Publié le 2 Juillet 2016

L'association SOVAPE publiée au Journal Officiel

C'est officiel ! L'association SOVAPE est publiée au Journal Officiel.

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Rédigé par Jacques Le Houezec

Publié dans #réduction du risque

Publié le 27 Juin 2016

Nouvelle étude: 6,1 millions d'Européens ont arrêté de fumer avec la cigarette électronique

Plus de six millions de fumeurs dans l'Union européenne ont arrêté de fumer et plus de 9 millions ont réduit leur consommation de tabac fumé avec la cigarette électronique, selon une étude publiée aujourd'hui dans la revue Addiction. Les scientifiques grecques de l'Université de Patras et du centre de chirurgie cardiaque Onassis et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM, Paris) ont analysé les données de l'Eurobaromètre 2014 sur le tabagisme et l'utilisation de la cigarette électronique. Selon les résultats de l'étude, 48,5 millions d'Européens ont déjà essayé la cigarette électronique, et 7,5 millions sont des utilisateurs actuels. Parmi les utilisateurs actuels, 35,1% ont arrêté de fumer et 32,2% ont réduit leur consommation tabagique.

« Ce sont probablement les taux de sevrage et de réduction tabagiques les plus élevés jamais observés sur une population aussi large », a déclaré le chercheur principal de l'étude, le Dr Konstantinos Farsalinos. « Les données de l'Union européenne montrent que l'utilisation de la cigarette électronique semble avoir un impact positif sur la santé publique pour deux raisons principales: 1. les taux élevés d'arrêt et de réduction de consommation observés, et 2. l'utilisation de la cigarette électronique est largement confinée à la population de fumeurs (actuels et anciens), et est minimale chez les non-fumeurs. »

Il y a beaucoup de controverse quant à l'utilisation de la cigarette électronique par des non-fumeurs, mais les chercheurs semblent rassurants. Jacques Le Houezec, un scientifique membre de l'Unité INSERM U1178 sur les addictions, a déclaré: « Chez les non-fumeurs, nous avons observé une certaine expérimentation de la cigarette électronique, mais l'utilisation régulière est faible avec seulement 1,3% des non-fumeurs ayant déclaré utiliser une cigarette électronique contenant de la nicotine, et 0,09% ayant rapporté une utilisation quotidienne. Pratiquement, il n'y a pas d'utilisation actuelle ou régulière de cigarette électronique avec nicotine par les non-fumeurs, donc la préoccupation d'un possible effet passerelle vers le tabagisme est largement rejetée par ces résultats. »

Le Professeur Konstantinos Poulas a mentionné l'importance de l'enquête Eurobaromètre pour l'évaluation de l'utilisation de la cigarette électronique dans l'Union européenne. « Le questionnaire de l'Eurobaromètre est probablement l'un des plus détaillés en termes d'analyse de l'utilisation de la cigarette électronique au niveau de la population. Il fournit des informations détaillées sur la fréquence d'utilisation, différencie l'expérimentation de l'utilisation régulière et examine l'utilisation de nicotine avec la cigarette électronique. En outre, l'enquête a porté sur un large échantillon d'Européens représentatif de la population totale de l'UE. Ce type de questionnaire devrait être utilisé dans toutes les études en population. »

L'Eurobaromètre est une enquête réalisée par la Commission européenne, permettant d'évaluer, entre autres, les habitudes tabagique et l'utilisation de la cigarette électronique dans l'ensemble des 28 Etats membres de l'Union européenne.

Farsalinos KE, Poulas K, Voudris V, Le Houezec J. Electronic cigarette use in the European Union: analysis of a representative sample 2 of 27 460 Europeans from 28 countries. Addiction 2016.

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Publié le 13 Juin 2016

Grande enquête 2016 "vous et la vape, où en êtes-vous ?"

Cette enquête a été réalisée par le forum Ecigarette-public.com du 2 au 23 Mai 2016 sur 5340 personnes ayant volontairement répondu au questionnaire en ligne.

Le lien vers le PDF de l'analyse des données est ici.

Il faut remercier Franck et tous les membres du "petit forum" pour cette enquête, qui si elle n'est pas représentative de la population (puisque réalisée par des volontaires sur Internet), est tout de même très intéressante, car très fouillée. Il faut remercier aussi Leio pour le travail sur les graphiques et Amélia pour l'analyse des données (de nombreuses heures de travail).

1- Profil du vapoteur type

C’est un homme d’environ 40 ans, salarié du privé ou du public, ancien fumeur. Il a démarré la cigarette jeune, entre 16 et 17 ans. Il fumait un paquet par jour environ. Il a déjà tenté d’arrêter le tabac deux ou trois fois. Il vape depuis deux ans et demi. Il a découvert la vape par le bouche à oreille et les sites internet. Il est passé à la vape pour des questions de santé, et parce qu’aucune autre méthode de sevrage n’avait fonctionné. Il ne nie cependant pas l’aspect financier, la vape est moins chère que la cigarette. Il n’a pas eu d’effet secondaire lorsqu’il est devenu vapoteur, peut-être la gorge un peu sèche et quelques nausées. Il vape toujours depuis, exclusivement, et n’a jamais arrêté.

Il a trouvé facile l’arrêt de la cigarette grâce à la vape ; il a arrêté quasiment immédiatement et surtout, il a arrêté seul, sans l’aide d’un médecin et sans autre méthode de sevrage. Il lui a cependant fallu plusieurs achats avant de trouver le matériel qui lui convenait. Bien qu’il ait trouvé la vape qui lui va, il continue d’acheter quelques matériels pour le plaisir ou par curiosité.

