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Publié le 28 Octobre 2020

 

Nous sommes le 28 octobre 2020, soit 4 jours avant le début du Mois sans tabac, où la vape n'est pas ignorée (a contrario de l'année passée) par Santé Publique France.

Mais voilà, cela fait 10 ans que la vape dérange...

L'année dernière ils n'ont même pas eu a se fouler la rate. On a eu d'abord l'OMS "la vape est incontestablement nocive") en juillet, suivi au mois d'août et tout l'automne par les maladies pulmonaires et les morts aux USA dus à la consommation de produits au THC frelatés (car fournis au marché noir dans les Etats américains n'ayant pas légalisé le cannabis). Mais bien sûr les gros titres ne faisaient pas la différence, un petit peu d'amalgame ne peut pas faire de mal !

Et puis... la COVID est arrivée. Combien d'ex-fumeurs vapoteurs retournés à la cigarette depuis ? Combien de fumeurs éloignés de l'outil préféré des Français pour arrêter de fumer (selon Santé Publique France) ?

Mais là, le Mois sans tabac va débuter, et le tabac va encore augmenter un petit peu. Faudrait quand même pas que les taxes du tabac soient réduites à peau de chagrin. Alors que pourrait-on inventer ?

Et si on demandait à l'ANSES, qui a reçu plein d'argent par les notifications de liquides à vaper entre 2016 et 2019, mais qui n'a jamais fait son boulot (par manque de personnel sans doute), ce qui a conduit l'Etat à annuler la "taxe" sur les déclarations des liquides (puisque non utilisé par l'autorité sensée faire les contrôles), de nous pondre un petit rapport pour nous aider à garder les fumeurs et les taxes qui vont avec.

On imagine bien le circuit (qui est le même depuis des décennies) : Ministère des Finances => Ministère de la Santé => ANSES. Aidez-nous on va perdre des sous !

Bien évidemment depuis ce matin on voit des gros titres qui vont bien faire peur aux gens.

Alors analysons un peu le communiqué de presse de l'ANSES disponible sur leur site (voir le lien au début de ce post).

Bon, première constatation, la photo de UNE nous montre à quel point l'ANSES est à la page concernant les produits du vapotage. Une vape de seconde génération de 2013-2014. Connaissant la vitesse à laquelle la vape s'est développée, ils pourraient au moins mettre une box et un ato !

Ensuite, on commence par entretenir la confusion : Tabac et Vape traités au même plan. On oublie juste que les associations de vapoteurs et les professionnels se sont battus pour que la vape soit traitée autrement que le tabac, ce que le Ministère de la Santé a figé dans le marbre en parlant de Produits du vapotage dans la transcription en Droit français de la Directive européenne.

Comment saper la vape juste avant le mois sans tabac !

En gros, ce que l'on reproche aux professionnels de la vape, c'est de ne pas avoir donné toutes les informations sur la composition et le volume des ventes. Mais si l'ANSES avait rempli son rôle, ce n'est pas 4 ans après le début des notifications qu'elle aurait dû s'émouvoir, non ?

Comment saper la vape juste avant le mois sans tabac !

On se gausse de publier les premières données européennes... plus de 4 ans après la mise en place de cet organisme. Mais Ouups ! On a oublié les liquides sans nicotine... qui peuvent se retrouver sur le marché sans déclaration à l'ANSES (mais pas à l'INRS, n'est-ce pas les professionnels qui ont oublié ce petit détail !). La déclaration à l'INRS est obligatoire pour une question de risque des mélanges chimiques, de façon à ce que les centres anti-poison puissent faire leur boulot en cas d'accident.

Comment saper la vape juste avant le mois sans tabac !

Donc, concernant la vape voilà ce qui est annoncé.

Comment saper la vape juste avant le mois sans tabac !Comment saper la vape juste avant le mois sans tabac !

