Résultat pour “nicotine”

Publié le 25 Novembre 2013

Madame la Ministre de la Santé,

Mesdames et Messieurs les députés français et européens,

Ce soir les utilisateurs de cigarette électronique, de e-cigarette, de vaporisateur personnel, quel que soit le nom qu'ils lui donnent, sont tristes et en colère. Ils ont cru, début octobre, que le Parlement européen les avait écouté. Aujourd'hui, ils ont appris que dans leur dos et celui du Parlement européen et des Etats membres - des pratiques que l'on croyait disparues dans nos nations démocratiques - des forces économiques sont en train de corrompre ce processus démocratique. Le site nicotine science & policy publie un document qui révèle ce qui se passe en coulisses. La Commission européenne, favorable à la médicalisation de la e-cigarette, essaye de renverser la vapeur (sic!) à son avantage en proposant un texte qui ferait de la e-cigarette à la fois un médicament déguisé (en appliquant les termes utilisés dans la réglementation du médicament, mais sans le dire vraiment), et un produit du tabac (en lui imposant les restrictions prévues dans les législations actuelles et la future Directive des produits du tabac). Si un tel texte devait être adopté dans la future Directive, la majorité des produits actuellement sur le marché, et qui ont conquis nombre d'utilisateurs en leur permettant d'arrêter de fumer, ou au moins de réduire leur consommation, seraient tout simplement interdits. La seule solution pour les vapoteurs actuels serait soit de braver la loi, soit de retourner à leur tabagisme, car c'est bien la e-cigarette qui leur permet de s'en éloigner.

Je voudrais à ce propos vous rapporter le témoignage d'une de vos concitoyenne qui a trouvé dans la e-cigarette une bouée de sauvetage. Je peux vous assurer que son témoignage n'est que l'un parmi tant d'autres, dont vous avez sans aucun doute reçu les doléances, tant ils sont nombreux à vouloir se faire entendre:

" Madame, Monsieur le député,

Je ne m’intéresse que de loin à la politique, et pourtant, depuis que je me suis mise à la cigarette électronique, je n’ai d’autre choix que de m’y plonger à corps perdu.
Cet outil qui m’a permis de me débarrasser totalement de la cigarette tabac, est aujourd’hui encore en grand danger, malgré l’espoir que nous avons eu, nous vapoteurs, au lendemain de la manifestation du 7 octobre devant le parlement européen.

Aujourd’hui, nous apprenons que le trilogue est en passe de proposer un texte aux amendements qui ont été votés ce jour là.
Que sous la présidence Lituanienne, on voulait nous imposer :

l’interdiction de tous les liquides de remplissage
L’interdiction de tous les atomiseurs rechargeables
L’interdiction d’un grand nombre de saveurs
La limitation des niveaux de nicotine à 20 mg/ml
La limitation en nicotine par cartouche à 10mg

La cigarette électronique, on en a dit le pire, comme le meilleur. Entre les produits cancérigènes qu’elle délivrerait, les appels au tabac pour les jeunes qu’elle créerait, et j’en passe, le constat pour moi est clair … Grâce à elle, je ne fume plus ! Je respire mieux, je n’empeste plus le cendrier froid, je dors mieux, je suis en meilleure santé !
Les médecins sont de plus en plus nombreux à la recommander, à oser défier les recommandations de l’OMS au nom de la santé publique, car il s’agit bien là du sujet principal … la Santé Publique !
Le tabac tue, des milliers de personnes, je ne vous apprendrais rien …. Et pourtant, le tabac est disponible à chaque coin de rue, soi disant interdit aux mineurs, et pourtant le nombre de jeunes adolescents fumeurs ne cesse d’augmenter … Quel constat pourrions- nous en tirer, autre que celui d’une politique inefficace de lutte contre le tabagisme ? Pourquoi vouloir à tout prix alors restreindre l’accès à la cigarette électronique ? Dans quel but ?

A quel moment, alors qu’une alternative existe, que des études de plus en plus nombreuses affirment qu’elle est 1000 fois plus saine que le tabac, les politiques vont-elles prendre en considération le seul objectif qui devrait prévaloir à leurs yeux, à savoir la santé des citoyens! et non le bien-être financier des vendeurs de mort ou des laboratoires pharmaceutiques qui ne proposent que des ‘traitements’ inefficaces ?

Les vapoteurs français sont mécontents …. Les vapoteurs allemands, anglais, espagnols, italiens … aussi …

Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais l’Europe gronde sur ce sujet qui nous tient à cœur plus que tout, car il nous permet pour la 1ère fois depuis longtemps de dire adieu à la cigarette.

Ne laissez pas les citoyens sur le carreau, ne les laissez pas retourner inéluctablement vers le tabac, car c’est à n’en pas douter, ce qui arrivera avec la politique qui est en train de se mettre en place.

La cigarette électronique, pour qu’elle soit efficace, se doit d’être
- Largement plus disponible que le tabac !
- Présenter des arômes différents que chacun puisse y trouver son bonheur
- Permettre d’adapter ses doses de nicotines selon ses besoins individuels
- Être plus accessible financièrement que le tabac
Si toutes ces conditions sont réunies, alors, vous pourrez dire que vous avez participé au maintien de la santé de vos concitoyens, que grâce à vous, des morts du tabac seront évitées !

A ces conditions seulement …

En espérant que ce cri du cœur d’une vapoteuse convaincue soit entendu, je vous présente mes plus respectueuses salutations."

Les limitations qui seraient imposées (lire plus en détail ici) sont telles que non seulement les utilisateurs actuels n'y trouveraient plus leur compte, mais que tous les fumeurs qu'il reste à convaincre d'abandonner le tabac et qui ne veulent pas entendre parler de médicament ou de tout autre méthode, et ils sont encore nombreux malheureusement, n'auraient pas la chance de trouver une alternative crédible au tabac. C'est exactement ce que représente la e-cigarette. Pour la première fois dans l'histoire de la lutte contre ce fléau, et cela fait 30 ans que j'en fais partie, il existe une alternative crédible au tabagisme. Tellement crédible qu'en l'espace de quelques années, plus d'un million, peut-être un million et demi à l'heure actuelle, sur les 14 à 16 millions de fumeurs recensés en France, ont adopté ce produit pour arrêter de fumer ou au moins réduire leur consommation. Cela ne s'est jamais vu, tout comme une réduction des ventes de tabac de près de 9% sur l'année 2013, du jamais vu!

Ce qui ne s'est jamais vu auparavant non plus, c'est leur propension à se réunir et à se parler. Ils ont créé des forums de discussions, et même une association: AIDUCE, l'association des utilisateurs de cigarette électronique. Ils sont nombreux et attendent beaucoup de vos décisions.

Les gains en termes de Santé publique ne tarderont pas, et sans aucun investissement de la part de la collectivité, les vapoteurs se prennent en charge eux-mêmes! Bien sûr, les rentrées fiscales seront diminuées, mais très vite, les dépenses liées au fléau du tabagisme vont se réduire. Peut-être que ces bénéfices ne seront évidents que lorsque vous aurez quitté vos fonctions, alors que d'autres auront pris la place et se "féliciteront" de ces effets bénéfiques! Qu'importe, les vapoteurs, eux, sauront que c'est à vous et votre courage qu'il le devront, et peut-être même que l'histoire retiendra votre nom! Dans tous les cas, vous pourrez vous dire que vous avez fais le bon choix et que vous avez sauvé des vies.

Alors, au nom de toutes ces vies que vous pouvez sauver, j'aimerais que vous ayez le courage d'affronter la Commission européenne et de vous allier au Parlement européen pour faire valoir le droit de vos concitoyens à l'accès à cette alternative au tabac - certes en en renforçant la sécurité par l'intermédiaire de contrôles - telle qu'ils peuvent la trouver et l'utiliser à l'heure actuelle. Ils ont de plus la chance en France, ce qui n'est pas le cas dans tous les pays, de bénéficier des conseils de boutiques spécialisées, bien souvent tenues par des vapoteurs qui veulent faire partager aux autres ce qu'ils ont eux-même découvert, parfois à leur corps-défendant, mais qui ont réussi à arrêter de fumer. Les vapoteurs comptent sur vous, car la Commission européenne ne semble avoir aucune idée de ce que représente ce produit pour la Santé publique.

Nous, les scientifiques, sommes là pour vous aider dans cette tache. Les études sont de plus en plus nombreuses pour démontrer que le risque potentiel de la e-cigarette est considérablement moindre que celui de la cigarette (de l'ordre de 100 à 1000 fois moins), dont on sait avec certitude qu'elle tue un consommateur régulier sur deux. Alors nous vous prions de nous écouter, et surtout d'écouter ceux qui peuvent témoigner que la e-cigarette leur a sauvé la vie. Ils sont nombreux et ils comptent sur vous !