Pour les liquides, il vape à un taux assez faible, en dessous de 10 mg/ml. Il cherche à réduire son taux de nicotine, mais ce n’est pas ce qui le préoccupe le plus, surtout qu’il vape essentiellement en subohm. Il achète ses liquides en France et en Europe, que ce soit dans les boutiques physiques ou en ligne. Et puis, il se met au DIY. Ce qu’il préfère, ce sont les arômes fruités et les gourmands !

Côté matériels, il utilise des mods électroniques et des atomiseurs ou drippers reconstructibles. Son matériel a beaucoup évolué depuis ses débuts dans la vape : il a acheté d’ailleurs au moins 6 ou 7 vaporisateurs depuis son arrêt de la cigarette.

Pour lui, la vape est une bonne chose. Non seulement c’est un bon outil pour arrêter de fumer, mais c’est aussi un plaisir, voire un loisir. Et puis, sa santé s’est améliorée. Il trouve que les matériels et liquides proposés sont relativement fiables, en tout cas il est sûr qu’ils sont efficaces comme outil de sevrage tabagique. Il reste néanmoins assez partagé quant à la transparence des fabricants sur les méthodes de fabrication et la composition des liquides.

Il a entendu parler de la TPD et a même participé à des actions en faveur de la vape. S’il est plutôt favorable à l’interdiction de vaper dans certains lieux fermés ouverts au public (mais pas tous non plus !), il veut pouvoir vaper sur son lieu de travail. Il souhaite que les produits de la vape restent interdits de vente aux mineurs. Pour autant, il ne veut pas que la publicité soit interdite ou alors que l’interdiction soit limitée à certains médias. Pour lui, la TPD dans sa partie consacrée aux vaporisateurs personnels est une mauvaise chose ; il souhaite pour sa part que les produits de la vape soient considérés comme des produits de consommation courante, ou bien qu’on leur trouve un statut particulier. Quoi qu’il en soit, il ne veut pas qu’ils soient assimilés à des produits du tabac ou des produits pharmaceutiques.

2- Les analyses – enquête vapoteurs 2016

Pourquoi passer à la vape ?

98% des vapoteurs sont d’anciens fumeurs, et si l’on considère le nombre de non-fumeurs exclusifs (jamais aucune cigarette, pipe, cigare, etc.), ce chiffre monte à 99,7%. Il y a donc un lien de la cigarette vers la vape. Du coup, on passe à la vape pour des questions de santé à 60% des occurrences, parce qu’aucune méthode de sevrage n’avait fonctionné auparavant (56% des occurrences). L’aspect financier n’arrive qu’en troisième position (41%). Si la curiosité est cité à 22%, le mimétisme (faire comme ses proches) n’influe que peu le passage à la vape (moins de 1,5%). – question 13 –
78% des personnes interrogées n’ont ressenti aucune gêne après leur début dans la vape. 1/5 avouent des petits désagréments (gorge sèche, nausées). – question 14 –
Si l’on regarde les profils de ceux qui fumaient avant de passer à la vape, on s’aperçoit qu’ils ont commencé pour 85% avant 18 ans (– question 7 –), voire très jeunes pour 33%. Plus de la moitié fumaient plus d’un paquet par jour (donc plutôt des gros fumeurs) – question 8 –. Les trois quarts ont tenté d’arrêter de fumer avant d’essayer la vape (– question 9 –) et à 85% avec deux tentatives infructueuses ou plus (– question 10 –).

La vape peut-elle attirer les non-fumeurs ?

Seules 66 personnes (1,24% des personnes interrogées) se déclarent non-fumeur avant de passer à la vape. Si l’on regarde de plus près, on s’aperçoit que sur ce nombre, seuls ¼ n’ont jamais approché de cigarettes, cigares, pipes et autres produits du tabac. 16 personnes sur 5340. Autrement dit, cela représente 0,3% de l’échantillon total.
Pour les 50 autres personnes, plus de la moitié a fumé régulièrement à une période, puis a eu un temps d’arrêt suffisamment long pour se déclarer non-fumeur avant de passer à la vape. – question 5 –
Un quart des non-fumeurs devenus vapoteurs ont essayé la vape par crainte de tomber dans le tabagisme, ou parce que le tabac les attirait mais qu’ils avaient conscience des risques et des contraintes (santé, prix, etc.). La vape est donc un palliatif à l’envie de cigarette. – question 6 –

Pourquoi continuer à fumer quand on vape ?

13% des personnes interrogées fument et vapent en même temps (soit 702 personnes sur 5340) ; ce sont les vapofumeurs ou hybrides.
Un quart d’entre eux sont insatisfaits de leur situation, les autres ayant trouvé un équilibre entre cigarette et vape, soit parce qu’ils sont toujours en phase de réduction de cigarettes et qu’ils progressent vers leur objectif, soit parce qu’ils ont gardé les cigarettes plaisir (– question 36 –).
97% des vapofumeurs ont réduit leur consommation de cigarettes (– question 33 –), et 84% d’entre eux ont réduit de moitié et plus (– question 34 –). 13 personnes sur 702, soit moins de 2%, ont même augmenté leur consommation de tabac malgré la vape (– question 35 –).
Si 20% des vapofumeurs pensent que la situation va rester identique dans l’avenir, plus de la moitié se voient devenir vapoteurs exclusifs et donc arrêter totalement le tabac. Seuls 4 personnes pensent redevenir fumeurs exclusifs, soit 0,07% de l’échantillon total. – question 38 –

Concernant les motifs d’insatisfaction, à savoir pourquoi continuer à fumer alors que la vape est là – question 37 –:

  • L’attrait du tabac est cité dans 68% des occurrences (sevrage difficile, goût pour le tabac, sensations, etc.) ;
  • Le manque d’attrait de la vape est cité à 20% (matériel peu performant, trop contraignant) ;
  • Les raisons personnelles (stress, situations difficiles, etc.) sont citées à 45% ;
  • Les objectifs non encore atteints interviennent pour 30%.
Pourquoi reprendre la cigarette lorsque l’on a testé la vape ?

