suisse retraité, qui s'intéresse à l'actualité. Je suis un ancien fumeur, qui a cessé de fumer il y près de 50 ans et je n'ai jamais vapoté. Contrairement à ce que vous laissez entendre, je ne participe pas à une campagne contre l'e-cigarette. Je n'ai jamais enquêté dans une boutique vendant des e-cigarettes en France.

Je ne mets évidemment pas en cause vos compétences et votre expertise reconnue dans la lutte contre la tabagisme. Je vous donne acte de votre indépendance par rapport à l'industrie du tabac. Mais je m'étonne néanmoins de votre engagement militant en faveur de l'e-cigarette et de votre dénigrement systématique de toute opinion contraire, notamment à l'égard de l'OMS et de la FDA. Vos attaques répétées contre la presse et notamment le New York Times me semblent faire partie d'une campagne délibérée de certains scientifiques pour faire accepter par les pouvoirs publics la libéralisation de l'e-cigarette, sources d'énormes profits.

Je relève aussi que la SNRT dont vous faites partie reconnaît, dans son rapport 2013, que moins de 10% de ses revenus proviennent de l'industrie pharmaceutique. D'autre part, Pfizer et GlaxcoSmithKline financent généreusement les conférences de l'organisation. Vous reconnaîtrez certainement que ces financements ne sont pas les meilleurs garants de votre indépendance en tant que chercheur en santé publique.

Je n'espère pas vous avoir convaincu, mais je ne souhaite pas poursuivre avec vous ou avec quiconque une polémique sur les vertus ou les dangers de la cigarette électronique.

Veuillez croire, cher Monsieur, à mes sentiments les meilleurs.

Marc Schindler

Puisque ce Monsieur refuse de continuer la discussion, j'ai choisi de lui répondre publiquement ici.

Je suis aussi un ancien fumeur, depuis 30 ans. Et je trouve fort de café que ce soit vous qui me taxiez d'une campagne délibérée, alors que je ne fais que défendre un produit qui pourrait bien délivrer l'humanité du fléau du tabagisme, ce que toutes les tentatives antérieures, tant pharmaceutiques, que politiques ont échoué de faire. Il est étonnant de voir à quel point certains journalistes, et je ne parle pas des politiques comme on a pu le voir récemment avec la Directive tabac, s'acharnent à tuer dans l’œuf un produit qui révolutionne l'arrêt du tabac. Simplement parce qu'il procure du plaisir au fumeur, et que c'est pour cette raison qu'il est efficace. Comme s'il était normal d'arrêter dans la douleur (ne serait-ce pas des relents judéo-chrétiens?). C'est le fameux "quit or die" que l'on a rabâché aux fumeurs depuis plusieurs décennies.

Si j'attaque l'OMS et la communauté de contrôle du tabac, c'est tout simplement parce qu'elle a oublié le fumeur, oublié de lui venir en aide. Elle n'a plus comme leitmotiv que la destruction de l'industrie du tabac, même pas du tabagisme, non, juste l'industrie du tabac, afin de lui faire payer ses crimes. Elle est ainsi coupable d'avoir interdit en Europe la vente du produit du tabac le moins dangereux qui soit, le snus suédois, qui aurait pu sauver des millions de vies, tout comme il l'a fait dans les Pays scandinaves.

Vous attaquez aussi la SRNT, dont je suis un simple membre, sous prétexte que l'industrie pharmaceutique la subventionne à hauteur de 10%. Et vous vous en plaignez? Les 90% restants proviennent de fonds publics. Vous connaissez beaucoup de sociétés savantes qui peuvent se passer totalement du soutien de l'industrie pharmaceutique, ne serait-ce que pour fiancer leurs conférences? La SRNT à ce propos me paraît plutôt exemplaire.

Je suis consultant pour l'industrie pharmaceutique et le secteur public sur le domaine de la dépendance au tabac, c'est mon métier, j'en vis. Cet état de fait est connu de tous, je le fais en toute transparence. Et contrairement à ce que vous dites, cela ne devrait en rien affecter ma prise de position sur la e-cigarette (que je préfère appeler vaporisateur personnel pour l'éloigner encore plus du tabac), bien au contraire, puisque je refuse qu'on l'assimile à un médicament, ce qu'elle n'est pas, pas plus qu'elle n'est un produit du tabac.

Je pense que si vous aviez pris la peine de m'appeler avant de rédiger votre article, puisque vous m'avez cité sans me le demander, cela vous aurait évité de contribuer à la mauvaise image que la presse a tendance à entretenir par ces polémiques stériles.