Jacques Le Houezec

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Rédigé par Jacques Le Houezec

Publié le 9 Décembre 2015

Une nouvelle étude va jeter le doute dans la tête des fumeurs

A propos de l'étude de Harvard que la presse relaie depuis hier, le Dr Konstantinos Farsalinos a commenté cette étude ici:
http://www.ecigarette-research.org/…/…/whatsnew-2015/236-da2

(une traduction de son commentaire est disponible ici)

Il précise que les valeurs retrouvées dans cette étude sont faibles et même inférieures à celles que lui-même avait trouvées dans son étude de l'an dernier. Il précise surtout que cette nouvelle étude ne fait pas mention que ces substances sont aussi trouvées dans la fumée des cigarettes de tabac à des concentration 10 fois (pour le diacétyle) et 100 fois (pour l'acétyle propionyle) plus élevées.

Encore une fois, le but est de faire peur, et le résultat est que de moins en moins de fumeurs font confiance à la vape pour arrêter de fumer, car ils pensent à tort qu'elle est aussi, voire plus dangereuse que la cigarette.

Non, non et non. Dès l'instant où l'on arrête d'inhaler de la fumée (c'est elle qui est dangereuse, pas la nicotine) il y a un bénéfice de santé. Même si pour cela il peut être nécessaire de s'exposer à un très faible risque résiduel, qui reste cependant à démontrer.

Ne relayez pas les articles de presse qui ne prennent pas le temps de relativiser les choses et se contente le plus souvent de faire un copié-collé d'une dépêche AFP. C'est cela qu'ils cherchent, faire le buzz et avoir du trafic sur leur site.

Par contre, ceux qui prennent le temps de se renseigner avant d'écrire leur papier, je les remercie ici.

Laurence Dardenne, La Libre Belgique.
In fine, mieux vaut vapoter que fumer!

Hugo Jalinière, Sciences et Avenir.

E-cigarette : les liquides contiennent-ils vraiment une substance dangereuse ?

Eric Favereau, Libération.

Cigarette électronique, la confusion se poursuit

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Publié le 5 Mars 2013

The future Tobacco Products Directive, in its current version, proposes to maintain the ban on snus in Europe (snus is a smoke-free product available in Sweden that is considerably safer than cigarette) and to strongly regulate electronic cigarettes by limiting the dose they could deliver to such low levels that it would results in just killing the product for good.

Most of the Tobacco Control NGOs who can be heard in Brussels are totally opposed to lifting the ban on snus sales in Europe, and similarly oppose strong objections about e-cigarette sales. Their only goals seem to be willing to kill the tobacco industry, and to protect children from starting smoking , not to save the lives of millions of smokers. They pretend that liberalising sales of snus or e-cigarettes would favor adolescent initiation to smoking. For snus, because it would be easier for them to conceal their tobacco use (snus is put in the mouth and is not visible). For e-cigarette, because adolescents could be fooled by a product that could appear as safe.

The goal of the TPD is, at best, to reduce tobacco smoking in the EU by 2% in the next 5 years. This is far from what could and should be done. In France, as an example, the tobacco smoking prevalence increased from 2005 to 2010 after being on the decrease for the previous decade. Why? A report from the Cour des comptes published last December speaks for itself!

The WHO Framework Convention on Tobacco Control (FCTC) is a great achievement, and many provisions to control tobacco are evidence-based and represent a real improvement. However, the FCTC forgot about a very important aspect of tobacco dependence : tobacco harm reduction. The Tobacco Control community is currently mainly aiming at denormalising tobacco smoking wishing that it will convince all smokers to quit, and reduce youth initiation. It is a delusion. Tobacco use has been an addiction for thousands of years, despite the fact that cigarette smoking and the tobacco epidemic emerging from it is more recent. According to WHO, tobacco use killed about 100 million people in the 20th century, and if nothing is done to derail it, it may kill 1 billion people in the 21st century.

Tobacco harm reduction

I would suggest that you listen to Gerry Stimson (link below). His vision on the potential benefits emerging from snus and e-cigarette use on tobacco epidemic is a model. Harm reduction for IV drug addicts, with the introduction of needle exchange programmes or substitution, or for the use of condoms to avoid AIDS epidemic, were not accepted in one day. But currently, tobacco harm reduction is only supported by a few experts in the field.

Nicotine is partly responsible for tobacco dependence, but not harm. Nicotine is a pretty safe drug when used at doses a smoker or a « vaper » inhale. Tobacco harm is due to inhalation of smoke, whatever smoke it is (the one emanating from a barbecue is not less harmful !). Tobacco smoke contains over 7,000 substances, including more than 50 cancer causing substances, oxidant gases, and carbon monoxide (CO) highly harmful for the heart and the vascular system. The most immediate danger is coming from CO that bind to hemoglobin 200 times more strongly than oxygen itself, and so replaces oxygen in blood and reduces drastically its availability for body organs. This is one of the reasons for smoke free laws to take place, because second-hand smoke (the one that comes from a cigarette when not puffed by a smoker) is even more harmful than the smoke the smokers inhale (it is more concentrated in toxicants because combustion is less effective).

Using snus (a smokefree product), or an e-cigarette immediately stops smoke inhalation. The vapor produced by an e-cigarette contains mainly nicotine and its vector (propylene-glycol, glycerine, water, alcohol, and flavourings), none of the toxic substances from tobacco smoke. Consequently, before even considering long-term benefits, it is all the tobacco-related pulmonary diseases that are eradicated. Since there is no CO, most of the cardiovascular diseases are also eradicated. Try to imagine if only 20% to 30% of the smokers would immediately stop smoking and use snus or e-cigarettes. There would be immediate health benefits, and of course in the long run, huge health savings. And when it comes to savings, it will be both for the smoker and the health system, so the government, so the tax payer in the end.

But for all this to happen, it will need the support of our European Parlement representatives (MEP) to modify the current Tobacco Products Directive project, in order to allow the sales of snus in Europe*, and the e-cigarette to develop without extra burdens. The 4 mg/ml limit for e-liquids, or the 2 mg per cartridge, or a blood nicotine level of 4 ng/ml will not satisfy a smoker’s needs. Leaving the limit as it is in the project would mean killing the e-cigarette industry, and send back the smokers to smoke their cigarettes.

*(many smokefree products are available for sale all over Europe, only snus is banned when all the experts agree that it is considerably less harmful than these products).

Then why not just regulating e-cigarettes, as many people propose ? Well, just because this phenomenon has developed naturally among smokers by word of mouth, and that it seems to satisfy them. It is the first time in history that such a phenomenon is observed. It would then be non-constructive to over-control it. It just needs that consumers protection apply, and that safety and quality controls, even stronger than usual, are set up. But for no means e-cigarettes should be controlled like medicines. If some companies wishes to do it, it should then be possible and made clear in the Directive, but it should not apply to all. We know too well in the smoking cessation community that barriers to treatment de-route smokers from even trying to stop smoking. This is why we advocated in the past that all nicotine replacement therapies (NRT) should be sold over the counter (OTC), without requiring a prescription. I personally advocated at the time, that they should have been made available in tobacconists (they are only available in pharmacies in France, not even in general stores). But even when available OTC, most smokers don’t use them, the majority of them quit cold turkey. And this is not because of a lack of efficacy, as we hear too often. Used at sufficient dosage, and for long enough (often the use of patch + oral form is best), NRT helps smokers to quit.

And finally, if we leave the Directive in its current form, it will not help smokers, but it will certainly helps the cigarette industry. Their strong lobbying are very efficient in Brussels (as we could hear during the meeting of the ENVI Committee from representatives from tobacco growing countries. The speeches on the toxicity of contraband or counterfeit cigarettes was directly inspired from the tobacco industry). We need to act urgently in order to offer to European smokers the best protection. We should stop to lie to smokers, like WHO does, in saying that all tobacco products are equally harmful. This is simply not true. Tobacco smokefree products are safer than combustible products, snus is safer than most tobacco smokefree products, and e-cigarettes is probably not more harmful than many other consumer products. To finish, I would like to cite a pioneer in tobacco research that I had the privilege to know, Michael Russell, who in 1991 had this vision:

‘It is not so much the efficacy of new nicotine delivery systems as temporary aids to cessation, but their potential as long-term alternatives to tobacco that makes the virtual elimination of tobacco a realistic future target. … Such products should be actively promoted on the open market to compete with tobacco products. They will need health authority endorsement, tax advantages and support from anti-smoking movement if tobacco use is to be gradually phased out altogether.’

Sent on 5 March to Mrs Linda McAvan (linda.mcavan@europarl.europa.eu), rapporteure on Tobacco Directive http://www.europarl.europa.eu/meps/en/2327/LINDA_MCAVAN.html

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Publié le 26 Août 2013

L'article sur la e-cigarette, publié ce weekend par la revue "60 millions de consommateurs" est cité en boucle sur tous les médias depuis ce matin, en reprenant son titre accrocheur, promesse de ventes et d'écoute maximales!