Alors le buzz, va donc se faire sur des détails, parce que c'est ça qui peut faire peur, et qui va être repris dans la presse. Histoire de bien angoisser tout le monde et éviter que les gens arrêtent de fumer.

Les produits CMR sont à proscrire dans les liquides, comme dans tout produit de consommation. Sauf que la liste des produits CMR évolue quasiment au quotidien, et que les professionnels de la vape doivent suivre ça de près car un arôme ou un additif par exemple peut être déclaré CMR du jour au lendemain. La réaction habituelle des professionnels est alors de modifier la composition de leur liquide pour répondre à cette modification de la réglementation. Donc en 2019-2020, cela correspond à 3.5% (de plus de 33000 liquides "analysés"), quasiment tous des liquides non fabriqués en France. ENORME !

Pour les ingrédients interdits c'est quand même ENORME 0,06% (de plus de 33000 produits). Par comparaison c'est 0,19% dans les produits du tabac (soit 30 fois plus).

 

Autre reproche, les professionnels n'ont pas transmis leurs volume de ventes. Bon c'est pas bien, mais l'Industrie du tabac ne semble pas faire mieux ! Mais peut-être que l'ANSES n'a pas non plus fait son boulot là. Si ils veulent des données, peut-être qu'un petit rappel régulier serait suffisant pour les obtenir. 

 

Et c'est là que l'ANSES s'aperçoit que la réglementation européenne a laissé de côté les liquides sans nicotine (à cause de la limitation à 10 ml des liquides nicotinés, qui est en outre une aberration écologique), et que cela a ouvert une brèche pour les grands contenants sans nicotine dans laquelle les professionnels et les utilisateurs se sont engouffrés. C'est le problème, comme dirait Clive Bates, de mettre en place une réglementation sans en peser les conséquences négatives pour les utilisateurs. C'est ce qui s'est passé à une autre échelle, et sans rapport avec la vape nicotinée, aux USA avec les liquides au THC frelatés, causé par le fait que certains Etats ont légalisé le cannabis alors que d'autres restaient dans la prohibition, créant ainsi un marché parallèle sans aucun contrôle. 

Et puis tant qu'à faire on va remettre une petite couche de doute sur la toxicité (réfuté par plusieurs études), l'efficacité de la vape pour l'arrêt du tabac (pourtant confirmé récemment par la revue Cochrane), ou encore l'hypothétique effet passerelle (démenti par toutes les études de population, y compris aux USA).

 

L'ANSES demande à BVA une enquête sur le vapotage. Rien d'affolant pour les personnes connaissant un peu la vape. Mais l'ANSES découvre que 40% des vapoteurs font leurs liquides eux-même ! Donc en dehors de toute réglementation (sauf pour les boosters). Et donc tout le monde s'émeut à l'ANSES. Quoi ? Non seulement les vapoteurs ne vont plus remplir les caisses de l'Etat avec les taxes du tabac, mais en plus on a créé un "marché parallèle" !

 

Comme finalement on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent, on va essayer de faire un peu peur avec les intoxications accidentelles.

 

Mais en fait on ne trouve pas grand chose en 2017, alors on en a remis une autre en route (2019-2020, non encore publiée) histoire d'instiller le doute.

 

Bref, tout ça pour ça !

Alors soyez un peu critique en lisant la presse dans les prochains jours. Plus de 10 ans que la vape existe, et toujours rien à lui repprocher. Alors semons le doute, créons un doute, ça peut pas faire de mal pour les finances de l'Etat.

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Publié le 15 Novembre 2019

Hier, je participais au E-cigarette Summit de Londres, et après mon intervention sur la nécessité de former les boutiques de vape et les professionnels de santé sur la nicotine et la vape, pour aider un maximum de fumeurs à sauver leur peau en passant à la vape, une journaliste de RTL (Marie Duhart) m'a appelé pour intervenir ce matin au journal de 6h15 (j'étais à Londres, donc j'ai mis mon réveil à 5h à cause du décallage horaire).