52 personnes sur 5340 (environ 1% de l’échantillon) ont repris le tabac alors qu’ils ont été vapoteurs pendant quelques temps. Pourquoi ?

  • L’attrait du tabac est cité à 55% ;
  • Le manque d’attrait de la vape (matériel peu performant, trop contraignant, etc.) intervient pour 50% environ ;
  • Les raisons personnelles (ou autre choix) sont citées à 45% ;
  • Les raisons de santé (réelles ou craintes) pour 25% des occurrences ;
  • Le coût de la vape intervient seulement pour 6%. – question 18 –

Si l’on compare l’arrêt de la vape pour la cigarette aux motifs d’insatisfaction des vapofumeurs, on se rend compte que l’attrait du tabac est moindre chez ceux qui ont repris la cigarette, mais que le manque de performance du matériel, les contraintes liées à la vape interviennent beaucoup plus pour les fumeurs que pour les vapofumeurs insatisfaits. – question 37 et question 18 –. L’aspect matériel semble donc avoir une grande importance dans la satisfaction de la vape et dans le fait d’empêcher les vapoteurs de revenir à la cigarette.

Les fumeurs exclusifs anciens vapoteurs ont eu des périodes de vape assez courtes (moins de 1 an pour près des ¾ d’entre eux) – question 19 –, et plus de la moitié d’entre eux avaient arrêté la cigarette pendant leur phase de vape (– question 20 –). Ils disent avoir été bien conseillé pour les 2/3 d’entre eux et pour 20% s’être débrouillés seuls dans le choix de leur matériel (– question 21 –). Même s’ils ont arrêté la vape, ils gardent une bonne opinion à 73% (– question 23 –) et près de la moitié d’entre eux seraient prêts à recommencer l’expérience (– question 24 –).
Il est à noter que 66% d’entre eux fument autant voire plus qu’avant l’essai de la vape (– question 23 –).

Quid du sevrage définitif ?

88 personnes sur 5340 ont arrêté et la cigarette et la vape, soit un peu plus de 1,5% de l’échantillon total.
Globalement, l’arrêt total est relativement récent, moins de 2 ans pour 75% d’entre eux (– question 26 –). Les expériences de vapes ont été plutôt longues, de plus d’un an pour les 2/3 (– question 27 –). Il semble donc qu’il faille un certain temps pour être sevré totalement du tabac et de la vape. Ils disent cependant que l’arrêt de la vape a été ressenti comme facile (– question 28 et 29 –) et ils se sont arrêtés seuls, sans aucune aide humaine ou matériel à 95% (– question 31 –). 80% ne ressentent plus d’envie de tabac, ou très rarement (– question 30 –).
Cependant, seuls les 2/3 pensent être totalement sortis du tabac. – question 32 –

Quel est le marché de la vape actuellement ?

5190 personnes interrogées vapent (vapoteurs exclusifs + vapofumeurs).
80% d’entre elles ont un taux de nicotine assez faible, compris entre 0 et 10 mg/ml (– question 49 –). On peut le rapprocher du taux de personnes utilisant des résistances de moins de 1ohm (65%), puisque les forts taux de nicotine ne conviennent pas au subohm (–question 50 –).
Côté matériel, il y a eu une forte évolution parmi les vapoteurs puisque 95% ont fait évolué leurs vaporisateurs depuis leurs débuts dans la vape (– question 59 –). Les box ou mods électroniques remportent la palme des matériels préférés (90% des citations), suivis par les mods mécaniques (26% des occurrences). Les cigalikes ne représentent que 1% des citations (– question 57 –). Le reconstructible a le vent en poupe, avec 75% de personnes les utilisant de temps en temps ou en permanence. Les ¾ des personnes interrogées ont acheté 4 vaporisateurs ou plus (– question 60 –).
Côté liquides, les goûts fruités et gourmands ont la préférence largement devant les goûts tabac. A noter, un peu moins de 2% des personnes interrogées vapent de la base sans arôme (– question 54 –). Seules 13% vapent toujours le même liquide (– question 55 –). Les bases et arômes sont en grande partie originaires de France et d’Europe, avant les produits américains et chinois (– question 52 –). Le Do It Yourself prend de l’ampleur, puisque seules 1/4 des personnes interrogées ne consomment que des liquides tout faits (– question 53 –). Les avis sont assez partagés sur le marché des liquides, entre trop de gammes, pas assez de gammes, juste ce qu’il faut (– question 56 –) ; quoi qu’il en soit, près de 30% n’ont pas d’avis sur cette question.

Les vapoteurs utilisent plusieurs filières d’approvisionnement : on note une prédominance d’internet en particulier sur les sites français (76% des citations), chinois (23%) et autres (17%). Les boutiques physiques ont elles aussi une place de choix, puisqu’elles sont citées dans 56% des occurrences. Les buralistes ne représentent qu’une très faible part des fréquentations (1,2%) – question 51 –.

Les 2/3 des vapoteurs trouvent que les produits (matériels et liquides) actuellement sur le marché sont fiables (– question 69 –), mais ils sont très partagés sur la transparence des fabricants quant aux méthodes de production (– question 68 –). Ils pensent que la fabrication de la vape est suffisamment réglementée (53%), même si l’on peut noter que 30% n’ont pas d’avis sur la question (– question 67 –).

Quelle est l’opinion des vapoteurs sur la vape ?