Voir les commentaires

Publié le 15 Novembre 2013

Vous pouvez aussi rejoindre l'appel des 100 (médecins, professionnels de santé et grand public) ici:

You can now join the call (physicians, health professionals, or public/individual) at:

http://www.toslog.com/philippepresles/6185/1/accueil

(click on "je rejoins l'appel")

L'appel des 100 relayé par le Quotidien du médecin : http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/sante-publique/l-e-cigarette-apporte-une-reponse-au-manque-physique-et-psychologique-affir

The French version was published today in Le Parisien (la version française est disponible ici):

http://www.leparisien.fr/reactions/societe/l-appel-de-100-medecins-en-faveur-de-la-cigarette-electronique-15-11-2013-3317849.php

CALL OF 100 PHYSICIANS IN FAVOUR OF ELECTRONIC CIGARETTES

Initiated and coordinated by Dr. Philippe Presles
Tobaccologist


As physicians and health professionals we see patients severely affected by tobacco smoking daily, many of which will die or be disabled despite our daily care. This is the most serious problem of public health in the world. However, we see further expand the use of electronic cigarettes that clearly help many smokers to turn the page of tobacco. But misconceptions have emerged that limit their diffusion, while its potential in terms of public health is real.

It is therefore appropriate to say that :

  • This is the combustion of tobacco that is harmful to health of smokers, not nicotine. It is well established that nicotine replacement therapy is not harmful to health of smokers who want to quit. The same is true for the nicotine in e-cigarettes;

  • The main toxins produced by the combustion of tobacco, present in the smoke, are the carbon monoxide or CO, responsible for myocardial infarction and stroke, carcinogens from tar, and fine particles resulting in chronic obstructive bronchitis. The dangers of electronic cigarettes are considerably much lower than those of tobacco, since their vapor contains no CO, no tar, and no fine solid particles;

  • The characteristics of the electronic cigarettes should always be compared to those of the conventional cigarette, and if doubts and debates on the perfect long-term safety of some of its components persist, they must be opposed to the absolute certainty of harmfulness of tobacco;

  • Electronic cigarettes can be recommended to all smokers who want to quit smoking, and can be used in combination with patches or with other smoking cessation therapies, if its use is not sufficient to maintain abstinence. E-cigarettes are less addictive than conventional cigarettes, and thus helps to a rapid or gradual tobacco smoking cessation.

We therefore recommend to our colleagues to actively learn about electronic cigarettes, which are a new public health issue in our common fight against tobacco-related diseases. The report and expert opinion on the e-cigarettes from The French Office for Tobacco Prevention (OFT, May 2013 ) is in this respect a remarkable synthesis : http://www.ofta-asso.fr/docatel/Rapport_e-cigarette_VF_1.pdf

We recommend that research to improve e-cigarettes and e-liquids continue actively, so as to satisfy a growing number of smokers and effectively assist them in smoking cessation. To this end, we support the position of the French authorities not to make e-cigarettes as a medicine, and so to leave the opportunity for research to all potentially concerned industry, to improve safety and efficacy of these products.

Signatories :

Addiction :

- Dr Eve Gelsi, gastro-entérologie, CHRU de Nice

- Pr Pascal Perney, CHU de Nîmes

Allergology :

- Dr Etienne Bidat, Hôpital Ambroise-Paré

- Dr Pierrick Hordé, Boulogne-Billancourt

Andrology :

- Dr Pierre Desvaux, urologie, sexologie, Hôpital Cochin

Anaesthesia-resuscitation :

- Dr William Murphy, Hôpital européen Georges-Pompidou

Biology :

- Dr Carole Emile, CHI Le Raincy-Montfermeil

Cancerology :

- Dr Thierry Dorval, Institut Curie

- Dr Marc Espié, sénologie, Hôpital Saint-Louis

Cardiology :

- Dr Alain Cornen, Réanimation cardiaque, Hôpital privé Clairval

- Pr Martin Juneau, Institut Cardiologique de Montréal

- Dr Pascal Lim, Hôpital Henri-Mondor

Cardiac and Thoracic Surgery :

- Pr Alain Pavie, Hôpital Pitié-Salpêtrière

Dental Surgery :

- Dr Paul Cattanéo, Paris

- Dr Jean-Philippe Roset, Strasbourg

Digestive and Oncological Surgery :

- Pr Jean-Marc Chevallier, Hôpital européen Georges-Pompidou

- Pr Yves Panis, Hôpital Beaujon

Maxillofacial Surgery :

- Pr Pierre Bouletreau, Centre hospitalier Lyon-Sud

Orthopedic Surgery :

- Pr Thomas Bauer, Hôpital Ambroise-Paré

- Pr Philippe Hardy, Hôpital Amboise-Paré

- Pr Rémy Nizard, Hôpital Lariboisière

Plastic, Reconstructive, and Aesthetic Surgery, Hand Surgery

- Pr Christian Dumontier, CHRU de Nice

Thoracic and Vascular Surgery :