Mais en fait non, un épisode de neige a annulé mon interview.

Pourtant j'avais préparé ce que j'avais à dire à propos de ce pauvre jeune qui est mort parce que personne ne lui a dit que ce n'était pas bien ve vaper un produit huileux !

Ce que je voulais dire ce matin sur l'antenne de RTL qui avait rapporté la mort d'un jeune Belge à cause "soit-disant de la vape" c'était ce qui suit :

Il y a un mois se tenait à Paris le 3ème Sommet de la vape où il a été clairement dit que l'épisode américain de cet été, fort regrettable pour les victimes, n'a rien à voir avec le vapotage.

Depuis, le CDC (Center for Disease Control) a enfin reconnu que ces morts inutiles sont dues à l'utilisation de cartouches céllées de cannabinoïdes frelatés contenant de l'acétate de vitamine E achetées dans la rue. Ce n'est même pas la vitamine E qui est en cause, mais son support huileux qui ne pose aucun problème lorsqu'il est avalé sous forme de gélules, ou appliqué sur la peau (ce qui est sa destination).

Mais les vapoteurs savent depuis longtemps qu'on ne doit pas inhaler de substances huileuses dangereuses pour les poumons (le propylène glycol et le glycérol, supports des liquides nicotinés, sont des alcools, pas des produits huileux).

Cependant, pour le cas malheureux qui nous occupe, comme ceux des dizaines d'américains morts des mêmes causes, les médias ont encore cédé aux sirènes de l' AFP qui depuis un certain temps se commet dans une campagne de désinformation qui un jour ou l'autre se retournera contre elle !

Ce que fait l'AFP depuis cet été est un crime qui résultera en centaines de milliers de morts inutiles en détournant, sans que l'on sache ses motivations, les fumeurs de la meilleure alternative au tabagisme qui soit, et qui selon Santé Publique France est la méthode préférée des français pour arrêter de fumer. 

Il est aussi du devoir des autorités de chaque pays, de mettre en garde leurs populations des dangers de consommer des produits frelatés que l'on trouve facilement dans la rue ou sur Internet. Les produits du vapotage ne sont pas concernés, on parle bien de produits illégaux et frelatés. L'absence de mise en garde de la part des autorités de santé est un crime !

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Publié le 16 Mars 2016

Un petit mot pour remercier le journaliste de RTL Belgique de son article sur la présentation que j'ai faite au Colloque de la Revue le Flyer en septembre dernier à Paris.

La vidéo de ma présentation est disponible ici :

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Publié le 12 Juin 2015

Children aged 11 to 16 who have never smoked do not regularly use e-cigarettes, according to new Cancer Research UK data being presented today (Friday) at the UK Nicotine and Smoking Cessation Conference (link is external) and will be published in the journal Nicotine and Tobacco Research (link is external).

Les résultats présentés aujourd'hui à la conférence britannique sur l'arrêt du tabac confirment les données déjà publiées.

Parmi les 1205 adolescents de 11 à 16 ans ayant répondu à l'enquête, 12% ont essayé l'e-cigarette. Concernant l'utilisation régulière, elle représente 2% pour ceux l'utilisant plus fréquemment qu'une fois par mois, et 1% pour ceux l'utilisant plus qu'une fois par semaine.

L'utilisation régulière n'a été trouvée que chez les adolescents qui était aussi fumeurs. L'expérimentation de l'e-cigarette chez les adolescents non-fumeurs était de 3%.

Au Royaume Uni il y a environ 2,6 millions d'adultes utilisant l'e-cigarette, et environ 10 millions de fumeurs.

Le Prof. Linda Bauld, du Cancer Research UK et de l'Université de Stirling, a déclaré: “Certains pensent que l'augmentation de l'utilisation de la cigarette électronique que nous observons pourrait conduire à une nouvelle génération d'adultes n'ayant jamais fumé mais qui seraient dépendants de la nicotine. Cette peur est basée sur la croyance que dû à l'attirance de ces produits, les adolescents qui n'ont jamais fumé seraient attirés par l'e-cigarette et pourraient commencer à l'utiliser régulièrement."