Quand on interroge les vapoteurs et vapofumeurs sur la vape, leur ressenti est assez contrasté. Ils citent pour plus de 50% le fait que c’est un outil de sevrage tabagique, une façon de réduire les risques liés au tabac. L’aspect santé est donc important à leurs yeux. La notion de plaisir, de loisir arrive ensuite, pour plus d’un quart des citations. On parle même de miracle pour 12% des occurrences. Le ressenti est cependant parfois négatif (drogue, addiction, fardeau) pour 6% des citations (– question 65 –).
Les personnes interrogées ont ressenti un peu ou beaucoup d’amélioration de leur santé après avoir commencé la vape (85%) – question 62 –. 95% ont arrêté de fumer grâce à la vape sans aucun suivi de médecin ou tabacologue (– question 63 –), et à 99,3% sans aucun autre dispositif de sevrage (– question 64 –). Près de 80% n’ont jamais cherché à arrêter la vape (– question 66 –).
On peut noter cependant que la moitié d’entre eux s’inquiète des possibles dangers de la vape, sans occulter le fait que la vape reste moins nocive que le tabac. L’autre moitié pense que la vape n’est pas dangereuse ou s’en moque. – question 61 –
Quoi qu’il en soit, 93% des personnes interrogées pensent que la vape est un outil de sevrage tabagique efficace. – question 70 –

Vape et législation

Environ ¾ des vapoteurs ont entendu parler de la TPD (– question 76 –), et ceux qui en ont entendu parler considèrent pour 71% que c’est une mauvaise chose pour la vape (– question 77 –).
Pour les 2/3, ils sont favorables à l’interdiction de vaper dans les lieux fermés publics, mais pas forcément dans tous (– question 71 –). Il reste alors à définir pour quels lieux exactement ils seraient favorables à une interdiction. Ils sont cependant 72% à vouloir pouvoir vaper sur leur lieu de travail (– question 73 –).

Les 2/3 sont favorables à une interdiction de la vente de produits de la vape aux mineurs (– question 73 –).
En ce qui concerne la publicité, les 2/3 ne veulent pas de restriction, et 85% si l’on considère ceux pour qui l’interdiction ne peut être que partielle, pour certains médias (– question 74 –).

Seuls 4,5% des vapoteurs considèrent que les produits de la vape doivent être assimilés à des médicaments ou des produits du tabac. Pour les autres, hormis les 3,5% d’indécis, tous considèrent que les produits de la vape garder leur statut de produits de consommation courante (56%) ou bien doivent disposer d’un statut particulier (36%). – question 78 –
Enfin, 2/3 des participants a déjà participé à des actions en faveur de la vape (– question 75 –).

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Publié le 24 Mai 2016

L'association SOVAPE est née !

Afin de pérenniser le succès incontestable du 1er Sommet de la vape, Jacques LE HOUEZEC (initiateur du Sommet), Sébastien BEZIAU, Nathalie DUNAND et Laurent CAFFAREL créent l’association SOVAPE pour assurer un avenir solide à cette manifestation qui a installé la vape comme solution majeure de réduction des risques en matière de tabagisme, en faisant dialoguer usagers, professionnels, industriels, sociétés savantes et acteurs de la santé publique.


L’objet de l’association est “d’agir et dialoguer” pour défendre la réduction des
risques et des méfaits du tabagisme dans les politiques publiques. Pour cela, elle portera
chaque année le Sommet de la vape, en cherchant à en améliorer le contenu et la
portée sociétale, médiatique et politique, pour en faire le temps fort du dialogue entre
les autorités, les professionnels de la santé, ceux du tissu associatif et l'opinion
publique.


Soucieuse de s'inscrire singulièrement et utilement dans le paysage de la lutte contre
les risques du tabagisme, SOVAPE s’établit sur un modèle « à dons et subventions » :
ses statuts lui permettront de rechercher toutes sortes de financements publics ou
privés afin de mener des actions d'envergure, durables ou ponctuelles. La politique de
collecte et la nature des fonds récoltés seront publiées pour assurer la transparence de
l'association.

SOVAPE se positionne ainsi comme un nouvel acteur de la réduction des risques et
des dommages dont le principal objectif est de défendre la vape comme alternative
au tabagisme.

A l’occasion du 1er Sommet de la vape qui s'est déroulé le 9 mai 2016 au CNAM à
Paris, le Pr Benoît Vallet, directeur général de la santé, a acté la création d’un groupe
de travail sur la vape. De part son objet et sa vocation, SOVAPE entend donc participer
activement à ce groupe.

Jacques LE HOUEZEC, Président de SOVAPE
06 87 75 18 44 - jacques.lehouezec@amzer-glas.com
L’association est en cours de création (statuts / dépôt). Plus d’information sur le site Internet.

Communiqué de presse

Press release

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Publié le 12 Mai 2016

Communiqué : les conclusions du 1er Sommet de la vape

English version: Statement from the 1er Sommet de la vape

Incontestable succès du premier sommet de la vape qui a permis de rapprocher les avis des instances dirigeantes de plusieurs acteurs de santé publique, des usagers, et des professionnels du secteur.

Alors que les connaissances sur le vaporisateur personnel (cigarette électronique ou VP) progressent à grands pas, le Premier Sommet de la Vape a réuni toutes les parties prenantes (associations de contrôle du tabac et de réduction des risques, fabricants et distributeurs, usagers, scientifiques et représentants de l'Etat) au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) le 9 mai 2016 pour faire le point ensemble sur les données actuelles et déterminer la conduite à tenir à l'avenir sur les produits de la vape. La journée s’est terminée par la promesse de la création d'un groupe de travail initié par la DGS (Direction Générale de la Santé).

Six points font consensus parmi les participants au premier Sommet de la vape, ils doivent encourager les fumeurs à utiliser cette alternative novatrice pour arrêter le tabac :

1. En utilisation normale, les émissions de la vape ont une composition au minimum 20 fois moins toxique que la fumée de tabac.

2. Les produits de la vape, y compris les liquides, sont classés comme des produits de consommation courante. Des normes existent actuellement. Ces exigences de qualité (AFNOR ou autres exigences équivalentes) doivent permettre de rassurer les fumeurs désireux de trouver une alternative au tabagisme.