Pourtant, à bien y regarder, cet article est basé sur une étude de piètre qualité méthodologique. Pourquoi, les médias se jettent-ils tous dessus, sans même prendre le temps de bien analyser ce qui est écrit, et sans même comparer avec les études scientifiques récentes de bien meilleure qualité?

Pourtant, "60 millions de consommateurs" est une revue très respectable, qui généralement fait des analyses assez poussées. Mais cet article, basé sur un protocole que j'ai pu me procurer, semble sortir de la rigueur habituellement observée. Dans l'article, le tableau résumant les résultats indique uniquement la présence des substances recherchées, mais mentionne dans le texte des quantités très significatives, certes, mais ne donne pas de chiffres (depuis, ils ont publié des chiffres sur leur site, voir le second tableau ci-dessous). C'est un peu facile de prétendre quelque chose mais sans donner de preuves. D'autres études, en particulier celle de Maciej Goniewicz, un chercheur qui publie depuis plusieurs années sur le sujet, (http://tobaccocontrol.bmj.com/content/early/2013/03/05/tobaccocontrol-2012-050859.abstract), ont montré qu'effectivement certaines substances toxiques ou cancérigènes pouvaient être trouvées, mais en général soit à l'état de traces, soit dans des proportions considérablement moindres que dans la fumée de cigarette (9 à 450 moindres pour l'article de Goniewicz, voir tableau ci-dessous).

Ma réponse à "60 millions de consommateurs"
Ma réponse à "60 millions de consommateurs"

L'article de "60 millions de consommateurs" prétend avoir trouvé des quantité significatives de formaldéhyde, d'acroléine et d'acétaldéhyde et des traces de métaux. Mais encore une fois, sans citer de chiffres. Par ailleurs, le protocole de l'étude n'est pas assez détaillé pour interpréter ces résultats. Dans l'étude de Goniewicz, les taux retrouvés étaient 9 à 450 fois inférieurs à ceux de la cigarette conventionnelle. Mais dans un cas comme dans l'autre, le mode de production des bouffées de e-cigarette, par une machine à fumer transformée, ne correspond pas forcément à une utilisation normale. Dans l'étude de "60 millions de consommateurs" il est mentionné des bouffées de 3 secondes, toutes les 30 secondes, mais sans préciser le volume des bouffées (après calcul, en lisant le protocole, elles sont de 47,5 ml). Dans celle de Goniewicz, basée sur l'observation de quelques vapoteurs, les bouffées étaient de 70 ml, duraient 1,8 secondes toutes les 10 secondes. Un rythme sans doute trop rapide et un volume de bouffée très important, plus que dans cet article en tout cas. Il est donc surprenant que "60 millions de consommateurs" ait trouvé des valeurs plus importantes (au vu des chiffres publiés, ce n'est effectivement pas le cas!).

Quant à l'analyse des e-cigarettes, des e-liquides et de leur étiquetage, là encore, la méthodologie employée est médiocre. La revue a surtout testé des produits vendus hors des boutiques spécialisées, et certainement de piètre qualité. Le modèle le plus utilisé par les vapoteurs, l'eGo, n'a même pas été testé ici. Les e-liquides de marques françaises réputées n'ont pas non plus été testés. Pourquoi ces choix ? Pour ce qui est des teneurs en nicotine, il faut savoir que l'analyse chimique est rendue difficile par le fait que la nicotine est diluée dans le propylène glycol et la glycérine, ni l'article, ni le protocole ne mentionne le nombre de mesures réalisées sur chaque échantillon, c'est pourtant une pratique courante. Quant au manque de bouchons de sécurité mentionné dans l'article, c'est de la pure désinformation, la plupart des marques vendues en boutique ou sur internet en portent, si ce n'est toutes.

Malgré tout, oui, il est nécessaire que des contrôles de qualité aient lieu, dans le cadre de la protection des consommateurs. Cela permettrait d'éliminer les mauvais produits, au profit de ceux de qualité. Mais en aucun cas on ne peut prétendre que la e-cigarette est aussi dangereuse que la cigarette conventionnelle, bien au contraire, comme on a pu l'entendre aujourd'hui sur certains médias. C'est de la désinformation!

Pour un meilleur contrôle, il suffit d'une volonté de l'Etat et de la répression des fraudes, mais les autorités de santé n'ont pas besoin d'intervenir. Médicaliser la e-cigarette serait une erreur, cela la figerait dans sa forme actuelle, avec peu d'espoir d'évolution. En effet, si une autorisation de mise sur le marché devenait nécessaire, le coût de l’innovation deviendrait exorbitant. Au contraire, en contrôlant les produits, mais sans pour cela en faire un médicament, la pression des consommateurs fait évoluer les produits vers plus de qualité. C'est ce que l'on a observé au cours des 2 dernières années, et le fait que les vapoteurs discutent entre eux et se conseillent sur les forums de discussion a énormément aidé à cette évolution. L'association AIDUCE en est le parfait exemple.

Ici, la traduction en français de l'analyse du Dr Farsalinos:

http://www.absolut-vapor.com/addiction-tabac/la-cigarette-electronique-est-elle-cancerigene-le-docteur-farsalinos-repond-a-60-millions-de-consommateurs/

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Publié le 5 Novembre 2013

Une étude de Jean-François Etter et Chris Bullen

On sait peu de choses sur le changement dans le comportement des utilisateurs de cigarettes électroniques dans le temps. Nous avons suivi 477 utilisateurs de cigarettes électroniques pendant un mois et 367 utilisateurs sur un an.

Nous avons constaté que l'usage de la cigarette électronique n'a pas d' effets délétères sur le comportement tabagique.

Objectif: Evaluer le changement de comportement sur ​​12 mois chez les utilisateurs de cigarettes électroniques ("vapoteurs").

Méthodes: Enquête longitudinale sur Internet, de 2011 à 2013. Les participants ont été inscrits sur des sites dédiés à l'e-cigarette et le sevrage tabagique. Nous avons évalué l'utilisation des e- cigarettes et de tabac chez la même cohorte au départ, puis après un mois (n = 477 ) et un an ( n = 367).

Résultats: La plupart des participants (72%) étaient d'anciens fumeurs et 76% utilisaient des e- cigarettes tous les jour. Au départ, les utilisateurs actuels vapotaient depuis 3 mois, tiraient 150 bouffées par jour sur leur e- cigarette et utilisaient des liquides de remplissage contenant 16 mg/ml de nicotine, en moyenne. Presque tous les vapoteurs quotidiens au départ vapotaient toujours après un mois ( 98%) et un an ( 89%). Chez les vapoteurs quotidiens, le nombre de bouffées par jour sur l'e-cigarettes est resté inchangé entre le début et un an. Parmi les anciens fumeurs qui vapotaient quotidiennement au départ, 6 % avaient recommencé à fumer après un mois et également 6% après un an. Parmi les utilisateurs doubles (les fumeurs qui vapotaient quotidiennement au départ), 22% avaient cessé de fumer après un mois et 46% après un an. Parmi les vapoteurs qui fumaient encore lors du suivi, la consommation de cigarettes a diminué de 5,3 cig. par jour après un mois (de 11,3 à 6,0 cig./jour, p=0,006), mais est resté inchangé entre le début et 1 an de suivi.

Conclusions: Les e-cigarettes peuvent contribuer à la prévention des rechutes chez les anciens fumeurs et au sevrage tabagique chez les fumeurs actuels.

Auteurs: Jean -François Etter (1), Chris Bullen (2)

1) Institut de médecine sociale et préventive, Faculté de médecine, Université de Genève, Suisse

2) Institut national pour l'innovation en santé , École de santé des populations, Université d'Auckland , Nouvelle-Zélande

Lien vers l'article/ link to the article : Addictive Behaviors

Abstract in English

Objective: To assess behavior change over 12 months in users of e-cigarettes (“vapers”).

Methods: Longitudinal Internet survey, 2011 to 2013. Participants were enrolled on websites dedicated to e-cigarettes and smoking cessation. We assessed use of e-cigarettes and tobacco among the same cohort at baseline, after one month (n = 477) and one year (n = 367).

Results: Most participants (72%) were former smokers, and 76% were using e-cigarettes daily. At baseline, current users had been using e-cigarettes for 3 months, took 150 puffs/day on their e-cigarette and used refill liquids containing 16 mg/ml of nicotine, on average. Almost all the daily vapers at baseline were still vaping daily after one month (98%) and one year (89%). Of those who had been vaping daily for less than one month at baseline, 93% were still vaping daily after one month, and 81% after one year. In daily vapers, the number of puffs/day on e-cigarettes remained unchanged between baseline and one year. Among former smokers who were vaping daily at baseline, 6% had relapsed to smoking after one month and also 6% after one year. Among dual users (smokers who were vaping daily at baseline), 22% had stopped smoking after one month and 46% after one year. In dual users who were still smoking at follow-up, cigarette consumption decreased by 5.3 cig/day after one month (from 11.3 to 6.0 cig./day, p = 0.006), but remained unchanged between baseline and 1-year follow-up.