“Notre enquête confirme d'autres enquêtes menées au Royaume Uni qui montrent qu'il n'en est rien. Les jeunes essayent effectivement l'e-cigarette, dont certaines contiennent de la nicotine. Cependant, nos données montrent que pour le moment cette expérimentation ne se traduit pas en utilisation régulière.”

Alison Cox, Directrice de la prévention du cancer au Cancer Research UK, a déclaré: “Ces données sur l'utilisation de la cigarette électronique chez les jeunes suggèrent que l'e-cigarette n'est pas une porte d'entrée dans le tabagisme. Il est rassurant aussi de voir que le tabagisme des jeunes continue de reculer pendant que l'utilisation de l'e-cigarette progresse."

“De nombreuses questions demeurent concernant ces produits, et il est important que nous continuions à suivre de près l'évolution de leur utilisation. C'est pour cela que le Cancer Research UK continuera de fiancer les recherches dans ce domaine.”

Enquête réalisée entre août et septembre 2014

Prévalence de l'utilisation de l'e-cigarette chez 1205 adolescents.

Expérimentation 12%

Plus d'une fois par mois 2%

Plus d'une fois par semaine 1%

Expérimentation chez les non-fumeurs 3%

Utilisation régulière chez les non-fumeur 0%

*utilisation régulière chez les non-fumeurs définie comme "au moins une fois par mois"

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Publié le 19 Novembre 2014

De l'incohérence de l'interdiction de vente aux mineurs!

Ce n'est pas la première fois que j'entends cela, mais une boutique de VP que je connais bien m'a rapporté hier un fait qui montre l'hypocrisie de l'interdiction de vente aux mineurs.

Un groupe d'adolescents est donc venu pour acheter une cigarette électronique dans cette boutique. La vendeuse, respectueuse de l'interdiction de vente aux mineurs, qu'elle respectait d'ailleurs, comme beaucoup de boutiques, avant l'interdiction officielle, leur dit qu'elle ne peut pas vendre à des mineurs, qu'elle est désolée, mais qu'ils peuvent éventuellement revenir avec leur parents.

Les jeunes sont donc partis au bureau de tabac situé quelques dizaines de mètres plus loin, et sont repassés ensuite devant la boutique pour la narguer. Ils n'ont eu aucun problème pour l'acheter au bureau de tabac. Forcément, puisque la majorité des buralistes ne respecte pas non plus l'interdiction de vente aux mineurs pour le tabac, comme l'atteste une enquête qui avait été réalisée par le CNCT en 2011 " 62 % des débitants français étaient en infraction et ont vendu du tabac à des mineurs de 12 et 17 ans. A l’égard des enfants de 12 ans, près de 4 buralistes sur 10 ont accepté de leur vendre du tabac (38 %)."

Lorsque des adolescents fumeurs veulent, comme les fumeurs adultes, utiliser un produit considérablement plus sûr que la cigarette, ils font comment? Là est toute l'incohérence d'une telle mesure d'interdiction, qui fait courir le risque à des adolescents de devenir encore plus dépendant du tabac, sans avoir la possibilité d'utiliser un produit dont on sait qu'il est moins dangereux, mais que nos élites préfèrent laisser seulement aux adultes, et encore, au vu des législations en gestation suite au vote de la Directive européenne sur les produits du tabac, même les adultes ne seront plus en mesure d'obtenir un produit efficace, puisque limité par la réglementation à un ersatz, sans tenir compte de l'avis des scientifiques et professionnels de la santé publique.