3. La vape a très certainement permis à de très nombreux fumeurs d'arrêter de fumer ou de réduire significativement leur consommation de tabac.

4. L'utilisation d'arômes, la dose adéquate de nicotine et un matériel adapté à chaque fumeur sont les clefs du succès pour remplacer le tabac par la vape.

5. L’e-cigarette apparait chez les adolescents plus comme un concurrent du tabac que comme un produit d’initiation et les craintes d’y voir une porte d’entrée massive en tabagie s‘estompent en 2016 ; la vigilance reste cependant de mise.

6. Des études de suivi de cohortes de consommateurs sur le long terme sont nécessaires afin de confirmer les bénéfices du vaporisateur personnel.

Trois points restent l’objet de débats, principalement liés à la place du produit dans la société :

7. Les vapoteurs et de nombreux professionnels de santé demandent un signal fort et clair de la part des autorités sanitaires.

8. La publicité directe et indirecte autour du tabac est unanimement désavouée. Une éventuelle interdiction de publicité généralisée des produits de la vape incluant les boutiques est elle aussi majoritairement désavouée.

9. La réglementation du vapotage dans les lieux publics et de travail apparaît comme le point le moins consensuel, même si tous reconnaissent l’absence ou quasi absence de risque sanitaire. Cependant, l'obligation d'avoir des espaces de vapotage au sein des lieux de travail proposée par le gouvernement a été rejetée par les parlementaires. Cette disposition doit être réintroduite dans la loi de Santé comme une option possible, mais sans caractère obligatoire.

 

Ainsi ce Sommet de la Vape, dont l’indépendance a été assurée par financement participatif sur internet de 444 donateurs, fait clairement le point sur les consensus et les divergences. Tel que le préconise l'Académie Nationale de Médecine, et celle de Pharmacie, qui n'ont pourtant pas encouragé la réduction du risque par le passé, ainsi que le Haut Conseil de la Santé Publique, il convient d'encourager les fumeurs à essayer le vaporisateur personnel pour quitter leur dépendance au tabac.

 

Comité d’organisation : Pr Didier JAYLE • Jacques LE HOUEZEC • Pr Bertrand DAUTZENBERG

Communiqué du 1er Sommet de la vape

 

www.sommet-vape.fr

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Publié le 1 Mai 2016

Communiqué de presse : 9 associations invitent la ministre de la santé à participer au 1er Sommet de la vape

Cigarette électronique : après le Royaume-Uni, la France doit prendre une position claire, 9 associations invitent la ministre de la santé à participer au 1er Sommet de la vape.


Dans son rapport « La nicotine sans la fumée: la réduction des méfaits du tabac » publié cette semaine, le Collège Royal des Médecins britanniques conclut que la cigarette électronique est susceptible d'être bénéfique pour la santé publique et que les fumeurs peuvent être rassurés et encouragés à l’utiliser comme alternative au tabac.

Après la publication l'été dernier du rapport du Public Health England, déclarant que la vape était au moins 95% moins nocive que le tabagisme, le Collège Royal renchérit en disant « Bien qu'il ne soit pas possible d'estimer précisément les risques à long terme pour la santé associés à l'e-cigarette, les données disponibles suggèrent qu'ils ne devraient pas dépasser 5% de ceux qui sont associés au tabac fumé, et pourraient être sensiblement inférieurs à ce chiffre. »

La Commission de l'Audition publique sur la « Réduction des risques et des dommages liés aux conduites addictives » qui s'est tenue les 7 et 8 avril derniers à Paris, propose une nouvelle alliance. Il insiste sur le fait que les utilisateurs de substances addictives doivent être considérés comme experts de leurs usages et être acteurs dans les approches et les politiques menées pour réduire les risques associés à leurs consommations.

Comme la quasi totalité des outils de réduction des risques, le vaporisateur personnel (ou cigarette électronique) s'est développé sous l'influence des utilisateurs. Ce sont eux qui en ont fait évoluer l'efficacité et la sécurité par une approche communautaire. Les forums puis les réseaux sociaux, sont devenus des lieux d'échange et de soutien, permettant aux fumeurs novices en la matière de s'informer et de progresser vers une réduction de consommation ou une abstinence complète du tabac. Beaucoup de boutiques spécialisées sont devenues des lieux de transmission de ces savoirs, et leurs vendeurs des acteurs de santé publique. Comme souvent dans la RdRD, les travaux et expertises scientifiques ont été appelés pour accompagner et sécuriser ces nouveaux chemins trouvés par les usagers.

Malgré cela, les autorités de Santé Publique, sont restées sourdes à cette expertise venue du terrain puis de la communauté scientifique. En France, la Loi de modernisation du système de santé et la future transposition de la Directive européenne menacent le développement de la vape. Elles freinent l'innovation en favorisant les cigarettes électroniques commercialisées par l'industrie du tabac, qui seule aura les moyens financiers, comme l'industrie pharmaceutique, de supporter les contraintes administratives et financières imposées par cette Directive.

Le 9 mai 2016 se tiendra à Paris (Conservatoire des Arts et Métiers) le 1er Sommet de la vape* (http://www.sommet-vape.fr/) qui réunira les principaux acteurs de la vape et ceux de la lutte contre le tabac.

Les associations signataires de ce communiqué demandent à la Ministre de la Santé, Mme Marisol Touraine, de venir honorer de sa présence ce sommet afin de dialoguer avec les associations et utilisateurs. Il en va de la vie de millions de fumeurs, car rappelons-le le tabagisme fait 78000 morts par an en France chaque année, et la prévalence tabagique de notre pays (34% de fumeurs, et 33% des jeunes de 17 ans) nous place loin derrière nos voisins d'Outre-Manche (18% de fumeurs). La cigarette électronique est une arme de réduction massive des risques mortels liés au tabac.