- Pr Emmanuel Martinod, Hôpital Avicenne

Vascular and Endocrine Surgery :

- Pr Eric Allaire, Hôpital Henri-Mondor

- Pr Jean-Pierre Becquemin, Hôpital Henri-Mondor

- Pr Pascal Desgranges, Hôpital Henri-Mondor

Dermatology :

- Dr Philippe Evenou, Paris

Endocrinology and Metabolic Diseases :

- Dr Saïd Bekka, diabétologie, CH de Chartes

- Dr Arnaud Cocaul, nutrition, Hôpital Pitié-Salpêtrière

- Dr Jean-Michel Lecerf, nutrition, Institut Pasteur et CHRU de Lille

Geriatry :

- Pr Claude Jeandel, CHU de Montpellier

Gynaecology :

- Dr Joëlle Bensimhon, Hôpital Cochin

- Dr David Elia, Genesis, Paris

- Pr René Frydman, expert reproduction, hôpital Foch de Suresnes

- Dr Christian Jamin, endocrinologie, Paris

- Dr Michèle Lachowsky, psychosomatique, Paris

- Dr Joseph Monsonego, Eurogyn, Paris

- Dr Michèle Pierobon, Paris

Hepatic Gastric Enterology :

- Dr Charles Hagège, Paris

- Pr Patrick Marcellin, hépatologie, Hôpital Beaujon

General Physicians :

- Dr Michel Brack, Paris

- Dr Luc Buhannic, Laboratoire Doliage, Surennes

- Dr Antoine Chollier, Boulogne-Billancourt

- Dr Franck Gigon, La Varenne Saint-Hilaire

- Dr Catherine de Goursac, Paris

- Dr Didier Jourdan, Vieillevigne

- Dr Michel Murino, CIO kantarhealth, Paris

- Dr Alain Rivière, Monfort-en-Chalosse

- Dr Nathalie Szapiro-Manoukian, Trévoux-Tréguignec

Physical Medicine and Re-adaptation :

- Dr Marie-Sandrine Mann-Batard, UGECAM Clémenceau, Strasbourg

Sport Medicine :

- Dr Daniel Gloaguen, Tregunc

- Dr Roland Krzentowsky, rééducation et réadaptation fonctionnelle, Paris

Vascular Medicine :

- Dr Philippe Blanchemaison, Paris

- Dr Christian Gardon-Mollard, Chamalières

- Dr Jean-Pierre Laroche, CHU de Montpellier

- Dr Gilles Miserey, Rambouillet

Neurology :

- Pr Hugues Chabriat, Hôpital de Lariboisière

- Pr Jean-Louis Mas, Hôpital Sainte-Anne

- Dr Caroline Papeix, Hôpital Pitié-Salpêtrière

- Dr Didier Rougemont, Paris

- Pr Emmanuel Touzé, CHU de Caen

Ophthalmology :

- Dr Salomon-Yves Cohen, Hôpital de Lariboisière

- Dr Sandrine Galleri, Istres

- Dr Jean-Paul Lumbroso, Chirurgie réfractive, Paris

- Pr Eric Souïed, Centre hospitalier intercommunal de Créteil

- Dr Xavier Subirana, Paris

- Dr Ronan Tanguy, Lyon

Ears Nose and Throat :

- Dr Michel Hanau, chirurgie cervico-faciale, cancérologie, Groupe Santé Victor Pauchet, Amiens

- Dr Jean-Michel Klein, Président du syndicat national des ORL

- Dr Patrick Sachot, chirurgie cervico-faciale, Clermont-l'Hérault

- Dr Robert Vincent, Chirurgie cervico-faciale, cophochirurgie, Clinique du Dr Jean Causse, Colombiers

Pharmacy :

- Dr Françoise Murjas, Marseille

Exercise Physiology :

- Dr Thibaut Guiraud, Clinique Saint-Orens, Toulouse

Chest Physicians :

- Dr Catherine Daniel, cancérologie, Institut Curie

- Dr Alain Livartowski, cancérologie, Institut Curie

- Dr Gérard Mathern, tabacologie, Saint-Chamond

- Pr Charles-Hugo Marquette, cancérologie, soins intensifs respiratoires, CHRU de Nice

- Dr Hervé Pegliasco, cancérologie, allergologie, Hôpital européen de Marseille

- Dr Jean-Baptiste Stern, Institut Mutualiste Montsouris

Psychiatry :

- Dr Paul Bensussan, expert agréé à la cours de cassation, Versailles

- Dr Nicolas Duchesne, Montpellier

- Dr Yann Hodé, Centre hospitalier de Rouffach

- Dr Pascal Josse, CSAPA et CHU de Nancy

- Pr Christophe Lançon, addictologie, Hôpitaux-Sud Marseille

- Dr Hervé Montes, Orléans

Radiology :