Toutes les enquêtes actuelles menées aux Etats-Unis (CDC) ou en Angleterre (ASH) montrent que le tabagisme recule chez les jeunes, et que c'est sans doute la cigarette électronique (qui porte si mal son nom) qui en est la cause. Combien de temps faudra-t-il pour qu'enfin on reconnaisse que le VP est sans doute la meilleure chose qui soit arrivée aux fumeurs depuis plus d'un siècle, et que c'est une chance qu'il ne faut pas manquer d'éradiquer les maladies et les morts dues au tabac dans les décennies qui viennent ?

A moins qu'on fasse comme avec le snus (tabac à chiquer suédois à taux réduit de cancérigènes, qui fait que la Suède a le taux de cancers du poumon chez l'homme le plus bas au monde), que l'Europe a interdit de vente en 1992, et que l'on laisse mourir les fumeurs parce qu'on ne leur dit pas que c'est considérablement moins dangereux que de fumer, ou plutôt on leur dit que c'est aussi dangereux, ce qui est non seulement un mensonge, mais un crime.

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Publié le 17 Novembre 2014

Le CDC (US Centers for Disease Control and Prevention) vient de publier les données de l'enquête annuelle chez les jeunes de 2013. En comparant avec les données de 2011 et 2012, on peut réaliser ces graphiques, selon l'âge des adolescents (aux USA, le collège correspond en gros aux élèves de la 6ème à la 4ème, le lycée à ceux de la 3ème à la terminale).

Les données du CDC (Etats-Unis) montrent aussi une baisse du tabagisme chez les jeunes

Comme on peut le voir sur le graphique des collèges, l'utilisation d'e-cigarette s'est stabilisée entre 2012 et 2013, alors que l'utilisation de cigarettes de tabac a baissé, de même que le total des deux au cours de la même période.

Les données du CDC (Etats-Unis) montrent aussi une baisse du tabagisme chez les jeunes

Sur le graphique des lycées, ont peut voir une augmentation de l'utilisation d'e-cigarette entre 2012 et 2013, et une baisse de l'utilisation de cigarettes de tabac, même si le total des deux n'a pas baissé, il y a moins de fumeurs de cigarettes.

Ces chiffres vont donc dans le même sens que ce qui est observé en Angleterre (données ASH), dans le Minnesota, ou à Paris (données PST), soit une baisse régulière de la consommation de cigarettes de tabac chez les adolescents. Ce n'est pourtant pas ce qui est rapporté dans la presse, ou par notre Ministre de la santé, lorsque l'on brandit l'hypothétique passerelle de l'e-cigarette vers le tabagisme. Pourtant, de temps en temps, des journalistes creusent un peu plus la question, et évitent de dramatiser, mais ils sont encore trop peu nombreux. Le risque au final est de décourager les fumeurs d'utiliser un produit qui peut les aider à arrêter de fumer, et de réduire considérablement leur risque tabagique.

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Publié le 17 Septembre 2014

Le résumé de l'enquête, en anglais, est ici:

http://www.ash.org.uk/:new-survey-finds-regular-use-of-electronic-cigarettes-by-children-still-rare

Une nouvelle enquête réalisée par ASH (Action on Smoking and Health) [1], montre que si l'usage de la cigarette électronique par les jeunes a augmenté entre 2013 et 2014:

• Seulement 1,8% des jeunes (11-18 ans) sont des utilisateurs réguliers. 90% des utilisateurs réguliers ou occasionnels sont des jeunes qui sont déjà des fumeurs ou ex-fumeurs

• 91% des jeunes n'ont pas essayé l'e-cigarette, même une seule fois; et ce en dépit du fait que

• Plus de 80% des jeunes connaissent parfaitement l'existence de l'e-cigarette (contre moins de 70% en 2013).

L'enquête de ASH (Jeunes sans fumée) a interrogé plus de 2000 jeunes de 11 à 18 ans en 2013, et à nouveau 2000 en 2014, à propos de leur consommation de tabac et de e-cigarettes. L'enquête confirme aussi que 98% des jeunes qui n'ont jamais fumé n'ont pas non plus essayé l'e-cigarette.