Conclusions: E-cigarettes may contribute to relapse prevention in former smokers and smoking cessation in current smokers.

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Publié le 21 Mai 2014

Tout d'abord, je dois vous assurer que je suis profondément européen. Je crois en l'Europe, mais pas celle qui nous est donnée actuellement.

Je crois en des valeurs que certains politiques partagent, et que j'ai toujours soutenus jusqu'à présent, aucun parti en particuliers, mais des valeurs de solidarité, d'égalité, de partage, de développement durable, d'écologie.

Nos représentants au Parlement européen n'écoutent plus les gens qui les ont élu. C'est facile de faire des promesses qui ne sont jamais tenues. Mais arrive un moment ou le peuple ne "marche" plus dans la combine.

Ce soir je viens d'entendre encore des promesses, plus alléchantes les unes que les autres, mais que je sais n'être que des mots vides de sens. D'où ma colère.

Bien sûr, ma supplique ici ne concerne que le tabagisme... qui s'en préoccupe vraiment?

Juste un "truc" comme ça, parmi d'autres... pourtant, en France cela représente 200 morts par jours, près de 80 000 morts par an... en Europe 700 000..., mais non, personne parmi la classe politique ne daigne s'y intéresser. Ou alors, c'est après avoir écouté d'une oreille distraite les suppliques des lobbyistes des grandes firmes qui leur expliquent que ça ne sert à rien de prendre des mesures drastiques, sauf contre les seules choses qui pourraient avoir un impact véritable sur la santé publique. Bien sûr on ne leur présente pas les choses de cette façon...on les menace de délocalisation, de perte de revenus fiscaux, de choses qui leur sont si douces à leur oreilles....

Pourtant depuis quelques temps les fumeurs ont décidé de prendre leur destin en main. C'est rien, juste une petite chose qui est arrivée en catimini, mais qui par le bouche à oreille s'est développée de façon considérable. En plus, ils ont eu l'outrecuidance de parler entre eux, de créer des forums de discussion, de se conseiller entre eux, de s'entraider, de se rebeller,et même de créer une association (AIDUCE)...

Cette petite chose c'est le vaporisateur personnel (VP) de nicotine (autrement appelé cigarette électronique, mais je n'aime pas ce mot, l'objet est tellement aux antipodes de cette "tueuse" comme ils l'appellent). Oh, le gros mot!!! Quoi? les fumeurs auraient l'incivilité de trouver un moyen de se sevrer du tabac sans qu'on le leur ait donner l'ordre? Horreur!!!

Alors, tout le monde se pointe vent debout pour mettre un peu d'ordre dans tout ça. Les gouvernements, les médecins (même si depuis certains ont pris la mesure des choses, heureusement), la presse bien sûr! Faire peur, ça fait vendre! et puis surtout la communauté du contrôle du tabac, toutes ces associations bien pensantes, qui veulent tellement de bien à leur concitoyens. La dépendance à la nicotine, quelle horreur! La dépendance c'est mal, même si ça ne fait de mal à personne, c'est juste que ça dérange la morale des bien pensant.

On nous refait le coup du snus, ce produit du tabac le moins dangereux qui soit, et que l'Europe s'est empressée de bannir en 1992, de peur (tiens c'est bizarre, ce sont les même arguments qu'on entend maintenant!) que ça rende les jeunes dépendants. Résultat des courses, quelques centaine de milliers de morts, voire plus, qui auraient pu être évitées. Pourtant, nous avons une expérience naturelle, en Suède et en Norvège, qui montre que ce produit aurait pu sauver la vie de tant de fumeurs. Mais non, on a préféré interdire de vente ce produit.

Et vous voulez nous resservir les mêmes arguments pour le VP? Ah oui, mais là, les vapoteurs ne sont pas d'accord. Ils ne se laisseront pas faire (ICE de l'EFVI). Vous l'avez bien vu en octobre au Parlement européen. Ils vous l'ont fait savoir. Ce qui a permis au moins, dans un premier temps, d'éviter la classification du VP en tant que médicament. Mais qu'à cela ne tienne, les lobbies ont tôt fait de rectifier le tir. Puisque les députés européens ont dit non, on va passer par la Commission, tellement plus malléable. Et derrière des portes fermées, cette institution, non élue, s'est empressé de remettre les choses dans le droit chemin. Elle a obtenu ce qu'elle voulait. Classifier la e-cigarette, ni tout à fait comme un produit du tabac, ni tout à fait comme un médicament, mais certainement pas ce qu'elle est, un produit de consommation courante qui permet aux fumeurs de prendre leur santé en main, sans que cela ne coûte un cent aux gouvernements!

C'est la même chose partout, le MHRA anglais tiens absolument à en faire un médicament, la FDA, un produit du tabac, et l'OMS ne veut même pas en entendre parler, il faut tout simplement l'interdire, car pour elle c'est la même chose que le tabac!

Vous n'avez même pas écouté les scientifiques qui vous ont dit, grâce à leurs études, que ce produit innovant et déstabilisant pour la cigarette, pouvait être un bénéfice révolutionnaire pour la santé publique. Ou plutôt, vous avez repris leurs études en les déformant, en interprétant leurs données de façon erronée, pour justifier vos buts préconçus, totalement moralistes, sans qu'ils ne soient basés sur les preuves.

Pourtant depuis, les études montrent que ces scientifiques avaient raison, les ventes de tabac reculent, les fumeurs arrêtent de fumer avec le VP, les jeunes arrêtent aussi de fumer...

Ce qui va résulter de ces élections risque d'être catastrophique pour la démocratie. L'exemple du VP n'est que la pointe de l'iceberg que je mets en avant ici, mais réfléchissez bien, c'est la même chose pour tous les domaines. Vous avez perdu le lien avec vos concitoyens. Votre seul but c'est d'être élu, et ré-élu, pas de défendre vos concitoyens. Il ne faudra pas venir vous plaindre après ces élections.

Mais, c'est décidé, je n'irai pas voter dimanche, même si cela me coûte.

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Publié le 13 Décembre 2013

L'équipe du Dr Konstantinos Farsalinos viens de présenter une nouvelle étude lors du congrès EUROECHO 2013, de la Société européenne de cardiologie.

Pour cette étude, ils ont recruté 51 fumeurs et 57 vapoteurs quotidiens (20 à 55 ans). Les vapoteurs avaient en moyenne arrêté de fumer depuis 10,5 ± 8,7 mois. Les fumeurs (abstinents depuis au moins 8 heures de tabac, café et alcool) ont fumé une cigarette (rendement de 0,7 mg de nicotine) ou utilisé une e-cig contenant un e-liquide à 18 mg/ml pendant 10 minutes. Les deux conditions d'expériences étaient réalisées lors de deux sessions de façon croisée (soit un jour cigarette et l'autre e-cig, soit l'inverse). Les mesures, réalisées 20 minutes après utilisation, ont porté sur l'élasticité de l'aorte (pour les spécialistes, se rapporter au PDF de la présentation, ci-dessous). La fréquence cardiaque et la pression artérielle ont aussi été mesurées. Pour les vapoteurs une seule session, avant et après avoir utilisé la même e-cig et le même e-liquide.

Pour les spécialistes, les mesures ont été les suivantes:
aortic strain = 100 (AoS – AoD)/AoD
aortic distensibility (DIS) = 2(AoS – AoD)/(AoD x pulse pressure)
aortic stiffness index (SI) = ln(SBP/DBP)/[(AoS – AoD)/AoD]

Les caractéristiques des participants sont indiquées dans le tableau ci-dessous.

Farsalinos et al. EUROECHO 2013 : la e-cig n'a pas d'effet aigu sur l'élasticité de l'aorte

Les deux groupes, fumeurs et vapoteurs, avaient les mêmes caractéristiques de base. La pression artérielle et la fréquence cardiaque étaient identiques avant et 20 minutes après l'utilisation de la e-cig ou la consommation d'une cigarette. Aucune différence d'élasticité de l'aorte n'a été observée avant l'expérience. Chez les fumeurs, 20 minutes après avoir fumé une cigarette, des différences significatives ont été observées sur le strain (de 10,48 ± 4,49% à 8,47 ± 3,49%, P < 0,001), la distensibilité (de 3,24 ± 1,57 à 2,69 ± 1,25, P = 0,001), ou la rigidité aortiques (de 5,73 ± 2,34 à 7,01 ± 3,75, P = 0,004). Au contraire, aucune différence n'a été observée 20 minutes après l'utilisation de la e-cig chez les fumeurs (strain: 10,32 ± 4,44%, P = 0,694; distensibilité: 3,26 ± 1,49, P = 0,873; rigidité: 5,86 ± 2,76, P = 0,655). Chez les vapoteurs, aucune différence n'a été observée entre avant et 20 minutes après l'utilisation de la e-cig (strain: 10,85 ± 3,99% vs. 11,05 ± 3,77%; distensibilité: 3,39 ± 1,39 vs. 3,29 ± 1,16; rigidité: 5,37 ± 2,58 vs. 5,24 ± 1,84, P = Non significatif pour toutes les comparaisons).