- Dr Thierry Buhé, Saint-Brieuc

- Dr Francis Tobolsky, Paris

Rheumatology :

- Pr Maxime Breban, Hôpital Ambroise-Paré

Public Health :

- Dr Edouard Bidou, Paris

- Pr Jean-François Etter, Institut de médecine sociale et préventive de Genève

- Pr Antoine Flahault, Université Paris Descartes

Sexology :

- Dr Pascal de Sutter, Université de Louvain

Tobaccology (smoking cessation) :

- Dr Gilbert Lagrue, pionnier de la tabacologie à Henri-Mondor

- Dr Béatrice Le Maître, CHU de Caen

- Dr Jacques Le Houezec, Rennes

- Dr Philippe Presles, Institut Moncey

Trauma Emergency :

- Dr Françoise Benhamou, Hôpital Ambroise-Paré

Urology :

- Pr François Haab, Hôpital Tenon

- Pr Gilles Karsenty, Hôpital de la Conception, Marseille

- Pr Arnaud Méjean, Hôpital européen Georges-Pompidou

- Pr Alexandre de la Taille, Hôpital Henri-Mondor

- Pr Olivier Traxer, Hôpital Tenon

Voir les commentaires

Publié le 21 Septembre 2013

Depuis, je l'ai lu et voici ce que j'en dis:

https://www.facebook.com/ToutCeQueVousAvezToujoursVouluSavoirSurLeTabac

La revue du contenu du livre par vape-actu: http://vape-actu.fr/la-verite-sur-la-cigarette-electronique/

Professeur Jean-François Etter
Préface du docteur Gérard Mathern
La vérité sur la cigarette électronique

La France compte 14 millions de fumeurs, dont 80% déclarent vouloir arrêter de fumer. Car la cigarette coûte cher : à 7€ le paquet, elle provoque la mort de 73000 personnes par an en France. Or, arrêter de fumer est extrêmement difficile. Rien d’étonnant : la cigarette est classée, devant l'alcool, parmi les substances les plus addictives.
Un appareil est en train de révolutionner la vie de millions de fumeurs dans le monde : la cigarette électronique. Reproduisant le geste et la sensation de brûlure dans la gorge chers aux fumeurs, délivrant (ou pas) de la nicotine, ses bénéfices rapides sur la santé et le pouvoir d’achat en font un phénomène massif et global. En septembre 2013, 1,5 million de Français déclaraient « vapoter » régulièrement.
Que sont les e-cigarettes et les e-liquides ? Pourquoi un tel succès ? L’e-cigarette est-elle dangereuse pour votre santé ? Peut-elle vraiment vous aider à arrêter de fumer ? Peut-elle sauver des vies ? Est-ce une révolution dans la santé publique ? Que penser de l’entrée des cigarettiers dans ce marché ? Quelles normes et réglementations lui appliquer ?
Le professeur de santé publique Jean-François Etter et le docteur Gérard Mathern, spécialistes de la question, répondent du point de vue pratique, scientifique et médical, à toutes ces questions. Ils révèlent aussi un phénomène nouveau : le rôle majeur des consommateurs dans l’émergence et le développement d’une nouvelle alternative au tabac.
Jean-François Etter est politologue et professeur de santé publique à la Faculté de Médecine de Genève, spécialiste de la dépendance et de la prévention du tabagisme.
Gérard Mathern est pneumologue et tabacologue, président de l’IRAAT et membre de la société française de Tabacologie.

En librairie le 2 octobre 2013

Contact Presse
Dominique Fusco
01 45 49 82 32
dfusco@editions-fayard.fr

Un nouveau livre grand public sur la e-cigarette sort prochainement!

Voir les commentaires

Publié le 6 Juin 2013

AIDUCE : Le rapport OFT sur les cigarettes électroniques : une analyse pertinente plombée par des recommandations fumeuses et sans fondement scientifique

http://www.aiduce.fr/le-rapport-oft-sur-les-cigarettes-electroniques-une-analyse-pertinente-plombee-par-des-recommandations-fumeuses-et-sans-fondement-scientifique/

Voir les commentaires

Publié le 5 Juin 2013

Enfin une Institution française qui présente la e-cigarette de façon plus pondérée !
L'INCa, l'Institut du Cancer, vient de publier une analyse basée sur le rapport Dautzenberg. Quelle différence avec la Ligue contre le cancer !!!

http://www.e-cancer.fr/prevention/facteurs-de-risque-et-de-protection/tabac/espace-grand-public/gros-plan-sur-la-cigarette-electronique

Voir les commentaires