Globalement, le nombre de jeunes qui ont déjà essayé une e-cigarette a augmenté de 3%, passant de 7% en 2013 à 10% en 2014 [2]. Cependant, l'utilisation est étroitement liée au tabagisme. Les jeunes qui fument le plus régulièrement sont plus susceptibles d'avoir essayé l'e-cigarette.

Non seulement les jeunes n'utilisent pas ces produits régulièrement, mais ils n'ont pas l'intention de le faire dans l'avenir. Plus de 90% des jeunes interrogés qui n'avaient jamais essayé de vaper ont dit qu'ils n'avaient aucune intention d'essayer dans le futur.

La Directrice de ASH, Deborah Arnott a dit: «ASH est favorable à l'introduction d'un âge minimum pour la vente de 18 ans pour les e-cigarettes [3] et à des contrôles plus stricts sur la publicité [4] afin d'éviter que ces produits soient promus aux enfants. Cependant, les résultats de l'enquête devraient rassurer le public que les e-cigarettes ne sont pas actuellement largement utilisées par les jeunes, et que ceux-ci ne sont pas intéressés à les utiliser. Les petites augmentations de la consommation qui ont eu lieu au cours de l'année écoulée sont presque entièrement confinées chez les jeunes qui fument ou qui ont fumé. "

Notes aux rédacteurs

[1] La recherche a été menée par YouGov dans le cadre de l'enquête ASH "Jeunes sans fumée", mais les chiffres de ce communiqué de presse sont basés sur une analyse approfondie menée par l'institut de santé publique (Public Health England). L'analyse complète est en cours de préparation pour publication et sera publié en temps voulu. Le travail de terrain a été réalisée par YouGov entre le 21 Mars et 1er Avril 2014.

[2] inclus moins de 1% qui n'ont pas voulu dire s'ils avaient déjà utilisé l'e-cigarette

[3] La loi "enfants et familles" de 2014, a créé une disposition pour relever l'âge de vente des e-cigarettes à 18 ans. Le gouvernement est susceptible d'ouvrir bientôt une consultation sur la réglementation.

[4] La directive sur les produits du tabac de l'UE de 2014 comprend un certain nombre de dispositions concernant l'e-cigarette, incluant des contrôles sur la commercialisation. Dès 2016, les produits qui ne seront pas autorisés en tant que médicaments ne seront plus en mesure d'utiliser la publicité transfrontalière, ce qui inclut les médias imprimés et télévisés. Le Comité des pratiques publicitaires doit publier de nouvelles lignes directrices sur la publicité des e-cigarettes après sa récente consultation.

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Publié le 10 Septembre 2014

L'article (en anglais) critiquant la position de l'OMS, que nous avons publié dans Addiction la semaine dernière, est en libre accès pendant 1 mois...
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/add.12730/pdf

Vous pouvez aussi lire l'éditorial de Robert West
http://bjgp.org/content/64/626/442.full

J'essayerai de faire un petit résumé en français ces prochains jours.

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Publié le 26 Août 2014

L'OMS a publié aujourd'hui un document de travail en vue de la réunion des Parties de la Convention cadre (CCLAT) à Moscou en octobre prochain:

http://apps.who.int/gb/fctc/PDF/cop6/FCTC_COP6_10-fr.pdf

C'est une révision d'une version précédente encore plus virulente et opposée au vaporisateur de nicotine (VP), qui semble avoir pris en compte quelques critiques qui avaient été adressées à l'OMS, en particulier notre lettre envoyée à la Directrice, démontrant la déformation des données scientifiques, utilisées afin de leur faire dire ce qu'elles ne montraient pas. C'est indigne de scientifiques, tel Stan Glantz (co-auteur du rapport qui a servi de base à ce document publié aujourd'hui), de déformer à ce point les données, ou de ne choisir que celles qui l'arrange, pour atteindre un but pré-fixé, en l'occurrence mettre des bâtons dans les roues du VP, censé renormaliser le tabagisme ou inciter les jeunes à commencer.