Les conclusions des auteurs sont les suivantes : Une diminution de l'élasticité et une augmentation de la rigidité aortique significatives ont été observées après consommation de cigarette, confirmant les résultats antérieurs. Par contre, aucun effet délétère n'a été observé après vapotage.

Le lien vers la présentation en anglais:

http://www.ecigarette-research.com/EUROECHO2013-ecigs.pdf

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Publié le 1 Avril 2014

Results of ETINCEL-OFDT survey on electronic cigarettes

Prevalence, purchase behaviour, usage, and motivation of e-cigarette users

(Original publication in French is available from OFDT website)

(Scroll down for a PDF version of this translation)

 

OFDT - Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies [French Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction]
Note n°2014-01: results from ETINCEL-OFDT survey (November 2013)
Saint-Denis, France, 12/02/2014

Aurélie Lermenier and Christophe Palle (OFDT - «Indicators» Unit)
Design and follow-up of the survey : Marie-Line Tovar («General Population Surveys» Unit) & Aurélie Lermenier

English translation by Jacques Le Houezec, translation notes are indicated within brackets [ ]

 

Presentation of the survey

While electronic cigarettes appear as a growing phenomenon in France over the last two years, data on prevalence and usage remain fragmentary and difficult to interpret due to the lack of information on the methodologies used. Being deeply involved in issues related to tobacco, for the last ten years the OFDT has produced monthly statistical reports and launched every year a detailed summary review. However, it has become increasingly difficult to interpret trends in the tobacco market without taking into account electronic cigarettes. This is why, at the end of 2013, OFDT decided to conduct a survey focusing on this product, with the aim to provide the government and professionals, within a short time frame, the first reliable estimate of this phenomenon1, in order to measure its impact on tobacco for the 2013 annual report.

The ETINCEL-OFDT survey (telephone survey for information on electronic cigarettes) was conducted between 12 and 18 November 2013 among a representative sample of 2,052 individuals aged 15 to 75 years, from the metropolitan population (excluding Corsica). A land-line telephone data base (including numbers starting with 01 to 05 [old numbers denoting geographical areas, before introduction of cable and DSL connections] and 09 [non-geographical numbers, after introduction of cable and DSL], stratified by region and urban category) was randomly generated. The sample of individuals from this data base, interviewed by telephone during one week, was established by the method of quota sampling according to sex, age group, and occupational category. The results were calibrated to the latest data from the INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques [French National Institute for Statistics and Economic Studies]).

The questionnaire consisted of 17 questions (see Annex 1). It addresses the issues of awareness of electronic cigarettes, frequency of use, purchase behaviour of electronic cigarettes and e-liquids or refills, user motivations, etc. Questions about tobacco use were also asked to the respondents in order to know the smoking status (e.g. current or ex-smoker) of electronic cigarette users and measure the potential impact on smoking prevalence.

This paper presents the main results of the ETINCEL-OFDT survey and puts them in perspective with other studies conducted in France.

1 Other works and initiatives are under-way to better document the subject: the INPES survey, a regular monitoring and behavioural profile of users of the electronic cigarette by the polling organization IPSOS, a study commissioned by the Ministry of Health at the National Laboratory of Metrology and Testing (including an Internet user survey), and a working group including the Independent Association of E-cigarettes Users (AIDUCE), the E-cigarette Trade Association (ex-CACE, now FIVAPE), the French Office for the Prevention of Tobacco Smoking (OFT), and the National Consumer Institute (INC), with the aim of improving information on products.

 

A large majority of French people are aware of electronic cigarettes

In November 2013, almost nine out of ten French people (88% [86.8 to 89.6])2 stated that they were aware, at least by name, of electronic cigarettes. In March 2012, the Eurobarometer on tobacco3 indicated that electronic cigarettes awareness in France was already significant, but three points below the European average of 66%. Awareness of this product was greater among young people aged 15 to 24 years (93%) and among managers and higher intellectual professions (93%) and was slightly lower among 65-75 years (83%), and therefore among the retired (85%). Awareness among smokers, who are the target audience for electronic cigarette marketing campaigns (presenting it more or less openly as a means of smoking cessation), was higher than in people who never or virtually never smoked (93% vs. 85%).

2 Figures in brackets indicate the 95% confidence interval.

3 Survey conducted between February 25 and March 11, 2012 in the 27 Member States of the European Union (EU) on user behaviour and purchase of tobacco, with three questions on the electronic cigarette. In total, more than 26,700 individuals aged 15 years and older, selected by a random method, were interviewed face -to-face in all EU countries. In France, it was about 1,059 individuals (see TNS Opinion & Social, Attitudes of European Towards tobacco , Special Eurobarometer 385, Brussels , European Commission, 2012 , 167 p.).

 

What is an electronic cigarette?

Developed in China in the mid-2000s, the electronic cigarette, also known as the e-cigarette mimics the feeling of a classic tobacco cigarette. There are two types : disposable (looks like a real cigarette) and rechargeable (AC or USB cable ; it then rather looks as a large pen). Rechargeable electronic cigarettes (the majority of the French market) consists of a battery, a clearomiser that contain a resistance and the e-liquid, and a tip that allow to inhale the vapour generated at the clearomiser. By pressing a button, the battery supplies the resistance with power which heats the e-liquid soaked by the wick of the clearomiser and turns it into vapour, which is inhaled by the user. The e-liquid is made of propylene glycol and/or vegetable glycerin, various flavours (tobacco, mint, apples, etc.), a small proportion of alcohol and/or purified water, and may contain or not nicotine at different concentrations.

 

Already one in five French people used it at least once

At the end of 2013, 18% [16.7-20.1] of people surveyed reported having used at least once an electronic cigarette. This is 2.5 times more than in March 2012, when the rate of experimentation in France was 7 % (identical to that in all countries of the European Union).3

Among those who had not yet tried electronic cigarettes, only a small minority (2.3% [1.6-3.0]) intended to do in the near future. This proportion of potential experimenters was twice as high among manual workers (4.9%), and five times higher among smokers (11.2%).4

4 The over representation of manual workers among potential electronic cigarette experimenters is partly due to the fact they are more likely than average to smoke (33% vs. 27%). Unemployed people, and to a lesser extent, self-employed workers, merchants and business owners are also more likely than average to smoke and more often declare their intention to try electronic cigarettes, but the difference is not significant.

 

Rather young experimenters, and tobacco users

Men were more likely than women to have ever used electronic cigarettes (22% vs. 15%). The proportion of experimenters decreased as age increased (Figure 1) : nearly a third (31%) of 15-24 years-old had tried them, as opposed to no more than one in five of 35-44 years-old, and one in ten (9%) between 55-64 years-old. For reasons probably more related to age than professional status, retired people were less likely to try these products. Not surprisingly, being a smoker or having smoked in life influences the level of experimentation : half of smokers (51%) report having tried electronic cigarettes as opposed to only 12% in ex-smokers, and 3.5 % among respondents who never or rarely smoked.5 Thus, among the experimenters, three quarters were smokers, one in six was a former smoker and nearly one in ten (9% ) had never smoked or had only tried smoking. Furthermore, although the sample size makes it difficult to draw geographic comparisons, experimentation appears less common in the north (Nord-Pas-de-Calais: 7.9 %) than in the west (23,1% in the area consisting of the regions Brittany, Pays de la Loire, and Poitou-Charentes) and the South west (21,3% in Aquitaine, Limousin, and Midi-Pyrénées).

5 This difference by current or past smoking status is also checked in Britain where a survey of over 12,000 adults was conducted in February 2013 by the Association of Prevention Action on Smoking and Health (ASH ) for the prevalence of use ( cf. ASH , Use of e- cigarettes in Great Britain Among adults and young people (2013) , London, ASH , 2013 , 4 p.).

 

Electronic cigarette use concerns one in fifteen person in the last month

At the end of 2013, recent use (within the last thirty days and excluding experimentation) of electronic cigarettes concerned 6.0% [5.0-7.0] of French people, or a third of those who tried them.6 Although they were more likely to experiment than older people, 15-24 years-old were proportionately less likely to have used it in the month preceding the survey, followed by 25-34 years-old. It is after the age of 35 that people seemed more likely to "adopt" electronic cigarettes after having tried them (Figure 1): regardless of their age group, more than one experimenter in three reported recent use. It is likely that the trendy effect is playing more in young people experimentation, who would try it more by curiosity, while older users are more likely to use them specifically to reduce or stop tobacco use.