Rapport du Royal College of Physicians (en anglais)
Traduction française du communiqué de presse du RCP
* Le 1er de Sommet de la vape a été financé intégralement par une cagnotte citoyenne des vapoteurs.

Signataires :

Dr Anne Borgne, RESPADD
Jean-Pierre Couteron, Fédération Addiction
Brice Lepoutre, Aiduce
Jean-Louis Loirat, Oppelia
Dr William Lowenstein, SOS Addictions
Pr Amine Benyamina, Fédération Française d'Addictologie
Pr Michel Reynaud, Actions Addictions
Dr Pierre Rouzaud, Tabac & Liberté
Dr Alain Rigaud, ANPAA

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Publié le 28 Avril 2016

Communiqué de presse du Collège royal des médecins britanniques (traduction JLH)

 

LE NOUVEAU RAPPORT DU RCP DIT QU'IL FAUT PROMOUVOIR LARGEMENT LA CIGARETTE ELECTRONIQUE COMME SUBSTITUT AU TABAGISME

 

Un nouveau rapport publié aujourd'hui par le Collège royal des médecins britanniques, intitulé « La nicotine sans la fumée: la réduction des méfaits du tabac », conclut que la cigarette électronique est susceptible d'être bénéfique pour la santé publique au Royaume-Uni. Les fumeurs peuvent donc être rassurés et encouragés à l'utiliser, et le public peut être rassuré que l'e-cigarette est beaucoup plus sûre que le tabagisme.

Le tabagisme est une dépendance mortelle. La moitié des fumeurs meurent tôt, perdant une moyenne d'environ 3 mois d'espérance de vie pour chaque année de tabagisme après l'âge de 35 ans, environ 10 ans de vie au total. Bien que la prévalence du tabagisme au Royaume-Uni soit tombée à 18%, 8,7 millions de personnes fument encore. La réduction des risques et des méfaits fournit une stratégie supplémentaire pour protéger ce groupe de fumeurs de l'invalidité et d'un décès prématuré.

Depuis que l'e-cigarette est disponible au Royaume-Uni, en 2007, son utilisation a été entourée de controverse médicale et publique. Ce nouveau rapport de 200 pages examine la science, la politique publique, la réglementation et l'éthique entourant l'e-cigarette et d'autres sources de nicotine sans tabac, et aborde ces controverses et ces malentendus avec des conclusions fondées sur les dernières données disponibles :

  • L'e-cigarette n'est pas une passerelle vers le tabagisme : au Royaume-Uni, l'utilisation de l'e-cigarette est limitée presque entièrement à ceux qui utilisent déjà, ou ont utilisé, le tabac

  • L'e-cigarette ne provoque pas la normalisation du tabagisme : il n'y a aucune preuve que la thérapie nicotinique de substitution (TNS) ou l'utilisation de l'e-cigarette ait donné lieu à une renormalisation du tabagisme. Aucun de ces produits n'a à ce jour attiré de façon significative les adultes n'ayant jamais fumé, ou n'a démontré de signes de progression vers le tabagisme chez les jeunes

  • L'e-cigarette et l'arrêt du tabac : chez les fumeurs, l'utilisation de l'e-cigarette est susceptible de mener à une tentative d'arrêt du tabac qui ne se serait pas autrement produite, et chez certains d'entre eux à un succès de l'arrêt. De cette façon, la cigarette électronique peut agir comme porte de sortie du tabagisme

  • L'e-cigarette et les dommages à long terme : la possibilité d'un préjudice d'utilisation à long terme de l'e-cigarette ne peut pas être écarté en raison de l'inhalation des ingrédients autres que la nicotine, mais est sans doute très faible, et nettement inférieur à celui résultant du tabagisme. Avec des normes de produits appropriées pour réduire au minimum l'exposition aux autres ingrédients, il devrait être possible de réduire encore les risques pour la santé. Bien qu'il ne soit pas possible d'estimer précisément les risques à long terme pour la santé associés à l'e-cigarette, les données disponibles suggèrent qu'ils ne devraient pas dépasser 5% de ceux qui sont associés au tabac fumé, et pourraient être sensiblement inférieurs à ce chiffre.

 

Le rapport reconnaît la nécessité d'une réglementation proportionnée, mais suggère que la réglementation ne devrait pas être autorisée à freiner de manière significative le développement et l'utilisation des produits de réduction des risques par les fumeurs. Une stratégie réglementaire devrait adopter une approche équilibrée en cherchant à assurer la sécurité des produits, permettre et encourager les fumeurs à utiliser le produit au lieu du tabac, et de détecter et de prévenir les effets qui s'opposeraient aux objectifs généraux de la politique de lutte contre le tabagisme.

Le professeur John Britton, président du Groupe consultatif sur le tabac du RCP, a déclaré:

« L'utilisation croissante de la cigarette électronique comme substitut à l'usage du tabac a été un sujet de grande controverse, avec beaucoup de spéculation sur ses risques et avantages potentiels. Ce rapport doit rassurer sur la quasi-totalité des inquiétudes sur ces produits, et conclut que, qu'avec une réglementation mesurée, la cigarette électronique a le potentiel d'apporter une contribution importante de prévention des morts prématurées, des maladies et des inégalités sociales en matière de santé que le tabagisme provoque actuellement au Royaume-Uni. Les fumeurs devraient être rassurés, ces produits peuvent les aider à arrêter de fumer pour de bon ».