Le problème est que rien de ce qui est avancé par Stan Glantz, ou par ce rapport largement inspiré, n'est supporté par les données scientifiques existantes.

Ni l'hypothèse de la porte d'entrée en tabagisme des jeunes, que même les données du CDC, utilisées par Glantz, ne montrent pas lorsqu'on les analyse vraiment, ni d'ailleurs les données françaises (Paris sans tabac) ou anglaises (STS), ni la dangerosité de la nicotine exagérée comme toujours, ni l'exposition passive au VP, ne sont basés sur des preuves solides, mais des données déformées et utilisées dans le but de faire peur et d'atteindre un objectif pré-établit.

Certaines critiques des articles de Glantz (dans JAMA Pediatrics, ou Circulation) sont déjà parues. D'autres arrivent, dont un Editorial de Robert West dans le British Journal of General Practice à paraître lundi 1 septembre, et une critique du rapport de Glantz pour l'OMS à paraître la semaine prochaine dans Addiction (j'en suis l'un des co-auteurs), qui reprend les éléments de notre lettre à l'OMS.

Encore une fois, ceci n'est qu'un document de travail en vue de la COP6, à nous d'être suffisamment convaincants auprès des participants (représentants des différents pays ayant ratifié la Convention) et à continuer d'apporter des réponses scientifiques par de nouvelles études, afin que le document final ne soit pas aussi biaisé, et laisse au VP la possibilité de livrer les avantages potentiels de Santé publique, que même l'OMS reconnaît dans ce texte (paragraphe 34).

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Publié le 28 Mai 2014

Mise à jour de la position de ASH (Londres) sur l'ecig.

http://www.ash.org.uk/files/documents/ASH_715.pdf

1. Les cigarettes électroniques ne sont pas des cigarettes. Elles ne contiennent pas de tabac et leur utilisation n'est pas fumer.

2. ASH, en ligne avec les recommandations de NICE sur la réduction du risque, indique qu'il est toujours mieux de cesser toutes les formes d'utilisation de la nicotine.

3. Cependant, pour ceux qui restent dépendants à la nicotine, NICE recommande l'utilisation de produits contenant de la nicotine comme alternative à la cigarette ou pour réduire sa consommation, ou en cas d'abstinence temporaire, pour aider à réduire les méfaits du tabagisme.

4. NICE ne peut pas recommander l'utilisation de la nicotine par des produits non médicamenteux, mais de nombreux fumeurs trouvent que les cigarettes électroniques peuvent les aider. Les enquêtes de ASH montrent que leur utilisation a triplé au cours des deux dernières années, passant de 700.000 à 2,1 millions d'utilisateurs.

5. Les cigarettes électroniques se révèlent plus attrayantes pour les fumeurs que les substituts nicotiniques, tout en leur offrant une alternative plus sûre par rapport à la cigarette. Des preuves existent qu'elles peuvent être efficaces pour aider les fumeurs à arrêter, et peu de preuves qu'elles sont utilisées par des personnes n'ayant jamais fumé.

6. Le nombre d'enfants et de jeunes qui utilisent régulièrement des cigarettes électroniques reste très faible et leur utilisation est presque entièrement due aux fumeurs et aux ex-fumeurs. C'est aussi ce que l'on observe dans d'autres pays comme les Etats-Unis.

7. ASH est en faveur d'une réglementation renforcée pour assurer la sécurité et la fiabilité des cigarettes électroniques et empêcher leur promotion aux non-fumeurs et aux enfants.
8. Toutefois, en l'absence de preuve de préjudice important pour les personnes à proximité, ASH ne soutient pas l'idée d'inclure les cigarettes électroniques dans les lois d'interdiction de fumer, qui interdirait complètement leur utilisation dans les lieux publics.

Nos associations de lutte antitabac et autres Haut conseil de la santé publique pourraient s'en inspirer... c'est un peu plus basé sur les preuves !

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