6 In March 2013, a so-called omnibus telephone survey ( on various topics ) Ipsos Observer, with a sample of 950 individuals representative of the adult population ( quota method ) resulted in a proportion of 3.5% of users more or less regular.

 


 

 

 

 

Figure 1 : Proportion of experimenters (blue bars), recent use (red bars), and daily use (green bars) of electronic cigarettes, by age group
Source : ETINCEL-OFDT survey (November 2013)

 

Unlike experimental use, more common in men, there was no gender difference in recent (and daily) use of electronic cigarettes. Apart from the lower proportion of retired people among users in the last month (3.1%), given their age, there was also no significant differences according to their socio-economic category. However, as for experimental use, use in the last month was higher in the West of the country (9.3%), and lower in the North (1.6%), possibly due to an easier access to cheaper tobacco in Belgium and Luxembourg.

All recent users of electronic cigarettes reported current tobacco use, or having used tobacco in their lifetime, but smokers were significantly more likely to use electronic cigarettes than ex-smokers (78% vs. 22%).

 

Slightly more than 3% of daily users

More than half (54%) of those who used electronic cigarettes in the last month use them daily, or 3.3% [2.5 to 4.1] of French people (Figure 2). As already observed for recent use, the difference between the youngest and the oldest users was confirmed for daily use: among recent users of electronic cigarettes, only 44% of 15-24 years-old used them daily, as opposed to 50-75% of 50-75 years-old. This seems to reinforce the hypothesis that young people would bow to fashion, whereas those being over 50 years-old are more likely engaged in giving up tobacco use or in harm-reduction, as soon as they try them, certainly in relation with being older. When faced with health damages, actual or perceived as very likely, caused by usually long-life (several decades) smoking, older smokers tend to turn to electronic cigarettes to reduce their risks.7

7 According to a British study, electronic cigarettes would deliver half as much formaldehyde (a known carcinogen), 23 times less toluene (a toxin), 130 times less acetaldehyde (suspected carcinogen) and 30-145 times less tobacco specific nitrosamines (highly carcinogenic): Maciej L. Goniewicz "E-cigarettes: a review of Their efficacy and potential for harm reduction."

 

Figure 2 : Proportion of experimenters, recent users, and daily users of electronic cigarettes in France
Experimental use: 18 %, Use in the last month: 6 %, Daily use: 3.3 %, Exclusive use: 1,3%

Source : ETINCEL-OFDT survey (November 2013)

 

Many daily users of electronic cigarettes are still using tobacco, since two-thirds of them were dual users (tobacco and electronic cigarettes). However, among them, more than six in ten (62%) used "electronic cigarettes most of the time and tobacco sometimes"; a quarter of them responded the opposite.
Exclusive electronic cigarette users, i.e those who do not currently use tobacco, represented 1.3% [0.8-1.8] of the surveyed sample, and the vast majority (81%) used them daily.

 

A growing usage since spring 2013

Three quarters (76%) of vapers8 who used electronic cigarettes during the thirty days preceding the survey started using them less than six months ago, that is to say, since April-May 2013, which coincides with a period of extensive media coverage, particularly related to a report on the subject submitted by OFT9 to the Ministry health. Only 13% reported having started to use them more than one year ago.

The vast majority (78%) of those who used electronic cigarettes in the last month owned their own electronic cigarette, while 16% used those belonging to other people (the remainder sharing them with one other user: spouse, friend, etc.). This latter figure may be explained by the desire to test the product and the liquid flavours before making a purchase that represents a certain upfront investment: a minimum spend of 50 Euros for a rechargeable electronic cigarette and a little less than 6 Euros per 10 ml bottle of e-liquid. A lower proportion of vapers aged 15-24 owned their own electronic cigarette (44%), probably because they are often less likely to be regular users, while the proportion rose to 93% among 35-54 years-old.

Nearly a quarter (24%) of recent users reported not knowing the nicotine content of the liquid or refill for the electronic cigarette they used (the majority of these being people who did not own their own). Among those who did know, 11% reported using a 0 mg/ml concentration (no nicotine), highlighting the low proportion of non-nicotine-dependent users, or those who have successfully given up, after a gradual reduction in nicotine dosage. Four in ten vapers choose a medium dosage (between 7 and 12 mg/ml), while the remaining users were equally distributed (24%) between low dosage (between 1 and 6 mg/ml) and high ones (greater than 12 mg/ml).10

8 The most common term for people using electronic cigarettes

9 French Office for the Prevention of Smoking, Report and expert opinion on e-cigarettes, Paris, OFT, 2013, 212 p.

10 Nicotine concentration rarely, if ever, exceed 20 mg/ml in French outlets.

 

Purchases mainly in speciality shops

The electronic cigarettes market is still poorly organized and regulated,11 and it is shared by many manufacturers and retailers. However, the majority of purchases by those surveyed (58%) were made in speciality shops for this type of product, even though the purchases in tobacconists [a monopoly for tobacco sales in France] was by no means negligible (21% - Figure 3). The Internet is a rather small source of supply: 9% of those surveyed bought their electronic cigarette online. Purchases from pharmacies [a monopoly for drugs in France, where there exist no GSL even for OTC drugs], which are actually prohibited to sale these products,12 or from supermarkets were mentioned, but concerned very few purchasers. Speciality shops were also the source of the majority of purchases of e-liquids and refills: 54% of those surveyed used them, whilst 24% did it in a tobacconist.

No matter where they purchased their electronic cigarette, a very large proportion of users used the same supply channel for purchasing refills. This was especially true for tobacconists (91%) but also for speciality shops (88%): although there is no evidence to establish whether this was in the same place, this figure may well suggest that users are attached to the personal relationship with a vendor who can advise them.

Finally, the market for disposable electronic cigarettes appears to be very small: only 4% of those who had used electronic cigarettes in the last month used these type of products, which are sold mostly for trial purposes, rather than of loyalty. Indeed, they are easy to use, similar to conventional cigarettes and allow to try the product at a low cost. It is likely that with the increase in electronic cigarettes use, disposables have experienced a decline in their market share.

11 A professional organization, the Collective actors of the electronic cigarette (CACE), [now called FIVAPE for Inter-professional Federation for Vaping) was created in January 2013. It includes manufacturers, distributors, retailers, etc. of the electronic cigarette sector, and aims to defend the interests of its members at national and European level, in particular by proposing specific regulations. They also initiated a training center for professionals near Bordeaux. In December 2013, another organization, the National Union of Professional of electronic cigarettes (Synapce) was also created.

12 Electronic cigarettes not being a medical device or a drug and not part of the list of authorized products for sale in pharmacies (Article L.5125-24 of the Code of Public Health), they should not be sold in pharmacies. Despite reminders from the National Agency for Medicines and Health Products (MSNA) and the Council of the College of Pharmacists, many pharmacies continue to sale them (http://pourquoi-docteur.nouvelobs.com/E-cigarette---l-Ordre-denonce-les-ventes-illegales-en-pharmacie-3025.html).

 

Figure 3: Distribution of locations where electronic cigarettes are purchased in France
Speciality shop 58%, Tobacconist 21%, The Internet 9%, Pharmacies 5%, Other places 8%

Source : ETINCEL-OFDT survey (November 2013)

 

Primary motivation : giving up completely

Half (51%) of people surveyed who reported simultaneous use of tobacco and electronic cigarettes spontaneously claimed that their main and ultimate goal was to stop completely the use of both products.13 Among the motivating factors reported, next came, but far behind, the reduction of tobacco consumption but without giving up entirely (11.5%), and then substituting electronic cigarettes for tobacco (8.2%), both of which might relate to a form of harm-reduction. Other users highlighted the decrease in health risks, reduction in tobacco inconveniences, cost, and the ability vape anywhere.

The product is therefore strongly linked to the idea of smoking cessation, and even beyond that to reduce or even to eliminate any nicotine dependence. According to a survey conducted in Great Britain among users of electronic cigarettes,14 the idea of smoking cessation was also the most common: 34% of vapers reported using electronic cigarettes to quit smoking, and 28% "because they had already tried to quit and wanted something to help to stop for good." They were 22% to want to reduce their consumption without giving up completely, and the same proportion to be motivated by the potential savings.15
Among the very small proportion of surveyed people who were former smokers (even occasional ones) and had used electronic cigarettes within the last month (namely 1.2%), most of them (84%) considered they had completely stopped smoking by using them: this represents 1% of the French population. Without presuming the effectiveness of electronic cigarettes for smoking cessation,16 especially as the numbers here are very small, it seems that smokers are convinced of its usefulness for achieving this goal, as an alternative to nicotine replacement therapy and smoking cessation medications. This opinion is also shared by a significant part of the population: as 43% of French people believe that these products are an effective mean to reduce or stop smoking.17

13 This objective was slightly more often cited by users aged 50-75, confirming the hypothesis that older users are more motivated to quitting than the younger ones, however, the difference was not significant.