La Présidente du RCP, Professeur Jane Dacre a déclaré:

« Depuis le premier rapport du RCP sur le tabac, Le tabagisme et la santé, en 1962, nous avons constamment  demandé plus et de meilleures politiques et services pour prévenir l'initiation au tabagisme et aider les fumeurs à arrêter de fumer. Ce nouveau rapport se fonde sur ce travail et conclut que, pour tous les risques potentiels, la réduction des risques et des méfaits a un potentiel énorme pour empêcher la mort et l'incapacité dus à l'usage du tabac, et  pour accélérer notre progression vers une société sans tabac. Avec une gestion prudente et une réglementation proportionnée, la réduction des risques et des méfaits offre la possibilité d'améliorer la vie de millions de personnes. C'est une opportunité ,qu'avec soin, nous devrions prendre ».

Le rapport en anglais est disponible sur le site du RCP


Résumé du rapport

  • Le tabagisme est la principale cause évitable de décès, d'invalidité, et d'inégalités sociales en matière de santé, au Royaume-Uni.
  • La plupart des dommages à la société et aux personnes causés par le tabagisme dans un avenir à court terme se produira chez les personnes qui fument aujourd'hui.
  • La poursuite vigoureuse des politiques de lutte antitabac classiques encourage davantage de fumeurs à arrêter de fumer.
  • Cesser de fumer est très difficile et la plupart des adultes qui fument aujourd'hui continueront de fumer pendant de nombreuses années.
  • Les gens fument parce qu'ils sont dépendants à la nicotine, mais les méfaits du tabagisme sont dus à d'autres composants de la fumée de tabac.
  • La mise à disposition de la nicotine, à laquelle les fumeurs sont dépendants, sans les composants nocifs de la fumée de tabac peut empêcher la plupart des dommages causés par le tabagisme.
  • Jusqu'à récemment, les produits à base de nicotine ont été commercialisés en tant que médicaments pour aider les gens à arrêter de fumer.
  • Le TNS est le plus efficace pour aider les gens à arrêter de fumer lorsqu'ils sont utilisés conjointement avec un soutien professionnel, mais beaucoup moins lorsqu'il est utilisé sans.
  • L'e-cigarette est commercialisée en tant que produits de consommation courante et se révèle être beaucoup plus populaire que le TNS comme substitut et concurrent des cigarettes de tabac.
  • L'e-cigarette semble être efficace lorsqu'elle est utilisée par les fumeurs comme une aide à l'arrêt.
  • L'e-cigarette ne répond pas actuellement aux normes des médicaments et est probablement plus dangereuse que le TNS.
  • Cependant, le danger pour la santé découlant de l'inhalation de vapeur d'e-cigarette, selon les données disponibles aujourd'hui, ne devrait pas dépasser 5% des méfaits causés par le tabac fumé.
  • Les évolutions technologiques et l'amélioration des normes de production pourraient réduire le risque à long terme de l'e-cigarette.
  • Certains craignent que l'e-cigarette n'augmente la consommation de tabac par renormalisation de l'acte de fumer, agissant comme une passerelle vers le tabagisme chez les jeunes, et qu'elle ne soit utilisée que pour un arrêt temporaire, et non définitif.
  • À ce jour, au Royaume-Uni, il n'y a aucune preuve que ces craintes soient fondées.
  • Au contraire, les données disponibles à ce jour indiquent que l'e-cigarette est utilisée presque exclusivement comme une alternative plus sûre au tabac fumé, par des fumeurs confirmés qui tentent de réduire les dommages à eux-mêmes ou à leur entourage, ou d'arrêter de fumer complètement.
  • Une réglementation est nécessaire pour réduire les effets négatifs directs et indirects de l''utilisation de l'e-cigarette, mais cette réglementation ne devrait pas entraver significativement le développement et l'utilisation des produits de réduction des risques par les fumeurs.
  • La stratégie réglementaire devrait donc adopter une approche équilibrée en cherchant à assurer la sécurité des produits, permettre et encourager les fumeurs à utiliser le produit au lieu du tabac, et de détecter et de prévenir les effets qui s'opposeraient aux objectifs généraux de la politique de lutte contre le tabagisme.
  • L'industrie du tabac est aussi impliquée dans le marché de l'e-cigarette et l'on peut s'attendre à ce qu'elle essaye d'exploiter ces produits afin de vendre des cigarettes de tabac, et de saper encore plus le travail de lutte contre le tabagisme.
  • Cependant, dans l'intérêt de la santé publique, il est important de promouvoir l'utilisation de l'e-cigarette, du TNS, et d'autres produits à base de nicotine aussi largement que possible en tant que substitut au tabac fumé au Royaume-Uni.

 

 

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Publié le 24 Avril 2016

Tout d'abord, j'ai participé mardi 19 avril à l'émission Un jour en France de Bruno Duvic.

Ensuite, jeudi 21 avril, émission Pourquoi Docteur de Philippe Berrebi.

et dans la foulée, entretien avec Stéphany Gardier pour Fréquence M.

Vous pouvez aussi retrouver les liens sur ma page FB

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Publié le 29 Mars 2016

Les vapoteurs financent le 1er sommet de la vape en moins de 3 jours sur les réseaux sociaux

Le communiqué de presse est disponible en PDF ci-dessous.

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Publié le 24 Mars 2016

Un nouvel article de Konstantinos Farsalinos :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26756124

La Directive européenne sur les produits du tabac, dans l'article 20 concernant la cigarette électronique, spécifie entre autres que « les cigarettes électroniques diffusent les doses de nicotine de manière constante dans des conditions d’utilisation normales ». Selon les auteurs de cette étude, ce point est important pour s'assurer que la cigarette électronique délivre suffisamment de nicotine pour permettre aux fumeurs d'arrêter de fumer.

Pour cela les auteurs ont utilisé à la fois des vaporisateurs de première (« cigalike ») et de nouvelle génération (systèmes avec réservoir), et ont utilisé un liquide « standard » comme référence (45% propylène glycol, 45% glycérol, 8% d'eau distillée, et 2% ou 20 mg/ml de nicotine). Le but de l'expérience était d'évaluer la constance de délivrance de nicotine lorsque le même dispositif est utilisé lors de sessions séparées (constance intra-échantillon), de même que lorsque l'élément chauffant (cartomiseur pour les premières générations, ou résistances pour les nouvelles générations) et remplacé comme cela doit se faire régulièrement par l'utilisateur (constance inter-échantillon). Ainsi 3 sessions de 20 bouffées (5 minutes entre les sessions) étaient réalisées avec chaque configuration (constance intra-échantillon), et avec chaque changement de cartomiseur ou de résistance (constance inter-échantillon). Une machine à fumer modifiée a été utilisée pour produire des bouffées de 4 s, toutes les 30 s avec un volume de bouffée de 60 ml. Pour les réservoirs de nouvelle génération deux puissances (en Watts) ont été aussi testées ; 7 et 10 W pour l'Aspire Nautilus Mini et le KangerTech EVOD Méga, et 15 et 25 W pour l'Aspire Atlantis et le KangerTech Subtank (des modèles plus évolués). Pour l'utilisation à plus forte puissance (10W pour les premiers, et 25W pour les seconds, la durée de la bouffée était de 3 s au lieu de 4 s, car à plus forte puissance plus de vapeur est délivrée). L'expérience a aussi comparé les émissions d'un inhaleur (Nicorette®) et d'une Marlboro® classique en utilisant le même protocole pour les bouffées (basé sur le standard canadien).

Pour évaluer la constance de délivrance de nicotine, l'écart-type relatif exprimé en pourcentage a été utilisé : RDS = (SD/mean) x 100 (où RDS = écart-type relatif, SD = écart-type, mean = moyenne). Pour évaluer la constance intra-échantillon et inter-échantillon des analyses de variance (ANOVA) ont été utilisées.

Pour les vaporisateurs personnels, les résultats montrent que la délivrance de nicotine varie considérablement en fonction du type de matériel, allant de 1,01 à 3,01 mg/20 bouffées pour les « cigalikes » (ou première génération), et de 2,72 à 10,61 mg/20 bouffées pour les systèmes à réservoir (nouvelle génération). En comparaison, l'inhaleur délivre de 0,12 à 0,18 mg/20 bouffées, et la cigarette de 1,76 à 2,20 mg/20 bouffées. La corrélation entre le contenu en nicotine du liquide et la délivrance dans la vapeur était fortement significative (r=0,985 ; p<0,001).

L'écart-type relatif (RDS) intra-échantillon (variation d'un même produit entre les 3 sessions de 20 bouffées) est représenté dans le graphique ci-dessous. Cela montre que les vaporisateurs de nouvelle génération (systèmes à réservoir) délivrent la nicotine de façon plus constante que ceux de première génération (sauf la Jack Vape), mais aussi que l'inhaleur et la cigarette de tabac. Pour les systèmes à réservoir, le RDS intra-échantillon allait de 3,7 à 6,5%, pour les systèmes à cartomiseur (première génération) il allait de 5,5 à 12,5%, par comparaison, il était de 14,3% pour l'inhaleur et de 11,11% pour la cigarette.

Proposition d'un protocole pour évaluer la constance de délivrance de nicotine par les vaporisateurs personnels

L'écart-type relatif (RDS) inter-échantillon (variation de délivrance entre les 3 cartomiseurs ou résistances, pour mesurer la constance de l'élément chauffant) est représenté dans le graphique ci-dessous. Cela montre que les résistances (pièce remplacée régulièrement par l'utilisateur) des systèmes à réservoir délivrent la nicotine de façon plus constante que les cartomiseurs de ceux de première génération (sauf la Jack Vape), mais aussi que les cartouches d'inhaleur (pas de comparaison possible pour la cigarette bien sûr). Pour les systèmes à réservoir, le RDS inter-échantillon allait de 6,4 à 9,3%, pour les systèmes à cartomiseur (première génération) il allait de 6,9 à 37,8%, par comparaison, il était de 14,2 % pour l'inhaleur. La forte variation observée pour 2 des "cigalikes" était due à l'un des cartomiseurs sur les 3 utilisés délivrant significativement moins de nicotine (problème de contrôle qualité de la fabrication).

Proposition d'un protocole pour évaluer la constance de délivrance de nicotine par les vaporisateurs personnels

Pour chacun des dispositifs testés, le pourcentage de différence de chaque mesure par rapport à la moyenne de ces mesures est présenté dans le tableau ci-dessous. Les auteurs comparent cette variation à ce qui est accepté en pharmacie pour les nébuliseurs, soit une variation qui doit être comprise entre 75 et 125%. Selon ce critère, seules deux des 3 cigalikes ne remplissent pas ce critère, et les vaporisateurs de nouvelle génération font mieux que l'inhaleur et la cigarette de tabac.

Proposition d'un protocole pour évaluer la constance de délivrance de nicotine par les vaporisateurs personnels

Les auteurs concluent que la constance de délivrance de nicotine par les vaporisateurs personnels de nouvelle génération est d'un niveau équivalent à la délivrance de produit actif par les nébuliseurs pharmaceutiques. Ils notent aussi que la délivrance de nicotine par ces nouveaux systèmes varient de façon importantes, avec certains d'entre eux délivrant plus de nicotine que les cigarettes de tabac (il reste à démontrer maintenant quelle quantité de cette nicotine délivrée dans la vapeur atteint la circulation sanguine, mais cela explique sans doute la plus grande facilité d'arrêt du tabac observé avec ces systèmes par rapport à ceux de première génération). Les auteurs proposent que leur méthodologie soit utilisée pour la réglementation des vaporisateurs personnels, puisque cette mesure est demandé aux fabricants dans le cadre de la Directive européenne. Ils indiquent que cette méthode serait plus facilement réalisable et à moindre coût que des études de pharmacocinétique (utilisées pour les produits pharmaceutiques), compte-tenu de la diversité des produits.

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