14 Action on smoking and health (ASH), op. cit.

15 Unlike the question in this survey for which a single response ("primary and long-term objectives") was possible, the British respondents could give multiple answers, so the total exceeds 100%.

16 In September 2013 , The Lancet published the results of a study conducted in New Zealand (University of Auckland) on the efficacy of electronic cigarettes on smoking cessation: this product appeared to be comparable to the nicotine patch in helping smokers to quit over a period of at least six months, however, it was more effective in reducing daily consumption among those who did not quit, and seemed to be more appealing than the patch, particularly in the long-term (see BULLEN C. et al . "Electronic cigarettes for smoking cessation : a randomized controlled trial ," The Lancet , vol 382, 2013 , pp. 1629-1637.

17 Survey conducted by Clopinette, one of the market leaders in electronic cigarettes in France , on 22 and 23 November 2013 among a representative sample of 969 French adults (quota sampling method).

 

Conclusion

In November 2013, the vast majority of the French population had heard about electronic cigarettes, and between 7.7 to 9.2 million people had tried them, mainly young people and smokers. In the month preceding the survey, 6% of the population were using electronic cigarettes. Between 1.1 and 1.9 million people reported daily use of electronic cigarettes in France: some 67% of tobacco smokers used them mainly to stop or reduce their daily tobacco consumption, and therefore potentially the health risks associated with smoking. Although 9% of those using electronic cigarettes reported having never or rarely smoked tobacco, all the regular vapers were or had been smokers: electronic cigarettes appear therefore, at least for the moment, to rather be a way out of smoking, rather than a "gateway" into smoking.

The exclusive use of electronic cigarettes is fairly limited, but may increase over time, as smokers use these products to reduce their tobacco dependence. The ultimate goal of vapers is focused on complete cessation; with three quarters of regular users having started using electronic cigarettes less than six months before the survey, more time may be needed before effective cessation is confirmed, which at the end of 2013, represents 1% of the French population.

Rechargeable electronic cigarettes represent the vast majority of the market (over 95% of those who had vape in the month) and the purchase of the object itself and the refills are made primarily in speciality shops (over 50 %) and tobacconists (over 20 %).

Further surveys are needed to consolidate these findings and their evolution over time. At the beginning of 2014, the increased media attention and the strong momentum of the electronic cigarette market show no sign of slowing: it is therefore likely that the number of users, going from experimentation to daily use, will continue to rise.

 

 

 

Annex 1. Questionnaire

Survey on behaviour of use and purchase of electronic cigarettes and tobacco

 

Part I : Electronic Cigarette

Q1 - Have you heard, even if only by name, of electronic cigarettes, also known as “e-cigarettes”, “personal vaporisers” or “vaporette”?

1- Yes

2- No

 

Q2 - (if yes to Q1) Have you ever tried an electronic cigarette?

1- Yes

2- No

 

Q3 - (if no to Q2) Do you intend to try an electronic cigarette in the near future?

1- Yes - Go to Q10

2- No - Go to Q10

 

Q4 - (if yes to Q2) Have you used an electronic cigarette within the last 30 days (apart from for the first time)?

1- Yes

2- No - Go to Q10

 

Q5 - (if yes to Q4) How often do you use electronic cigarettes?

Interviewer: List responses

1- Every day

2- Several times a week

3- Once a week

4- Two to three times a month

5- Once a month

6- (Don’t know)

 

Q6 - (if yes to Q4) When did you start using electronic cigarettes?

Interviewer: List responses

1- Within the last 30 days

2- Between 1 and 6 months ago

3- More than 6 months ago, but less than a year ago

4- One year ago or more

5- (Don’t know)

 

Q6bis - (if yes to Q4) Do you have your own electronic cigarette?

Interviewer: List responses

1- Yes, I have my own

2- No, I share it with someone else

3- No, No, I use other people’s - Go to Q9

4- Other (explain) - Go to Q9

 

Q7 - ( if yes to Q4) Where did you most recently buy your electronic cigarette?

1- From a shop specialising in electronic cigarettes

2- Online

3- From a tobacconist

4- From a chemist

5- Other (explain)

 

Q8 - (if yes to Q4) Where did you buy your most recent e-cigarette refill (liquid, cartridge, etc.)?

1- From a shop specialising in electronic cigarettes

2- Online

3- From a tobacconist

4- From a chemist

5- Other (explain)

6- (Not applicable, I use disposable cigarettes)

 

Q9 - (if yes to Q4) What dose of nicotine do you use in your electronic cigarette?

Interviewer: for zero nicotine, use code 0 and for “don’t know” use code 99

/__/__/

 

Part II : Tobacco

We are now going to ask you some questions on your tobacco consumption (cigarettes, roll your own tobacco, cigars, cigarillos, pipe, shisha/hookah, etc.) in addition to your use of electronic cigarettes.

 

Q10 - Do you smoke tobacco, even if only occasionally?

1- Yes

2- No - Go to Q12

 

Q11 - (if yes to Q10) Did you smoked tobacco within the last 30 days…?

Interviewer: List responses

1- Every day

2- Several times per week

3- Once per week

4- Two to three times in the month

5- Only once in the month

6- (Don’t know)

 

Q12 - (if no to Q10) Have you ever in your life smoked tobacco regularly or from time to time?

1- Yes, regularly

2- Yes, from time to time

3- (I have only tried it) - Go to Q17

4- (Never) - Go to Q17

 

Q13 - (if yes to Q12 and yes to Q4) Did you completely stop smoking due to the use of electronic cigarettes ?

1- Yes - Go to Q17

2- No - Go to Q17

 

Q14 - (if yes to Q10) Where did you last buy your tobacco for your own consumption (pack of cigarettes, roll your own tobacco, cigars, cigarillos, pipe, shisha/hookah, etc.) ?

Interviewer: do not prompt

1- From a tobacconist in France

2- From a tobacconist in a country bordering France (Spain, Andorra, Monaco, Italy, Switzerland, Germany, Luxembourg, Belgium)

3- From a tobacconist in another country

4- From duty-free

5- Online

6- On the street

7- Other

8- (Don’t know)

 

Part III : Tobacco and electronic cigarette

Q15 - (if yes to Q4 and yes to Q10) Do you currently use…?

Interviewer: List responses

1- Electronic cigarettes most of the time and tobacco sometimes

2- Electronic cigarettes as often as tobacco

3- Tobacco most of the time and electronic cigarettes sometimes

4- (Other)

 

Q16 - (if yes to Q4 and yes to Q10) In the long term, is your main reason for using electronic cigarettes to…? ONE RESPONSE ONLY

Interviewer: Do not prompt – use codes

1- Stop smoking and vaping completely (tobacco and electronic cigarettes)

2- Reduce my tobacco consumption without stopping smoking tobacco

3- Reduce my tobacco consumption without stopping using electronic cigarettes

4- Substitute electronic cigarettes for tobacco

5- Reduce my spending on tobacco/save money

6- Be able to vape wherever I like (in the office, at home, etc.)

7- Reduce tobacco-related issues (bad breath, yellow teeth, smell of stale smoke, etc.)

8- Reduce the risk of harming my health without stopping smoking tobacco/they are less dangerous for my health

9- No longer be addicted to nicotine/gradually reduce my nicotine dependence using e-cigarettes

10- Other (explain)

11- (Don’t know)

 

 

Annex 2. Regulation

 

At National level

Current French legislation does not consider electronic cigarettes to be a tobacco products, since they do not contain tobacco and do not involve combustion. For this reason, they are not strictly speaking subject to tobacco product regulations, although they are tending towards it. An amendment prohibiting sale to minors was therefore included in the consumer bill (agreement having been reached on this point, this prohibition is set to become law in 2014) and the Ministry of Health wants to ban their use in public places and bars, restaurants etc., despite the fact that no legislative framework has yet been agreed (the Ministry having referred the matter to the Conseil d’État, which has yet to rule). For the moment, only an organisation’s internal regulations can limit their use (as is already the case for some public transport systems, such as RATP, SNCF, Air France, etc.) and the Saint-Lô city council is the only authority to date to have banned use of electronic cigarettes (by administrative order) inside local authority buildings.

Advertising electronic cigarettes is not specifically prohibited, but may fall within the ambit of France’s “Évin” law, which prohibits “any direct or indirect advertising or promotion of tobacco or tobacco products”. Indeed, the hand to mouth behaviour, the vapour released, the possible presence of nicotine, etc. are all so similar to a real cigarette that it is considered that they could possibly encourage smoking. It is this point of law, and more generally, the infringement of the monopoly on tobacco sales that have prompted a French tobacconist to take action for “unfair and illegal competition” against an electronic cigarette retailer located in the vicinity of his business. In December 2013, the Commercial Court of Toulouse found in his favour, relying on Article L.3511-1 of the Code de la Santé Publique [French Public Health Code], which defines tobacco products as “products designed to be smoked […] whether or not they contain tobacco, with the sole exclusion of products designed for medicinal purposes”. The electronic cigarette retailer has appealed this decision, which, if confirmed, could set a precedent and result in the closure of speciality shops in favour of reinstating the tobacconists’ monopoly.

In France, electronic cigarettes are also not considered to be smoking cessation aids or medicinal products, since no manufacturer has claimed as such, which would require them to obtain authorisation to place such products on the market. In the absence of sufficient scientific research on the safety of electronic cigarettes, or on any potentially harmful effects they may have on health, the Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS, which became the Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé, the French National Agency for the Safety of Medicines and Health Products, or ANSM) advised against using them in 2011 (http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/6badbfed8724d925b6fafc331da6becc.pdf).

 

At European and international levels

Discussions to provide a framework for electronic cigarettes at European level fall within the scope of the review of the Tobacco Products Directive 2001/37/EC, which regulates the manufacture, presentation and sale of these products. In December 2012, the European Commission submitted to the European Council and the European Parliament a proposal for a Directive, which was the subject of numerous debates between the various parties involved throughout 2013. Originally planned for September, the proposal to strengthen legislation on tobacco products was examined by the European Parliament in October 2013 (increase in the size of health warnings, prohibition on flavoured cigarettes (except for menthol, for which an extension is granted), list of authorised additives, etc.). The decision to classify electronic cigarettes as tobacco products or medicinal products having not yet been taken, their status as ordinary consumer goods will therefore be retained.

In mid-December, the 28 Member States of the European Union reached agreement on this future “Tobacco Directive” to control tobacco smoking and to better regulate the electronic cigarette market. Consequently, sales of these products to those under 18 years-old will be prohibited, although countries which deem them to be medicinal products may continue to do so (without obliging others, such as France, to do so), the maximum concentration of nicotine will be set at 20 mg/ml (which is a level rarely, if ever, exceeded in points of sale in France) and the European Commission is to submit a report on the health risks associated with using electronic cigarettes within two years.

This agreement is set to be ratified by the European Parliament and at a plenary meeting of the Member States in February/March 2014, before being definitively adopted. After this, each country will have two years to transpose the Directive into domestic law, which means it will not be in force before 2016.

At international level, the World Health Organisation advises against using electronic cigarettes, as long as there is no scientific evidence that they are safe. Only a few countries have imposed a total ban on this product, among them, Brazil, Argentina and Singapore; in others, such as Switzerland and Canada, only zero-nicotine electronic cigarettes can be marketed.

 

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Publié le 14 Mai 2014

Mise à jour: 31/05/14
Mon message sur le blog de Mme Touraine a été validé.

Notre Ministre de la santé répond à Nicolas Bedos, daignera-t-elle répondre à mon message? (pas à ce jour en tout cas)

http://www.marisoltouraine.fr/2014/05/lettre-a-nicolas-bedos/

J'en doute. Je le reproduis donc ici.

Madame la Ministre,
Je vous ai déjà écrit plusieurs fois, sans réponse… http://jlhamzer.over-blog.com/d%C3%A9saccord-avec-les-propos-de-la-ministre-de-la-sant%C3%A9-concernant-la-e-cigarette
Les ventes de cigarettes reculent comme jamais (http://jlhamzer.over-blog.com/2014/05/les-ventes-de-cigarettes-reculent-encore-de-7-9-en-mars.html), est-ce un hasard? NON !
Les arguments que vous avancez pour limiter l’utilisation du vaporisateur personnel de nicotine (VPN), comme je préfère l’appeler, ne sont validés par aucune étude scientifique. Tout comme la réglementation proposée par l’Europe (http://jlhamzer.over-blog.com/2014/01/d%C3%A9claration-scientifique-sur-la-directive-tabac-europ%C3%A9enne.html). La France pourrait devenir, grâce à la situation particulière que nous avons jusqu’à présent, un laboratoire expérimental de l’utilisation du VPN. Réfléchissez, vous pourriez devenir la Ministre qui a eu la vision de l’avenir, celle qui aura eu le courage politique de résister à l’appel de Big Tobacco, et qui démontrera que le VPN peut sauver des vies. Vous le savez très bien, 73000 morts par an, 200 par jour (et encore, si seulement nous avions des données plus récentes!!!). Ne soyez pas sourde aux messages innombrables des vapeurs. Ecoutez-les. Travaillons ensemble à définir des normes de fabrication, qui rassureront les utilisateurs, et convaincront les fumeurs que ce produit peut leur sauver la vie. Vous ferez la plus belle action de santé publique du siècle! Regardez, écoutez, même les tabacologues ne sont pas sourds à ce point (http://jlhamzer.over-blog.com/2014/04/l-oft-publie-un-avis-d-experts-sur-le-recours-a-l-e-cigarette-dans-l-arret-du-tabac.html). Les organisations internationales comme l’OMS se trompent et sont mal conseillées, nous allons (avec un groupe d’experts du monde entier) envoyer une lettre à la Directrice de l’OMS, Margaret Chan, en espérant que cette institution, si importante et si écoutée, comprenne enfin que la réduction du risque tabagique n’est pas un vain mot. Le status quo actuel, « quit or die » est insupportable. Comment pouvez-vous vous en satisfaire?
S’il vous plaît, écoutez ce que les scientifiques ont à vous dire. Des millions de vies dépendent de vos décisions. Ce n’est pas rien. Sans vouloir être emphatique, imaginez que votre nom puisse être associé à celui de Simone Veil ou de Robert Badinter, rien de moins. Il suffit d’un peu de courage, que nous serons des millions à applaudir. Vos services de la DGS savent où me trouver, je suis à votre disposition.
Avec tout mon respect, et en espérant que vous puissiez lire ces quelques lignes.
Jacques Le Houezec
Conseiller en santé publique, dépendance tabagique.

Si seulement ces quelques lignes pouvaient changer le cours des choses....

I have a dream... !

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Publié le 9 Avril 2015

Mise à jour le 9 avril (les auteurs nous ont contacté pour nous demander de rectifier certains détails)

 

Je traduis ici le blog du Dr Konstantinos Farsalinos publié ce jour.

Une nouvelle étude a été publiée aujourd'hui dans le Journal international de recherche sur l'environnement et la santé publique. Des chercheurs allemands ont évalué le potentiel cytotoxique de la vapeur d'e-cigarette (concentration en nicotine des liquides de 0 mg/ml et 24 mg/ml). Ils ont été "assez courageux" pour comparer les effets avec celui de la fumée de cigarette. Bien que cela devrait être la norme, on voit rarement une étude de cytotoxicité aujourd'hui comparant e-cigarette et cigarettes de tabac.

L'étude présente quelques problèmes méthodologiques. Tout d'abord, ils ont comparé 200 bouffées d'e-cigarette avec 60 bouffées de cigarettes [ndlt: soit l'équivalent de 6 cigarettes], mais les chercheurs ont fait une normalisation des résultats (par bouffée) qu'ils ont présentés dans la seconde partie de l'article. En outre, l'e-cigarette a été utilisée de façon très soutenue, avec un intervalle entre bouffées minime (de probablement 7 secondes, qu'ils ont appelé le temps de "blow-out"). Cela a sans doute entraîné une surchauffe du liquide (malgré des bouffées de 2 secondes seulement). Cependant, les résultats montrent clairement que le stress oxydatif et la mort cellulaire étaient beaucoup plus faibles après l'exposition à la vapeur d'e-cigarette, par rapport à l'exposition à la fumée de cigarette. Dans de nombreux cas, les résultats avec la vapeur d'e-cigarette sont proches des mesures de contrôle (exposition à l'air pur).

Note: après avoir contacté l'auteur principal, elle m'a indiqué que l'intervalle entre les bouffées était de 10 secondes, et que les 7 secondes étaient le temps nécessaire au piston de la pompe pour distribuer la vapeur sur les cellules en culture. Bien que les auteurs de l'étude n'en conviennent pas, j'insiste sur le fait qu'une surchauffe a pu se produire, à cause de cet intervalle entre bouffées trop court, ce qui a pu résulter en une production d'aldéhydes.

L'étude vérifie les résultats de deux de nos études de cytotoxicité (ici et ici), qui ont montré que les cigarettes de tabac étaient de loin bien plus cytotoxiques que les e-cigarettes. Le groupe allemand le reconnaît dans leur publication. Bien sûr, cela a été possible parce que les auteurs ont décidé d'utiliser les cigarettes de tabac comme comparaison. Dans beaucoup d'autres études récentes, les auteurs ont évité toute comparaison avec les cigarettes de tabac, conduisant à des conclusions erronées sur les effets néfastes de l'e-cigarette chez les fumeurs, qui étaient complètement hors de propos par rapport au sujet de l'étude et de la méthodologie employée. Cette étude allemande vérifie toutes les conclusions précédentes et confirme que les résultats de la recherche sur l'e-cigarette sont parfaitement reproductibles lorsqu'une méthodologie appropriée est suivie.

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